ActualitésAnimaux sauvagesContre l’effarouchement des ours bruns dans les Pyrénées, audience au Conseil d’État le 24 mai

One Voice23 mai 202323 min

Pour protéger les ours bruns des Pyrénées, nous serons présents à l’audience de référé au Conseil d’État le 24 mai prochain à 10h30. One Voice  demande la suspension en urgence de l’arrêté ministériel du 4 mai 2023, qui permettrait aux préfets d’autoriser les tirs d’effarouchement visant ces animaux dans leurs départements.

Ils sont à peine 70 individus à vivre dans les Pyrénées. Bien qu’ils soient classés en danger critique d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et protégés au niveau international, européen et national, les ours bruns sont harcelés sans relâche en France, au risque de créer des fausses couches pour les ourses qui ont déjà tant de mal à survivre et faire survivre leurs petits.

Chaque année, ils subissent des tirs d’effarouchement autorisés par les préfectures avec la bénédiction des ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture. Pour les éloigner des troupeaux et obtenir la paix sociale avec les éleveurs, les autorités permettent que les ours soient victimes de tirs à effet sonore les exposant au stress et à la possible séparation des ourses d’avec leurs petits. Tout ça alors même que le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a estimé que ces dispositions violentes à l’encontre de ces animaux sont bien moins efficaces que le fait d’assurer une protection effective et proportionnée des troupeaux…

Des mesures que nous attaquons à la source

En 2022, nous avons réussi à faire annuler tous les arrêtés préfectoraux autorisant le harcèlement des ours bruns en Ariège. Après cette victoire de taille, c’est pour faire suspendre puis annuler l’arrêté ministériel du 4 mai 2023 visant à pérenniser l’effarouchement de ces individus dans les Pyrénées que nous nous mobilisons. Car sans cet arrêté ministériel, aucun préfet ne peut autoriser ces tirs au niveau local.

À travers l’arrêté que nous attaquons, le gouvernement a confirmé sa volonté d’employer les grands moyens contre les ours, alors même que la viabilité de leur population n’est pas assurée et que c’est ce ministère qui a insisté pour capturer des ourses en Europe de l’Est pour les transporter en France ! De notre côté, nous réaffirmons notre opposition à cette politique cynique qui prétend vouloir faire revivre les populations de ces animaux menacés dans notre pays, pour ensuite les poursuivre à coups de grenades de désencerclement jusqu’à huit mois par an.

Pour empêcher le gouvernement de permettre aux préfectures d’autoriser l’effarouchement des ours de nos massifs montagneux, nous ferons face au ministère au Conseil d’État mercredi 24 mai, à 10h30.

Photo : ©Collectif Hope


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2 commentaires

  • Gaston F.

    29 mai 2023 à 19h53

    à quel moment vous prenez en compte la vie des locaux, hommes et femmes qui travail pour conserver des milieux ouverts, propices à la biodiversité, à la flore. Quelle estime portez-vous à ces gens qui travaillent!??
    Les effarouchements sont un bon moyen pour garder des ours sauvages, craintif de l’homme et éviter les dégâts sur les troupeaux.
    La gestion (ou plutôt la non-gestion) du loup est catastrophique pour les ruraux, ne reproduisez pas ce mauvais exemple avec les ours.
    Les ours ont leur place dans les Pyrénées, mais leur place, pas à la place des paysans déjà en difficulté.
    Alors ne vous opposez pas systématiquement sans réfléchir, sans dialogue. Ecoutez les personnes concernées. Merci.

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  • CHARREL

    24 mai 2023 à 11h15

    Stop à cette politique incohérente et nuisible à la biodiversité!

    Répondre

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