La loi contre la maltraitance animale de novembre 2021 promettait d’interdire la reproduction d’animaux sauvages dans les établissements itinérants au 1er décembre 2023. Neuf mois plus tard, rien n’a été fait pour mettre cette mesure en place. Dans les cages du cirque Claudio Zavatta, de nouveaux lionceaux ont fait leur apparition, probablement nés au cours de l’été, et filmés à Le Gua par nos enquêteurs courant septembre. Les circassiens se moquent d’être dans l’illégalité, le gouvernement les laisse faire, piétinant ses engagements et dupant les citoyens. One Voice a porté plainte contre le cirque auprès du Parquet de La Rochelle, nous nous tenons prêts à recueillir les lions en cas de saisie.
« Ces cirques veulent en finir avec les animaux mais ils ne trouvent personne pour adopter leurs lions ». C’est dans cet article de presse au titre larmoyant que les dresseurs se sont apitoyés sur leur sort cet été. Ne lésinant pas sur les trémolos, ils juraient de leur bonne foi, assurant remuer ciel et terre pour trouver d’autres lieux de vie pour leurs félins avant 2028, date à laquelle ils n’auront, en théorie, plus le droit de transporter des animaux sauvages dressés de ville en ville. Essaieraient-ils de nous faire croire qu’ils sont à la pointe de la lutte visant à mettre fin à l’exploitation des animaux sauvages ? Les mêmes qu’ils n’ont jamais cessé de maintenir enfermés ?
Censées être illégales, les reproductions se perpétuent
Ces dernières semaines, de tout jeunes lionceaux ont pourtant attiré les curieux aux abords des cages du cirque Claudio Zavatta alors installé à Le Gua, en Charente-Maritime, non sans rappeler les tigreaux exhibés par les Muller en 2021. Un « poids » pour le cirque, ces animaux, vraiment ? Il faut croire que non, puisqu’il continue à en faire naître.
L’État complice du calvaire des animaux sauvages captifs
Il piétine donc la loi. Et pourquoi s’en priverait-il, quand le gouvernement fait de même ? Presque trois ans après la parution du texte, l’arrêté d’application de l’interdiction de reproduction n’a toujours pas été publié. Rien n’a été fait, si ce n’est endormir l’opinion publique, convaincre les citoyens que les animaux étaient sauvés, le tout pour mieux continuer à leur faire subir enfermement et exploitation jusqu’à leur mort.
En 2028, que deviendront les tigres et les lions toujours parqués derrière les barreaux ? Qu’adviendra-t-il de Samba et Jumbo, s’ils n’ont pas succombé comme Dumba avant eux ? Sont-ils destinés à finir entre les mains des taxidermistes qui remplissent les poches des circassiens ? Ou seront-ils envoyés dans des structures indignes à l’étranger, où leur supplice se poursuivra sans répit, à l’image de Baby ? Grâce à l’inaction de l’État, qui ne semble pas pressé de proposer de nouvelles solutions d’accueil, les établissements qui choisiront de se sédentariser n’auront même pas besoin de se poser la question : ils pourront garder leurs animaux, comme si de rien n’était.
Nous ne laissons pas faire et avons porté plainte dès le 20 septembre dernier contre le cirque Claudio Zavatta, images d’enquête sur place à l’appui. En cas de saisie, nous nous tenons à la disposition des autorités pour prendre en charge les lions, lionnes et lionceaux détenus.
Photo : ©One Voice
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Petit Sophie
5 octobre 2024 à 11h54
INADMISSIBLE de voir que rien est fait contre ces reproductions illégales !!!! QUE FAIT L’ÉTAT ?????