Morey, Saône-et-Loire, nuit du 4 décembre 2023 : l’unique loup encore présent dans le département est blessé d’une balle dans la cuisse après des jours d’acharnement. Depuis, il survit tant bien que mal, sur trois pattes. Incapable qu’il est de sauter, il suffirait de mettre en place des clôtures, filets électrifiés ou chiens afin de protéger les troupeaux. Pourtant, les éleveurs refusent cette solution, préférant larmoyer dans les médias, avec l’aval de la préfecture qui a convié la brigade loup pour faire abattre le loup blessé. Nous demandons à ce qu’il ne soit pas tué et nous soit confié afin d’être mis à l’abri dans notre sanctuaire en Italie, où vivent déjà plusieurs loups sauvés.
La préfecture encourage l’abattage
De retour dans le département depuis 2019, les loups ont tous été abattus les uns après les autres en 2020, 2021 et 2023. Le dernier encore en vie a été visé en décembre dernier. Il survit depuis avec une balle dans le postérieur, qui l’empêche de se déplacer correctement, limitant grandement ses déplacements et sa capacité à se nourrir. Mais aujourd’hui, ses jours sont comptés. La brigade loup est sur place en grande pompe depuis début août pour tuer un animal déjà handicapé.
Les éleveurs s’opposent à la protection
Estropié, ce loup boiteux cherche la facilité pour se nourrir et survivre : les animaux d’élevage laissés sans surveillance. De leur côté, les éleveurs ne s’en cachent pas : ils le veulent mort. Protéger leur troupeau ? C’est hors de question. Pour Emilie Magnin, éleveuse à la bergerie de la saugerie à Villeneuve-en-Montagne, préserver ses brebis, c’est trop déplaisant :
« Pour demander un tir de défense simple, il faut que les animaux soient protégés, soit dans des filets de protection, où il y a peu d’espace pour bouger, ou une clôture électrifiée. Cette dernière solution est contraignante car l’entretien demande un travail énorme. Ça nous retarde dans notre activité d’élevage. Demander le tir de défense simple, c’est contrainte sur contrainte, pour rentrer dans des cases ».
Alors même que les éleveurs bénéficient de subventions pour protéger leurs animaux.
La solution ? Laisser les moutons sans surveillance ni protection, venir pleurer dans la presse quand il est trop tard, et réclamer que les loups soient exterminés dans le département.
Nous exhortons les autorités de Saône-et-Loire à mettre fin à cette traque et à imposer la protection des troupeaux. Nous sommes prêts à prendre ce loup en charge et à le transférer dans notre sanctuaire en Italie, où il pourra vivre à l’abri de tous les dangers, avec d’autres rescapés.
Nous appelons le public à signer pour demander la fin de la persécution des loups, afin qu’ils puissent enfin vivre en paix.
Photo : © One Voice
3 commentaires
Ed
4 septembre 2024 à 12h45
Je vous propose d aller faire les parcs vous mêmes et de laisser le dernier loup de Saône et Loire chez lui , tout le monde sera content comme ça 🤷♂️
schaffter
4 septembre 2024 à 9h04
En Italie aucun soucis et même avec les ours!
L’on vas passer y passer toutes nos vacances si rien de bouge en France!!!
gaston F
3 septembre 2024 à 20h04
“les éleveurs refusent cette solution, préférant larmoyer dans les médias”: quelle impudence!
Vous ne supporteriez pas 1/10 de ce qu’ils subissent et vous venez leur cracher dessus. Vous prétendez apprendre aux éleveurs leur travail, écoutez plutôt ce qu’ils disent; c’est pourtant bien écrit dans l’article en lien (il faudrait le lire…) : les moutons se protège de la chaleur la journée et vont manger la nuit. Alors vos fameux parc …..
Votre souhait , à peine caché, est en fait de voir disparaitre les éleveurs.
Merci au préfet qui prend des décisions courageuses pour soutenir les éleveurs.