Alouettes des champs, pluviers dorés, vanneaux huppés… Pendant des années, ils ont été soumis à l’horreur des chasses traditionnelles. Grâce à notre mobilisation, la justice a définitivement enterré ces pratiques d’un autre âge. Mais depuis deux ans, le Gouvernement a choisi le passage en force en les réautorisant via de pseudo-« expérimentations scientifiques ». En 2023, One Voice a ainsi obtenu la suspension en urgence des captures dans les Ardennes. Le 26 mars à 10 heures, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne examinera notre recours au fond contre cet arrêté.
Des traditions archaïques, cruelles et… illégales
Enduire une branche de glu et attendre qu’une alouette des champs s’y colle et y agonise pendant des heures. Capturer un pluvier doré, espèce classée « quasi menacée » par l’UICN, le faire crier pour qu’il attire ses congénères et actionner les filets qui se refermeront violemment sur eux. Les ramasser puis les tuer. Voilà la réalité des pratiques « traditionnelles » autorisées pendant des décennies au nom d’un loisir morbide.
Le combat fut long, du Conseil d’Etat à la Cour de justice de l’Union européenne, mais après des dizaines de procédures, menées parallèlement à la LPO, la justice nous a donné raison en annulant depuis 2018 les arrêtés ministériels fixant les quotas d’oiseaux pouvant être tués, puis en enterrant définitivement les captures à la glu en 2021, aux tendelles en 2023 puis aux cages et aux filets en 2024.
Contre les oiseaux et la justice, l’État s’entête
On le sait, les autorités, du Président de la République aux préfets, sont prêtes à tout pour satisfaire les demandes de cette minorité bien trop puissante. En 2023, elles ont donc lancé dans cinq départements des « expérimentations » confiées aux chasseurs — ces grands scientifiques… — pour contourner les décisions de justice confirmées année après année et réautoriser ces pratiques cruelles. Le but de la manœuvre? Contester en justice à nouveau les décisions déjà rendues par les juges.
Il y a deux ans, nous avons obtenu l’interruption en urgence de ces pseudo études dans les Ardennes, la Gironde et le Lot-et-Garonne. Par contre, dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, le juge ne nous ayant pas suivis, ces captures en vue de tuer ont été autorisées aussi l’année suivante.
Le 26 mars à 10 heures, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne tiendra son audience à propos de l’arrêté du préfet des Ardennes de 2023. Parce que les traditions ne justifieront jamais la souffrance des animaux et le mépris de la justice, nous continuerons le combat contre ces pratiques archaïques condamnées par 83% des Français. Ensemble, exigeons encore et toujours une réforme radicale de la chasse !
