Mercredi 20 avril dernier a eu lieu une saisie au Parc Saint Léger, dans le cadre de la plainte de One Voice pour maltraitance. Une inspection large a été ordonnée par les autorités judiciaires sur la propriété et auprès du personnel et menée également animal par animal avec l’aide des vétérinaires. Nous avons organisé la prise en charge des animaux saisis à l’issue de ce contrôle et qui nous ont été confiés.
Nous ne pouvions rien en dire le jour J, d’autant plus que rien n’était garanti jusqu’à la dernière minute. Mais à présent que le parquet de Beauvais s’est exprimé, nous pouvons vous annoncer qu’onze individus ont été saisis et mis sous la protection de One Voice par le substitut du procureur qui a mené les opérations. Ces deux muntjacs (de tout petits cervidés), ce porc-épic, ce cygne, les deux aras (des perroquets), les quatre tortues et le python ont quitté le Parc Saint Léger aussitôt la décision prise et les papiers signés.
Onze animaux en sécurité chez nos partenaires
Arrivés sur place dans les refuges de nos partenaires, les animaux ont été dans un premier temps placés en quarantaine. Ils pourront très prochainement prendre leurs aises dans des enclos bien plus vastes et plus en sécurité qu’au Parc Saint Léger où, par exemple, les tortues se faisaient fréquemment piétiner comme en attestent les panneaux « ne pas marcher sur les tortues », que nous avons pris en photo plusieurs fois depuis des années, et la faible hauteur des clôtures autour de l’espace qui leur était réservé. Du côté du cygne, celui-ci est éjointé, ce qui l’empêche de s’envoler en cas d’attaque…
Des animaux encore sur place
Les lions et tigres de ce cirque sédentarisé sont soumis au dressage et doivent se produire en spectacle tous les jours d’ouverture du parc aux visiteurs. Des personnes du public sont invitées à entrer dans la cage aux fauves... sans compter les tigreaux exhibés et passant de bras en bras à la fin du spectacle… Les makis cattas aussi, qui ont été filmés il y a quelques mois en train de monter sur des enfants, lécher des mains, risquer de se faire piétiner… Pour eux, nous ne lâcherons rien. Et ce n’est pas de l’acharnement contre les propriétaires du parc ! Nous n’avons rien contre eux, mais un cirque fixe ne peut pas confiner à vie des fauves dans un camion. Qui peut encore faire croire que c’est un habitat acceptable pour eux ? Ce sont clairement les animaux qui en font les frais.
Dans tous les cas, il s’agit d’un placement provisoire. Nous attendrons donc bien évidemment la fin de l’enquête et d’obtenir la décision finale du magistrat, mais nous sommes confiants pour l’avenir de ces onze animaux. Nous ferons notre maximum pour les autres, dont l’avenir reste incertain, d’autant plus que le parc est en vente.
2 commentaires
Angier
26 avril 2022 à 23h48
Comment peut-on traîter les animaux de cette façon et ne pas être inquiété et exercer en toute quiétude un commerce crapuleux qui vise à inculquer aux plus jeunes que la maltraitance par négligence et asservissement est une pratique autorisée en France !
Merci à vous de ne pas baisser les bras face à tant d’injustices pour sortir ces animaux de leur mouroir.
Brigitte Giraud
26 avril 2022 à 20h50
Bravo pour tout se que vous faites