Chaque printemps, les blaireaux sont les cibles des préfets. Et les fusils remplacés par les pioches : les chasseurs traquent les animaux jusqu’au fond de leurs terriers avant d’être tués… les plus petits d’entre eux n’ayant alors aucune chance de survie. Par notre première salve de recours, le tribunal de Clermont-Ferrand vient de mettre un coup d’arrêt sur les périodes complémentaires dans l’Allier. Un signal fort qui n’a pas été suivi pour les départements voisins auvergnats. Ce n’est que le début : contre l’arrêté de l’Eure, la prochaine audience au tribunal de Rouen se tiendra le 24 juin à 11h30 pour nous avec l’ASPAS, AVES, FNE Normandie et le GMN.
Du répit nuancé pour des centaines de blaireaux…
Dans l’Allier, le juge met fin à la tuerie massive sous terre du 15 mai au 30 juin. Une période cruciale pour les blaireautins, qui sont encore dépendants de leurs mères pour survivre. Bien sûr, le préfet s’est déjà empressé d’ouvrir une seconde période du 1er juillet jusqu’à l’ouverture générale de la chasse, à la mi-septembre: nous ne laissons rien passer et partons de nouveau au front avec une nouvelle procédure en suspension en urgence! Et tout comme l’année 2024, le sort en est tout autre dans le Puy-de-Dôme et le Cantal. Sans motivation aucune, la justice ne protège qu’une partie de ces animaux: un non-sens total.
L’élan se poursuit contre le déterrage
Alors que les dates d’ouverture reculent d’année en année, la vénerie sous terre est plus que jamais remise en cause. Dans l’Eure, celle-ci est ouverte du 28 mai au 15 septembre… Quinze jours de moins ne suffiront pas! Surtout lorsqu’il est facile pour les détracteurs de massacrer les mustélidés au pelage noir et blanc quand ils s’y attendent le moins, pendant leur sommeil. Nombre de chasseurs les accusent d’être à l’origine de dégâts sur les récoltes, d’autres les considèrent en toute indifférence comme des tueurs d’enfants. Mais quand est-il réellement de la souffrance ressentie pour ces familles attrapées de force avec des pinces? Et des conséquences sur les cultures largement piétinées et détruites par le passage de ces hommes en bottes?
Nos actions en justice se poursuivent. Avec l’ASPAS, AVES, FNE Normandie et le GMN, nous serons présents à l’audience du tribunal de Rouen le 24 juin à 11h30 pour suspendre l’arrêté dans l’Eure. Contre ce loisir cruel, chaque voix compte: nous comptons sur le public pour signer notre pétition !

Il y a un commentaire
Pélaquié
13 juin 2025 à 6h50
Il paraît qu’on vit dans un pays civilisé ?
Cette cruauté devrait être immédiatement interdite