Comme en 2023, c’est une pluie de victoires en justice pour les blaireaux ! Depuis l’ouverture des périodes complémentaires de vénerie sous terre le 15 mai, nos recours ont permis de suspendre en urgence cette chasse cruelle dans pas moins de 13 départements, épargnant plus de 4200 individus. Et pendant ce temps, petit à petit, la justice annule définitivement les arrêtés adoptés en 2023. A quelques jours des dernières audiences de la saison, la pression n’a jamais été aussi forte sur l’Etat et les chasseurs pour mettre fin à cette pratique d’un autre âge !
Depuis le début du printemps, des milliers d’individus sauvés des pelles et des déterreurs !
Dernières victoires en date : en Eure-et-Loir, en Haute-Vienne et en Ille-et-Vilaine. Alors que les déterreurs préparaient leurs pelles pour y traquer pendant des heures et tuer plus de 1000 blaireaux (respectivement 150, 700 et 200), c’était compter sans notre mobilisation, avec nos partenaires de l’ASPAS et de AVES, qui a à nouveau porté ses fruits. Les blaireautins, âgés de quelques mois et qui commencent tout juste à sortir des terriers, pourront donc passer l’été en paix!
Malgré leur acharnement, les autorités ne pourront plus longtemps ignorer le message clair des tribunaux. Dans le Cher, après deux décisions nous donnant raison coup sur coup, la préfecture s’apprêtait, dans un pied de nez assumé à la justice et à l’intérêt général, à autoriser de nouveau le déterrage… mais y a finalement renoncé, à quelques jours de l’ouverture prévue!
6 nouvelles périodes complémentaires de 2023 définitivement déclarées illégales !
Le combat contre la vénerie sous terre est une véritable course de fond. Après s’être prononcée en urgence en suspendant des dizaines d’arrêtés en 2023, la justice rend petit à petit ses décisions définitives dans tous ces dossiers. Les résultats sont sans appel! Puy-de-Dôme, Corrèze, Rhône, Essonne, Morbihan, Côtes-d’Armor… entre procédures bâclées et reconnaissance de l’atteinte illégale portée par cette pratique dépassée aux petits blaireaux, c’est un taillage en pièces dans les règles des pseudo-arguments des chasseurs par les tribunaux !
Plus que jamais, ces décisions mettent en lumière la collusion totale entre le monde de la chasse et les services de l’Etat. Mention spéciale, à ce titre, à la préfecture du Morbihan, sanctionnée par le tribunal pour avoir laissé les chasseurs rédiger eux-mêmes les documents justifiant l’ouverture de cette chasse… Plus c’est gros, plus ça (ne) passe (plus)!
La prochaine étape du combat est claire : obtenir, une fois pour toutes, la fin de cette pratique illégale.
Pour cela, nous plaidons auprès de nos représentants pour une réforme radicale de la chasse, et pour l’interdiction pure et simple de la vénerie sous terre, causes pour lesquelles nous avons également créé des pétitions que nous appelons le public à signer.
Les audiences :
- Deux-Sèvres (avec AVES, ASPAS, LPO, Deux-Sèvres Nature Environnement et Vétérinaires pour la Biodiversité) : 22 juillet à 15h au tribunal administratif de Poitiers;
- Cantal (avec AVES, ASPAS et LPO Aura) et Puy-de-Dôme (avec AVES, ASPAS, LPO Aura, FNE Puy-de-Dôme et FNE AURA) : le 26 juillet à 9h30 au tribunal administratif de Clermont-Ferrand;
- Creuse et Corrèze (avec AVES et ASPAS) : le 2 août à 11h30 au tribunal administratif de Limoges.
Arrêtés suspendus pour la saison 2024 (nombre moyen de blaireaux tués au cours des saisons précédentes)
- Allier (350)
- Ardennes (90)
- Aube (230)
- Aveyron (300)
- Calvados (200)
- Cher (300)
- Côtes-d’Armor (500)
- Eure (500)
- Eure-et-Loir (150)
- Finistère (200)
- Ille-et-Vilaine (200)
- Morbihan (500)
- Haute-Vienne (700)
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Salmon
2 août 2024 à 8h14
Je suis contre les massacres de blaireaux et de renards
Denis Salmon