Camouflet pour la préfecture de l’Allier. L’élevage de beagles situé à Gannat ne peut pas s’agrandir. Le Tribunal administratif de Clermont-Ferrand a tranché en faveur de One Voice et de son partenaire FNE Allier qui avaient déposé un recours commun en 2019. C’est une très belle victoire contre l’un des maillons de l’expérimentation animale en France, et surtout pour les beagles, qui ne seront pas plus nombreux encore à souffrir dans ce lieu sans amour. Pour eux, nous n’avons jamais abandonné.
Le point d’arrêt d’un agrandissement aux conséquences délétères pour l’environnement
Puisque les défendeurs des animaux que nous sommes ne sont pas entendus sur les arguments éthiques liés à l’expérimentation animale, nous avons attaqué l’arrêté préfectoral sur les aspects écologiques qu’un tel agrandissement aurait sur l’environnement.
En effet, notre association défend tous les animaux, ceux qui se trouvent à l’intérieur de l’élevage comme les animaux sauvages, ainsi que la nature et les humains. La pollution est un problème majeur contre lequel nous devons mettre toutes nos forces dans la balance pour faire contrepoids. Or le projet de Marshall BioResources (MBR) soutenu par la préfecture de l’Allier n’était pas assez précis ni assez protecteur pour l’écosystème environnant.
Pour Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice :
« Les chiens souffrent le martyre dans les laboratoires. Et l’élevage de Gannat ne fait pas exception. L’opacité de ce secteur est entretenue volontairement, il faut bien plus de transparence et de contrôles. La France s’honorerait en finançant la recherche de méthodes substitutives. En attendant, nous nous battons pour ces chiens cobayes. Obtenir l’interdiction de l’agrandissement de cet élevage représente des milliers de vies épargnées. »
Une histoire d’argent où les chiens sont des produits
En 2017, le géant américain Marshall BioResources a repris cet élevage de beagles destinés à souffrir et mourir sur les paillasses carrelées des laboratoires, avant de racheter cette année celui de l’Yonne, à Mézilles, pour éviter les inconvénients liés au transport aérien des animaux vers les laboratoires, déjà bien mis à mal par les associations telles que la nôtre, et rogner sur les coûts. Le but ? Faire toujours plus d’argent avec les chiens en France, sachant que notre pays fait partie des trois plus gros consommateurs de chiens au sein de l’Union européenne pour l’expérimentation animale.
L’opacité de l’expérimentation animale, la France en tête
Il y a un grave problème de transparence dans le milieu de l’expérimentation animale. Pas d’exception ici, où les beagles sont cachés à la vue du public, dans des lieux ultra-sécurisés dont les images sont rares. Comment, alors, émouvoir le public sur leur sort ? Eux qui naissent parfois avec des maladies génétiques pour tester tel ou tel produit. Eux dont on sait si peu… Dans quelles conditions naissent-ils, grandissent-ils ? Comment sont-ils traités ? On sait seulement qu’ils ne fouleront jamais un brin d’herbe, que jamais ils ne courront sur la plage, ni ne seront allongés ventre en l’air pour recevoir des caresses et chauffés devant un feu de cheminée… Au lieu de cela, on leur inoculera des produits toxiques, jusqu’à ce que leurs organes ne tiennent plus et défaillent un à un, leur procurant des souffrances atroces avant de mourir et d’être disséqués.
Un combat de longue haleine
À Gannat et contre MBR, le combat de One Voice ne date pas d’hier. Dès la fin des années 1990, notre association (alors nommée Talis) avait empêché la construction d’un élevage à Montbeugny. Nous avions aussi combattu Harlan à Gannat quand cette entreprise en était la propriétaire…
Pour les animaux victimes de l’expérimentation animale, jamais nous ne baissons les bras, en France comme en Europe
En septembre, nous avions participé au rassemblement devant l’élevage de Gannat organisé par Animal1st, à la suite du mouvement ayant pris forme au Royaume-Uni : Free The MBR Beagles, et le 16 septembre, à Lyon devant le siège de MBR. Nous avons mis en place une pétition pour une recherche transparente et le remplacement de l’expérimentation animale par des méthodes substitutives. À ce propos, le Parlement européen vient de voter un plan d’action pour mettre fin à l’expérimentation animale en Europe. Nous faisons également partie de la coalition ayant mis en place l’Initiative Citoyenne Européenne visant le même but.
4 commentaires
O'Brien Margareth
6 novembre 2021 à 17h26
D’après diverses informations reçues, il me semble que la France a un fameux retard en protection animale. Il serait temps d’y penser et de s’y attaquer en groupe. Comment est-ce encore possible en 2021? Qui faut-il être pour faire du mal à un animal quel qu’il soit? Quelque personne que ce soit qui accorde son autorisation afin de faire du mal directement ou indirectement à un animal devrait être punissable pénalement.
William Garziano
2 novembre 2021 à 23h08
Nous pointant du doigt certains pays pour leur manque d’humanité mais qui sommes-nous en réalité ? sommes-nous en mesure de donner des leçons et de juger alors que nous exerçons dans l’ombre une grande cruauté. Il est temps de se remettre en question pour le bien de l’humanité
MILLE
2 novembre 2021 à 18h00
Bonsoir
A notre époque faire encore de l expérimentation animale me semble hors du temps…
Roberta Giovannini
2 novembre 2021 à 15h56
Love animals