En septembre 2023, le gérant d’un centre équestre de la Manche a été filmé alors qu’il battait violemment deux chevaux. Pour Casimir et Gazelle, nous avons porté plainte dès que nous avons pris connaissance de ces faits d’une brutalité à peine croyable, demandant qu’ils soient confisqués à leur bourreau pour nous être confiés et que celui-ci soit interdit d’exercer. Le 19 novembre, à 8h30, nous les représenterons en tant que partie civile à l’audience du tribunal judiciaire de Coutances.
C’est un véritable acharnement qu’ont subi Casimir et Gazelle dans un centre équestre normand en septembre 2023. Alors qu’ils étaient attachés à un mur pour être parés, le gérant du lieu s’en est pris à eux, frappant le premier à la tête avec une râpe de maréchal et faisant pleuvoir les coups de tenaille sur la croupe de la seconde. Les deux animaux, complètement affolés, ont tenté de fuir leur tortionnaire, tirant désespérément sur la corde par laquelle ils étaient maintenus, en vain. Comme Happy avant eux, ils n’ont eu aucun moyen de se mettre à l’abri de ce déchaînement de violence. La vidéo des faits, elle, n’est pas passée inaperçue. Après sa publication sur les réseaux sociaux, les services de gendarmerie ont ouvert une enquête.
Le dressage, prétexte aux pires violences
Le responsable de ces actes, lui, prétend qu’il n’a fait que « recadrer » des chevaux peu coopératifs, voire dangereux, pour éviter tout risque d’accident. Dans les médias, rebelote: son frère nous sert le même refrain, affirmant qu’un « cheval (comme tout autre animal) ne se dresse pas sans faire preuve parfois de fermeté ». Un discours qui n’est pas sans rappeler les justifications de la directrice de poney-club qui avait frappé Happy. De la maltraitance sous couvert d’éducation, donc. Et des personnes pour lesquelles il est visiblement plus facile de brutaliser et traumatiser les équidés dont ils ont la responsabilité plutôt que d’essayer de comprendre les raisons de leur mal-être.
Casimir et Gazelle doivent être mis en sécurité
Il est impensable que quelqu’un capable de rouer de coups des animaux, et de trouver cela on ne peut plus naturel, continue à travailler avec eux. Pour protéger Casimir et Gazelle, nous avons porté plainte contre le gérant des écuries qui les a maltraités et demandé qu’ils soient mis en sécurité. Nous exigeons également que le mis en cause n’ait plus le droit d’exercer une activité en lien avec des animaux.
Le 19 novembre, à 8h30, nous serons au tribunal judiciaire de Coutances en tant que partie civile. Pour Casimir, Gazelle et tous les autres chevaux et poneys, nous appelons le public à signer notre pétition pour qu’ils obtiennent le statut d’animal familier.
Photo : ©One Voice