Le combat contre la période complémentaire de vénerie sous terre est une course de fond. Après avoir obtenu plus de 30 victoires en urgence l’année dernière, qui ont permis de sauver 4000 blaireaux, les tribunaux confirment massivement l’illégalité de tous ces arrêtés. Par deux nouvelles décisions d’annulation, les juges de Nantes (pour la Vendée) et Amiens (pour l’Oise) ont considéré que le déterrage à cette période de l’année était tout simplement illégal. Mais le combat est loin d’être terminé : prochaines audiences pour One Voice les 7 et 12 mars respectivement à 10 heures et 10 h 30 aux tribunaux administratifs de Limoges et Nancy pour les périodes complémentaires de 2023 en Haute-Vienne et dans la Meuse.
Partout où elle a été suspendue en urgence, la vénerie sous terre en passe d’être déclarée définitivement illégale
L’été dernier, alors que les chasseurs affûtaient leurs couteaux, leurs pelles et leurs pioches pour aller traquer les blaireaux dans leurs terriers, nous avons lancé une campagne de grande envergure contre le déterrage. Parce qu’il s’agit d’une pratique cruelle que nous avons documentée en nous infiltrant dans ce milieu, parce qu’elle conduit chaque année à tuer des petits qui viennent de naître – ce qui est illégal, comme l’a rappelé le Conseil d’État -, les tribunaux que nous avons sollicités l’ont suspendue en urgence dans plus de 30 départements. Près de 4000 individus ont ainsi été sauvés !
Et les victoires continuent. Par deux nouvelles décisions, les juges de Nantes et d’Amiens ont rejoint ceux de Caen, Clermont-Ferrand et Limoges et ont annulé les arrêtés du préfet de la Vendée (année 2020) et de l’Oise (année 2023).
Pour le juge d’Amiens, la situation est très claire : tant qu’ils ne sont pas émancipés, les blaireaux sont des « petits » au sens de la loi, et « la méthode de chasse utilisée implique la mise à mort des parents et la destruction du terrier, voire la blessure accidentelle d’un blaireautin par les chiens ».
Nouvelles audiences et nouveaux recours en perspective
Alors que nous avions obtenu la suspension des arrêtés en Haute-Vienne et dans la Meuse le printemps dernier, les tribunaux administratifs de Limoges et Nancy se prononceront définitivement sur ces dossiers à l’issue de deux audiences prévues respectivement le 7 mars 2024 à 10 h et le 12 mars 2023 à 10 h 30.
Malgré toutes ces décisions, on le sait, les préfets, toujours main dans la main avec les chasseurs, vont sans doute autoriser une fois encore des massacres dans de nombreux départements. Partout, nous porterons la voix de ces individus tués pour le seul plaisir d’un petit nombre. Pour les aider, nous appelons le public à nous soutenir et à signer notre pétition pour la fin du déterrage !