ActualitésAnimaux sauvagesProlongation illégale des tirs sur les loups: One Voice face au préfet des Alpes-Maritimes le 26 février

One Voice24 février 20254 min

Début janvier 2025, le préfet des Alpes-Maritimes a joué les prolongations pour tuer davantage les loups du département en rallongeant les autorisations de tirs de défense renforcée de six éleveurs. Le tout sans daigner vérifier que leur situation répondait encore aux conditions pour le maintien de ces tirs à l’effet décuplé. Le 26 février prochain à 8h45, nous demanderons au tribunal administratif de Nice la suspension en urgence de ces textes qui sont selon nous éhontément illégaux.

En France, tout est prétexte à faciliter l’extermination des loups : de la position d’un gouvernement irresponsable selon laquelle les troupeaux de bovins ne peuvent être protégés jusqu’aux multiples arrêtés illégaux des préfets ! Celui des Alpes-Maritimes ne fait pas exception à la règle avec la reconduction pour 2025 d’autorisations de tirs de défense renforcée accordées à six éleveurs en 2024. Le problème ? Outre son acharnement perpétuel sur les loups, il n’a pas cru bon de vérifier que les conditions pour prolonger ces textes étaient toujours d’actualité. Pourtant, la loi l’exige !

Le représentant de l’État dans les Alpes-Maritimes ne se donne même plus la peine de faire son travail. Il est censé réexaminer la situation particulière des bénéficiaires avant de leur permettre à nouveau de fusiller les loups de tous les côtés : littéralement jusqu’à 10 tireurs peuvent viser en même temps ceux ayant le malheur de s’aventurer à proximité des animaux de l’élevage.

Pire, le préfet se fiche de la rigueur nécessaire aux dérogations à la protection (encore) stricte d’espèces. En effet, il n’a même pas fait l’effort de rédiger des considérants spécifiques pour chaque bénéficiaire : les arrêtés sont quasi identiques !
Trop complaisant avec les éleveurs et prompt à nuire aux loups, il s’est contenté d’une affirmation générale de mise en œuvre des moyens protecteurs, sans contrôler leur effectivité comme il était de son devoir de le faire avant de prolonger les arrêts de mort des louveteaux et de leurs familles pour l’année 2025.

L’anéantissement de ceux « susceptibles » de s’en prendre aux troupeaux (pourtant conduits ensuite à l’abattoir sans larmes ni cris de leur responsable) se veut graduel : on les tue d’abord « doucement » (euphémisme) avec trois tireurs simultanés, puis « violemment » en mobilisant l’équivalent d’un groupe de combat pour les assaillir de coups de feu. Les loups restent une espèce protégée tout de même, il ne faudrait surtout pas donner l’impression que les services publics veulent leur peau. Allons… à d’autres.

Comme le préfet des Alpes-Maritimes abuse de sa position, il est urgent de suspendre les effets de ces arrêtés. Lorsque le juge nous accordera une audience pour leur annulation, il sera trop tard pour les loups déjà tués à cause de textes irresponsables ! Ne laissons pas perpétrer le massacre d’animaux précieux en eux-mêmes, qui ont toute leur place dans la nature dans les faits comme aux yeux de la majorité des Français. Pour mettre un terme aux abominations que subissent les loups, nous appelons le public à signer notre pétition.


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