ActualitésAnimaux domestiquesAbolition de la corrida: le 24 novembre, One Voice et ses partenaires devant l’Assemblée nationale

One Voice22 novembre 20227 min

Pendant la Féria des Vendanges de Nîmes, qui s’est tenue du 15 au 18 septembre 2022, les enquêteurs de One Voice ont filmé une partie des corridas et des discours des aficionados. Sur place, glamourisation de la cruauté et torture des taureaux n’ont pas épargné les enfants, très nombreux dans le public. Le 24 novembre prochain, One Voice et ses partenaires seront devant l’entrée de l’Assemblée nationale pour soutenir la proposition de loi du député Aymeric Caron (REV) soumise au vote lors de la niche parlementaire LFI/NUPES prévoyant l’abolition de la corrida.

Pour Muriel Arnal, présidente de One Voice : 

“Jetés dans un lieu inconnu et effrayant si loin de leurs prairies, transpercés et affaiblis par les coups du picador et des banderilleros, avant d’être achevés par le torero armé d’une épée et d’un poignard, dans l’arène, les taureaux subissent une épouvantable torture. Cette violence maquillée derrière des apparats n’en est que plus perverse. Tout le monde le sait. La dérogation à la législation sur les actes de cruauté infligés aux animaux dont bénéficie cette tradition d’origine espagnole en est la preuve, s’il en fallait une. De l’autre côté des Pyrénées, elle est d’ailleurs loin de faire l’unanimité. Ceux qui, faute d’arguments crédibles, martèlent ad nauseam celui de la tradition, oublient opportunément qu’en France, nos traditions sont les courses camarguaises et landaises, pas les corridas.”

Les images et les propos recueillis par les enquêteurs de One Voice à l’occasion de la Féria des Vendanges de Nîmes sont clairs. Chez les aficionados, la préservation des corridas est un véritable « combat » pour lequel les passionnés de mise à mort sont prêts à nier l’évidente maltraitance animale perpétrée dans les arènes. « Le taureau n’est pas stupidement sacrifié, n’est pas maltraité […] il est respecté dans son identité animale », clame Simon Casas, le directeur des arènes de Nîmes. Des propos violemment contredits par nos vidéos, où les taureaux, l’échine ensanglantée piquée de banderilles, affaiblis, hagards, sont provoqués sans relâche par leurs bourreaux jusqu’à leur mise à mort.

Là où le directeur des arènes de Nîmes plaide qu’il y a du respect, et pas de « violence », l’ordre national des vétérinaires affirmé en 2016 que « les spectacles taurins sanglants […] ne sont aucunement compatibles avec le respect du bien-être animal ». Là où les aficionados déclarent que la culture de la corrida est « l’une des expressions de nos libertés » et apprennent à leurs jeunes enfants à acclamer la mise à mort d’animaux, le Code pénal punit de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende les sévices graves et actes de cruauté ayant entraîné la mort d’un animal. Des département comme le Gard, les Pyrénées-Atlantiques ou encore les Bouches-du-Rhône ne peuvent continuer à déroger à la loi pour torturer des animaux au nom de la tradition.

Une proposition de loi abolitionniste

En accord avec l’opposition du grand public aux corridas, puisque 87 % des Français sont favorables à la punition de tout acte de cruauté volontaire ayant entraîné la mort d’un animal selon une étude l’Ifop/FBB de février 2022, nous poursuivons notre combat pour interdire a minima l’accès aux corridas aux mineurs et pour la fermeture des écoles taurines.

Nous soutenons bien évidemment aux côtés de nos partenaires au sein du collectif Ensemble pour l’abolition la proposition de loi du député Aymeric Caron pour l’abolition de la corrida sur tout le territoire français. Après un week-end qui a mobilisé plusieurs milliers de personnesnous organisons un rassemblement devant l’Assemblée nationale le 24 novembre, jour où la proposition de loi sera débattue en séance.

L’un des militants de l’antenne de Nantes de One Voice a développé un outil d’interpellation des députés. Nous appelons le public à l’utiliser avant jeudi.

Muriel Arnal, conclut : 

“Aujourd’hui la France, bonne dernière au sein de l’Union européenne en matière de protection des animaux et de la planète, a l’occasion de se mettre enfin en phase avec son époque et les désirs de sa population. Le temps est venu d’abolir la corrida, cette tradition barbare dont les Français ne veulent plus.” 

Photo : ©OneVoice

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