L’État n’est jamais à court d’imagination lorsqu’il s’agit de nous empêcher de dénoncer des actes illégaux. En Ille-et-Vilaine, le préfet a ainsi adopté non pas un, non pas deux, mais trois arrêtés autorisant le déterrage des blaireaux au printemps et en été. Chacun abrogeant le précédent. Sans doute espérait-il que nous n’arriverions pas à suivre. C’était peine perdue : non seulement One Voice a obtenu la suspension de ce mode de chasse, mais le préfet s’est retrouvé lui-même perdu dans cette stratégie.
Alors que la justice nous a massivement donné raison et a suspendu le déterrage des blaireaux dans de nombreux départements, un vent de panique souffle sur les préfectures, qui se perdent dans leurs propres stratagèmes pour nous mettre des bâtons dans les roues et nous empêcher de sauver les blaireaux. Cette année, l’Ille-et-Vilaine s’est particulièrement illustrée…
Non pas un, non pas deux, mais trois arrêtés !
Acte premier : le 1er juin 2022, le préfet autorise une période complémentaire de vénerie sous terre du 1er au 30 juin 2023. Acte 2 : le 5 janvier 2023, il signe un nouvel arrêté, abrogeant celui du 1er juin, et autorisant le déterrage… du 1er au 30 juin 2023. On a déjà du mal à suivre ! Acte 3 : le 16 mai 2023, rebelotte ! Un nouvel arrêté abroge celui du 5 janvier 2023, et autorise la vénerie sous terre du 1er juin 2023 au 14 septembre 2023.
Dans ce labyrinthe se cache en réalité une stratégie claire : multiplier les tentatives de nous déstabiliser, en espérant que nous nous perdions dans ces publications et ces abrogations à répétition. Sur un malentendu, ça pourrait passer !
L’arroseur arrosé, et les blaireaux sauvés
Mais ces stratégies n’ont pas fonctionné : nous avons attaqué ces décisions et, le 16 juin 2023, avec AVES, nous avons obtenu la victoire. Aucun blaireau ne sera déterré dans le département cet été.
Quelle ne fut donc pas notre surprise de recevoir, quelques semaines plus tard, un mémoire en défense de plusieurs dizaines de pages, dans lequel le préfet défendait bec et ongles un acte… qu’il avait lui-même abrogé ! Nous avons immédiatement averti le tribunal de cette situation ubuesque. Le 18 juillet, le juge n’a pu que constater que nous avions déjà obtenu entière satisfaction, et que la préfecture défendait un arrêté qui n’existait plus…
Une leçon que devraient retenir les représentants de l’État : ces stratagèmes pour permettre à tout prix aux chasseurs de tuer des blaireaux ne fonctionnent pas et ne font que renforcer notre détermination à porter la voix de ces animaux massacrés par milliers – petits y compris – pour le plaisir de quelques-uns. Pour sauver toujours plus de blaireaux des pinces, des pelles et des fusils des chasseurs, nous appelons le public à signer notre pétition pour l’abolition de la vénerie sous terre.
4 commentaires
Rohel
30 juillet 2023 à 9h26
J’aimerais que cela soit aussi pour blaireaux renards dans la Drôme
Bouteiller
29 juillet 2023 à 22h56
Honte à eux tout le animaux ont le droit de vivre de nourrir leurs petits la terre n appartient à personne quant elle va être saturée elle va tous vous envoyer en enfer !!! Vous voulez tout !!! Contrôler régenter !!! USEZ PAS EN ABUSEZ !!! C EST LA NATURE QUI REGULE .
Thirion
29 juillet 2023 à 14h33
Je soutiens totalement les actions de one voice dans la défense de tous les animaux victimes des actions des hommes, soit directement comme dans ce cas, soit indirectement par des pollutions ou autre
Merci a cette association pour leur engagement
Jonquet
29 juillet 2023 à 0h51
En 2023 c est une honte que ces malades mentaux puissent faire ça librement