Après une enquête de trois ans dans des clubs canins variés, One Voice a publié des images de violent dressage de chiens et de chiots en 2017. Certains éducateurs canins, se sentant concernés, voire visés, et prétextant un opprobre jeté sur l’ensemble de la profession, ont attaqué en justice l’association, afin d’entraver sa liberté d’expression.
Malgré une décision nous donnant raison, il est clair qu’ils cherchent autre chose que « laver leur honneur », que personne n’a sali… L’audience en appel a lieu lundi 14 février 2022 à 14h au tribunal de Grenoble.
En 2017, nous avons dénoncé les pratiques de dressage violent au sein de clubs canins, à l’aide d’images d’enquête de nos collègues qui avaient infiltré ce milieu depuis 2014. Les chiens étaient étranglés avec leur laisse pour les faire obéir, violemment secoués… frappés même parfois. Concernant les chiens dressés au mordant, dressage dit « ring », c’était encore pire : ils recevaient des décharges électriques, étaient affublés de colliers à pointe, enduraient des coups de fouet… Une souffrance insupportable.
À la suite de cette publication, dix-huit « éducateurs » canins ont déposé plainte contre nous, plaidant que nous avions jeté l’opprobre sur l’ensemble de la profession, alors que nous ne faisions que montrer des pratiques existantes et des méthodes jugées maltraitantes par des spécialistes canins (vétérinaires, éleveurs et dresseurs), sans jeter en pâture les noms des responsables.
Combattre des pratiques et prôner la non-violence envers les animaux
En effet, notre but n’est pas de combattre des personnes mais des pratiques. Ces dix-huit professionnels du dressage se sont sentis personnellement visés… et ne représentent pas l’ensemble de la profession, puisque des centaines d’autres nous ont soutenus dans cette démarche visant un assainissement des manières d’éduquer un chien, sans violence. Peut-être faudra-t-il une décision en appel pour qu’ils remettent en question ce qu’ils considèrent ou non relever de la maltraitance.
Une autre affaire encore une fois très éclairante sur les méthodes de nos opposants
Une éducatrice de chiens prônant la communication plutôt que la soumission a été poursuivie pour diffamation par le dresseur ayant rassemblé autour de lui les autres plaignants de notre affaire, car elle parlait de maltraitance à son encontre. Le tribunal d’Agen l’a pourtant relaxée le 26 janvier 2022. Dans le cadre de ce dossier, un docteur vétérinaire spécialiste en médecine du comportement et expert auprès du tribunal a d’ailleurs rendu un rapport analysant la vidéo d’un événement organisé par ce même dresseur, où une chienne, muselée et en laisse, se retrouvait un moment pendue par le cou pour la démonstration de force, malmenée sur scène, jusqu’à se soumettre. Dès les premières lignes, il s’interroge sur son « objectif, sinon celui d’une exhibition publique, destinée à abuser de la crédulité des spectateurs ». Il liste ensuite les problèmes et argumente sous chacun : brutalité, méconnaissance du comportement canin, et termine sans ambiguïté :
« En conclusion, nous assistons ici à un exercice où la violence, l’incompréhension du comportement canin et le manque de respect de l’animal en tant qu’être sensible devraient être considérés comme des mauvais traitements, voire des actes de cruauté eu égard à l’aspect pervers de la démonstration, administrés publiquement à un animal de compagnie. J’ai du mal à croire qu’une telle exhibition ait pu avoir lieu en France de nos jours. »
Une première fois, en 2020, la justice a pris notre parti contre les attaques de ces dix-huit éducateurs canins, validant notre démarche et déboutant nos opposants de leurs demandes (jugement du 14 janvier 2020 du tribunal de grande instance de Valence). Nous avons toujours valorisé les pratiques non-violentes, comme le statut de l’association le préconise. Ils réclament 91800 euros de dommages et intérêts. L’audience aura lieu à la cour d’appel de Grenoble à 14h le 14 février 2022.
6 commentaires
Flagel Fabienne
14 février 2022 à 20h16
Je comprends pas que les propriétaires de ses chiens acceptent que leurs chiens soient traités comme ça,moi
je laisserai pas les miens et en plus j irai porter plainte contre ses tortionnaires .
BOMBACH Annie
12 février 2022 à 19h30
Nous sommes sensés évoluer, mais l’être humain n’est capable que de cruauté de manque d’empathie. L’ignorance ne justifie même pas ce type de comportement. Quel espoir y a-t-il de la part de la justice?
Fouquet
12 février 2022 à 18h05
Comment des gens peuvent confier leur chien à des tortionnaires et leur permettre de torturer leur animal insoutenable insupportable une cruauté sans nom
Fouquet
12 février 2022 à 18h02
Comment des gens peuvent confier leur chien à des tortionnaires et leur permettre de torturer leur animal quelle horreur impensable
Vauché
12 février 2022 à 17h02
Ces 18 dresseurs jettent l’opprobre sur la profession et les techniques douces obtiennent d’excellents résultats.
BESSE Vanina
12 février 2022 à 12h37
On ne dresse pas un Animal quel qu’il soit.
Ce n’est pas en le frappant, en le cognant, en l’humiliant qu’on obtient le meilleur du chien.
On le respecte, on l’observe et on essaie de comprendre son comportement.
On travaille avec lui en bonne intellignece.
On l’éduque comme on peut le faire avec un enfant.
Ces dresseurs d’un autre temps … des tortionnaires qui rendent les chiens complètement fous.
Et après on s’étonne que les chiens soient méchants ??? Mais il y a de quoi quand on voit ce que font subir ces dresseurs auprès de ces pauvres chiens dans ces vidéos ! Et les propriétaires de ces pauvres chiens qui acquiescent sans rien dire ??? C’est scandaleux, honteux, insoutenable …🤮🤬🤬🤬🤬
Il est tant que tout cela change et merci One Voice pour avoir mis au grand jour votre enquête. Je vous souhaite de cœur de remporter ce combat. Je vous accompagnerai par la pensée et par le cœur lors de l’audience qui aura lieu à la cour d’appel de Grenoble à 14h le 14 Février 2022.
🐶🐾🐕🐾❤🙏🙏🙏🙏