Le préfet de l’Indre franchit une nouvelle étape dans l’élimination des populations de sangliers : il vient d’autoriser des battues “affinitaires”, une notion inventée de toutes pièces par ses soins pour permettre aux lieutenants de louveterie d’en tuer au maximum selon leur bon vouloir, pendant sept mois sur tout le territoire départemental. Nous attaquons en urgence cet arrêté devant le tribunal administratif de Limoges. Audience le 19 septembre 2024 à 9h30.
Dans l’Indre, les sangliers sont pris pour cible partout et tout le temps. Pour eux, il n’y a aucun répit : ils peuvent être chassés du 1er juin 2024 au 31 mai 2025, et sont classés “ESOD”, ce qui permet à tout propriétaire de demander à les faire abattre s’ils sont sur son terrain. Par ailleurs, dans certaines “zones sensibles”, ils peuvent même être tués de nuit en avril et mai. Bref, une vie passée à éviter les balles des chasseurs.
Mais ce n’était pas assez pour le préfet, qui vient de décider que, pendant sept mois, les lieutenants de louveterie, chasseurs missionnés par l’État, pourront organiser eux-mêmes autant de battues qu’ils le souhaitent. La loi est pourtant claire : chaque battue administrative doit faire l’objet d’un arrêté préfectoral spécifique, qui doit être limité dans le temps et géographiquement ciblé.
Des « battues affinitaires » pour contourner les lois
Le préfet a inventé de toutes pièces le concept de « battues affinitaires », une notion qui n’existe nulle part dans la loi. Cette stratégie a un objectif : permettre aux lieutenants de louveterie de décider librement des modalités et du calendrier des battues, sans avoir à se soumettre aux contraintes réglementaires, et – surtout ? – sans avoir à adopter un arrêté spécifique pour chaque battue, que nous pourrions attaquer… Une stratégie qui semble se développer au sein des préfectures, à l’image de l’arrêté de la préfète de l’Ain autorisant le massacre de blaireaux, que nous avons attaqué.
En autorisant ces opérations pendant sept mois sans justification ni limites, le préfet de l’Indre ouvre la voie à un massacre organisé des sangliers. Une dérive de plus qui pourrait bien se généraliser si elle n’est pas rapidement stoppée. Aussi attaquons-nous cet arrêté devant le tribunal administratif de Limoges!
Pour soutenir ce combat, nous appelons le public à signer notre pétition pour une réforme radicale de la chasse!
Photo : ©One Voice
Il y a un commentaire
Gaston F.
20 septembre 2024 à 10h14
A l’heure où le Luxembourg donne une prime pour chaque sanglier tué pour lutter contre la prolifération de la peste porcine africaine, à l’heure où les paysans sont accablés par les dégâts d’une surpopulation de sangliers, à l’heure où nos forêts n’arrivent plus à se régénérer, One voice, toujours fidèle à son dogme, s’oppose à tout, sans distinction, sans nuance.
A quel moment ils vont se mettre à réfléchir? à écouter (surtout à écouter)?
On a vraiment les écologistes le plus incompétents du monde!!