C’est avec colère que nous avons appris la nouvelle. Le Marineland d’Antibes, qui a exploité Inouk, Moana, Wikie et Keijo toute leur vie, compte à présent les envoyer au Japon début 2024. One Voice lance un défi au ministère de la Transition écologique : de prendre ses responsabilités ; et au public : de demander l’abandon de ce projet cynique et le placement des quatre orques « françaises » dans un sanctuaire où elles pourront enfin connaître autre chose que la captivité.
Fin 2019 déjà, le Marineland d’Antibes avait envisagé d’envoyer Inouk, Moana, Wikie et Keijo en Chine. Quatre ans plus tard, il n’a pas renoncé à faire un dernier profit sur leur dos. Les quatre orques auraient même été mesurées pour choisir la taille des brancards de transport selon une lanceuse d’alerte qui nous a contactés directement et une source concordante.
Parques Réunidos, qui possède des dizaines de parcs compte cette fois les acheminer jusqu’au Japon (même s’il le dément), où un parc aquatique – le Suma Aqualife Park renommé à terme en Kobe Suma Sea World dans la Préfecture de Hyōgo – est en pleine reconstruction. Et sans doute pour faire une transaction plus lucrative, il a interrompu la contraception de Wikie, ce qui laisse présager d’une nouvelle reproduction forcée pour celle qu’il avait déjà inséminée alors qu’elle avait à peine 8 ans.
L’État abandonne les orques
C’est donc comme ça que le gouvernement compte tenir sa promesse de mettre fin à la captivité des orques d’ici à 2030 ? En laissant les parcs français se débarrasser d’elles à l’étranger, où elles continueront à être exploitées jusqu’à leur dernier souffle, plutôt qu’en cherchant à les placer dans des sanctuaires comme il s’y était engagé ?
Il est inadmissible que le Marineland d’Antibes, qui a reçu des aides publiques aussi bien de l’État que des collectivités, soit autorisé à disposer des orques françaises à sa guise, sans avoir de comptes à rendre à personne.
Des sanctuaires plutôt qu’une nouvelle exploitation !
En partenariat avec le Whale Sanctuary Project, One Voice a mis au point un protocole pour préparer les orques en captivité à la vie en sanctuaire. En six mois, les orques du Marineland pourraient retrouver leur masse musculaire perdue à force d’inactivité et apprendre à manger à volonté, sans qu’on leur demande d’amuser la galerie pour avoir droit à de la nourriture. Avec un examen vétérinaire approfondi et les soins nécessaires, Inouk, Moana, Wikie et Keijo pourraient prétendre à une place en sanctuaire, où elles goûteraient pour la première fois à une semi-liberté. Quel bonheur ce serait de les voir nager ensemble au large du Canada, dans un environnement proche de celui connu petits par leurs parents, tout en recevant la protection et les soins médicaux dont elles auront besoin toute leur vie !
Il est encore possible d’éviter leur enfermement et dressage sans fin !
Nous appelons l’État à financer ce type de sanctuaire, comme il aurait dû le faire dès le début, et à se prononcer contre leur envoi vers d’autres delphinariums. Outre notre opposition à leur exploitation sans fin, nous sommes inquiets pour Inouk, dont la santé est très fragile. Arrivera-t-il seulement en vie au Japon si Marineland persiste à lui faire subir ce long trajet commercial ? Nous attendons du parc aquatique qu’il prenne en considération les orques qu’il détient et qu’il travaille avec nous pour les placer dans un sanctuaire, dans le respect de leurs besoins. Si elles venaient à être vendues au Japon, nous n’oublierions jamais cette décision et poursuivrions le combat pour elles, aussi à Antibes. Comme ce sera le cas devant la Cour d’appel d’Aix-en-Provence le 19 juin prochain pour obtenir une expertise indépendante concernant Inouk et Moana.
Nous appelons l’ensemble du public et ceux qui le peuvent à demander à nos côtés la prise en charge d’Inouk, Moana, Wikie et Keijo par un sanctuaire plutôt que leur envoi au Japon en signant notre pétition !
Photo : Inouk-Moana-Keijo-Wikie-Marineland-©One-Voice
3 commentaires
Christine
28 mai 2023 à 14h12
A quoi sert une loi interdisant l’exploitarion des cétacés en France si c’est pour permettre leur exploitation ailleurs et surtout dans un pays où la notion de bien être animal est très éloignée de la nôtre… De la pure hypocrisie. Le gouvernement français doit s’opposer à ce transfert et imposer que ces orques finissent leur vie dans un sanctuaire. Quand au marineland, cette affaire montre que l’intérêt (financier) prévaut sur l’intérêt des animaux.
Rizzi
24 mai 2023 à 17h47
Par ce commentaire, je demande au gouvernement Français de prendre en charge la retraite des orques de Marineland et refuse qu elles soient revendues à d autres pays. Nous avons profité de leur divertissement, la fermeture du delmhinarium ne devrait pas permettre à d autres pays d asservir ses bêtes magnifiques. Si nous voulons être écologiques et respectueux de nos amis animaux ce n est sûrement pas en déplaçant le problème ailleurs
Chouly
24 mai 2023 à 14h43
Les orques du marineland en France doiventvetre liberes et ne pas alker au Japon