Animaux dans l'expérimentationActualitésCochons d’Inde tués pour fabriquer de l’homéopathie, One Voice fait condamner l’État

One Voice1 juin 20244 min

Des granules sucrés infusées aux poumons de cochons d’Inde ? Nous ne pouvions laisser passer ce projet considéré par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche comme de l’expérimentation animale sans en savoir plus. Face à la réticence des autorités à lui transmettre des documents pourtant censés être publics dès 2022 quand One Voice en a fait la demande, l’association de défense des animaux et de la nature a obtenu gain de cause devant le tribunal administratif de Paris.

Après une audience le 16 mai 2024 et une attente de deux semaines, le tribunal administratif de Paris nous a donné raison. Nous attendons désormais la communication rapide de toutes les données en sa possession!

94 cochons d’Inde sont visés par ce projet. Ils sont d’abord attachés sur le dos par les pattes. Ils subissent ensuite une injection dans la cavité abdominale, puis une autre en intraveineuse. Avant qu’on leur brise la nuque pour prélever leurs poumons. Le tout pour produire des traitements homéopathiques.

Comme toujours en matière d’expérimentation animale, les autorités refusent toute transparence. Pour obtenir la communication des dossiers précis déposés pour cette expérimentation et de l’avis du comité d’éthique, nous avons donc été contraints de saisir la justice.

C’est par ces mots que la rapporteure publique du tribunal administratif de Paris a entamé la lecture de ses conclusions le 16 mai.

Pour le ministère, nous aurions dû nous contenter des données minimales disponibles en ligne. Le tribunal a balayé cet argument, rappelant que les éléments accessibles au public sont loin d’être complets. Désormais, l’État a trois mois pour nous transmettre toutes ses données!

Une nouvelle victoire, quelques semaines après que l’INSERM a été condamné à nous transmettre les images de nage forcée de rats et de souris, après une pitoyable tentative de faire valoir que des enregistrements automatiques de caméras devaient être considérées comme artistiques et relevant du droit d’auteur.

De plus en plus d’entreprises abandonnent ces pratiques et les trois quarts des Français sont défavorables à l’expérimentation animale. Malgré cela, tous les jours, des dizaines de projets similaires sont autorisés. Aussi, nous demandons au public de demander avec nous la fin de ces méthodes d’un autre temps et d’écrire à la ministre : Télécharger le courrier-type


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