Nous avons été mis au courant par nos partenaires en fin de semaine : Marineland a demandé au ministère de l’Écologie la délivrance d’un permis d’exporter les orques Wikie et Keijo dans un parc au Japon, avec lequel – et cela a été confirmé par le rapport de l’IGEDD – Marineland a un contrat. One Voice a écrit au Ministère, pour lui rappeler l’existence d’une ordonnance exécutoire en justice, ainsi que d’un appel en cours… La base. Notre équipe, chez One Voice, reste extrêmement vigilante et attentive, nous déployons tous les moyens d’action possibles.
Selon nos informations, le respect de ce contrat fait que le delphinarium refuse de perdre plus d’argent en gardant ces orques, et décide donc de passer à l’action. Nous avons donc immédiatement écrit au ministère de l’Écologie pour informer les nouveaux arrivants à ces postes clé (l’instabilité du gouvernement des dernières années n’a clairement pas aidé dans ce dossier), qu’une décision de justice (du tribunal de Grasse) empêchait tout déplacement des orques.
Et quand bien même Marineland a-t-il fait appel de cette décision, ce que dira le juge de la Cour d’Appel d’Aix en Provence n’est pas encore déterminé. Nous devons attendre le 5 décembre 2024 pour le savoir. Il est fort à parier qu’il n’appréciera pas que Marineland prenne les devants.
L’insistance et les mensonges répétés de Marineland pour se débarrasser des animaux au plus vite
D’autant moins que le delphinarium n’en est pas à son premier essai. Il avait été mentionné à l’audience du 29 octobre 2024 que l’établissement d’Antibes avait envisagé il y a un an d’enfreindre la décision de justice… Et sombre ironie, en même temps que leur avocate tentait de convaincre le juge de sa bonne foi, des otaries et des phoques des bassins azuréens étaient envoyés à l’étranger, ainsi que les jours qui ont suivi, les 6 et 8 novembre derniers.
La loi n’oblige pas les parcs à se séparer des animaux, c’est un choix délibéré de Marineland !
Nous avons rappelé également au ministère que la loi votée en 2021 n’obligeait pas les delphinariums à se séparer des cétacés s’ils menaient des programmes scientifiques sur ces animaux, ce qui était déjà le cas dans tous. C’est bien l’une des choses que nous déplorions depuis le début. Mais c’est bien la preuve que Marineland et Parques Reunidos qui le dirige ne pensent en aucun cas au bien-être de Wikie et de Keijo, mais uniquement en termes économiques.
L’expertise estimant l’état de santé de Wikie et Keijo n’est pas finie, comment un déplacement pourrait-il être envisagé avant ?
Le gouvernement a donc en principe les coudées franches pour refuser un tel envoi vers ce parc d’attraction/hôtel japonais, puisque l’évaluation de l’état de santé des cétacés d’Antibes n’a pas pu être menée à bien par les experts nommés par le tribunal. Et dans tous les cas, les décisions de justice obtenues par notre association empêchent tout départ vers quelque destination que ce soit avant que ladite expertise a pris fin.
One Voice et ses partenaires sont extrêmement inquiets pour les animaux. Car dans la loi japonaise il n’existe aucune protection pour les dauphins et les orques. Au parc que Marineland destine à Wikie et Keijo, jour après jour, Ran perd la tête… et la santé. Et à Loro Parque (Tenerife, Espagne), où le rapport de l’IGEDD envisageait une autre mauvaise solution de repli de la pire, les bassins sont minuscules et Keto vient d’y mourir… Une victime de plus de cette industrie qui pendant qu’elle les exploite, broie les individus comme s’ils n’étaient que des carcasses bonnes à la casse.
Photo : ©One Voice