En réponse au dépôt de nos deux nouveaux référés-libertés, vient d’être fixée en urgence une audience au tribunal administratif de Toulouse, demain 2 août 2023 à 9h30, pour faire suspendre les deux arrêtés préfectoraux pris en catimini – encore – hier soir. One Voice y sera pour les ours.
Les effarouchements renforcés prévus sur les ours dans le Massif des Pyrénées les nuits du 2 au 3 août et du 3 au 4 août ont été autorisés ce lundi largement après 17h30 par la préfecture de l’Ariège. Pour l’estive d’Arreau, notre référé-liberté d’il y a deux semaines avait mené à l’interruption des tirs. Pour celle d’Ourdouas, c’est inédit en 2023.
Une fois de plus, et c’est visiblement une nouvelle réalité dans ce département d’Occitanie, l’État se moque de laisser une once de respiration aux ours… et à leurs défenseurs. Chaque semaine depuis le début du mois de juillet, c’est la même rengaine : c’est une course contre la montre pour éviter aux ours et aux oursons des tirs d’effarouchement allant à l’encontre de leur santé et de celle de l’espèce dans son ensemble.
Ces tirs, qui sont, rappelons-le, dérogatoires à un régime de protection stricte, sont susceptibles d’entraîner un stress intense allant jusqu’à provoquer l’avortement des femelles gestantes et la séparation des ourses d’avec leurs petits, soit des dégâts inacceptables tant sur le plan de la sentience de ces animaux que de l’environnement. Leur population est en grand danger d’extinction, à tel point que des captures en Slovénie ont été effectuées pour tenter d’inverser la tendance… alors même qu’ils sont relâchés sur un territoire qui est hautement hostile à leur existence même.
Le tribunal administratif récusera-t-il les arguments soufflés par les éleveurs ?
Heureusement, le tribunal administratif a entendu les arguments développés dans nos premiers référés-libertés et ne les a pas tous récusés la semaine suivante. Nous sommes furieux du comportement irresponsable de la préfecture qui refuse de protéger les animaux en danger, au bénéfice d’un lobby agricole tout-puissant qui dicte littéralement sa loi.
Rien ne prouve pourtant aux éleveurs que les ours sont à blâmer ! Et quand bien même serait-ce le cas, ne peut-on trouver des solutions qui permettent de coexister sans passer immédiatement par leur persécution ?
À l’heure où la lutte pour la préservation de la biodiversité et pour le droit des animaux à vivre en paix constitue un enjeu majeur de notre temps permettant de limiter l’effondrement du vivant et l’impact des changements environnementaux, la préfecture fait le choix délirant de continuer à effaroucher les ours.
Ce 2 août 2023 à 9h30, nous serons donc présents à l’audience du tribunal de Toulouse (déjà pour la troisième fois cet été) pour défendre les ourses et leurs petits contre les tirs d’effarouchement dans les estives ariégeoises d’Ourdouas et d’Arreau.
4 commentaires
PhilDevrett
17 août 2023 à 7h09
Je suis ariégeois et favorable a la préservation des ours. Mais là, de mon point de vue, c’est du grand n’importe quoi…
Il faut qu’à terme les ours fuient l’homme et ses activités, c’est la seule possibilite de coexistence. Donc l’effarouchement doit être généralisé, pour que les ours apprennent, générations apres générations, à rester loin des hommes.
Abandonnez SVP votre idéologie au profit du simple bon sens. Vous n’arriverez à rien par la division.
Tartas
7 août 2023 à 15h20
Vos aboiement d’effarouchement envers nos éleveurs risque de faire avorter les femmes qui vivent de ces élevages… tant vous les persécutez, les affamez.. c’est impensable que en 2023 il y est des personnes avec aussi peu d’humanité que vous. Tout ça pour vous dire que vos arguments s’applique à vous… s’indigner est le plus facile.
Mainard
2 août 2023 à 11h12
Je suis tout à fait d,accord avec ces tirs ,ils ne sont même pas assez nombreux. Nos éleveurs ne vont pas en montagne pour perdre leurs bêtes. Le gouvernement à même de la chance que nos anciens ne soient plus là, autrement je peux vous dire que cela se passerai différemment, et sûrement plus violemment. Laissons l,Ariège aux ariegeois et non aux ours,merci
Isadora De Fleurvil
2 août 2023 à 8h15
Je trouve aberrante et fallacieuse votre façon de présenter vos fameux arguments qui ont été tous, sans exception, écartés par l’ONF suite à des observations faites sur le terrain appuyés par les conclusions des plus complètes, sérieuses et hautement professionnelles que jamais vous ne pourriez faire. UN dossier édifiant qui sera envoyé au juge du tribunal administratif qui ne pourra pas rester sur sa position au risque d’être mis en cause pour afficher un parti pris inacceptable qui devrait faire scandale au niveau National. Tout va bien pour la population ursine des Pyrénées. “Un succès biologique” comme l’a déclaré lui même dans un article le Directeur de L’ADET. Préparez vous à ce que vos actions auprès du Tribunal Administratif de Toulouse soient dénoncées comme une attaque purement idéologique vide d’objectivité.