ActualitésAnimaux domestiquesOne Voice va en justice pour faire la lumière sur le jeu du cou de l’oie à Saint-Bonnet-près-Riom

One Voice15 novembre 20234 min

Le 19 septembre 2023, après avoir diffusé ses images d’enquête sur le jeu du cou de l’oie organisé le week-end précédent dans une commune du Puy-de-Dôme, One Voice a appelé à interdire cette pratique sadique qui consiste à arracher la tête d’animaux tués au nom de la tradition. Aujourd’hui, l’association de défense des animaux et de la nature va plus loin en demandant à la justice de mettre au jour les conditions d’abattage de ces oies, poules et lapins dont les corps sans vie ont été exhibés et violentés sous les applaudissements de la foule.

Face aux atrocités que nous avons révélées en septembre, les réactions indignées ont fusé de toutes parts. Deux conseillers régionaux se sont notamment prononcés contre les mutilations infligées aux animaux victimes du jeu cruel organisé par la commune de Saint-Bonnet-près-Riom et ont demandé au préfet du Puy-de-Dôme d’interdire cette pratique.

Mais les organisateurs et les participants persistent et signent. Pour eux, rien de problématique à mutiler des corps d’animaux puisque ceux-ci sont déjà morts et seraient consommés après avoir été martyrisés. Le maire de la commune défend corps et âme ce « patrimoine à sauvegarder par tous les moyens ». À le lire, la violence viendrait uniquement de ceux qui la dénoncent. Et lorsqu’on tue et s’amuse avec les cadavres de ses victimes, ce ne serait que « joie », « amour » et « amitié » ! Un plaisir à faire couler le sang si intense que le maire et ses administrés seraient incapables de trouver d’autres idées de divertissement pour entretenir l’ « ambiance chaleureuse » de leur village.

Nous prenons ces mordus de décapitation au mot et saisissons le tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand pour savoir comment ces oies, ces poules et ces lapins ont été tués. Ont-ils été abattus dans un établissement dédié à cette activité et dans le respect des règles d’hygiène propres à l’alimentation ? Chaque famille de participant ayant dû, selon nos informations, fournir personnellement un ou deux animaux aux organisateurs, cela semble peu probable… Nous demandons à la justice de trancher. Pour notre part, nous maintenons qu’il ne devrait pas avoir besoin pour « festoyer » de décapiter des animaux, qu’ils soient vifs ou morts.

Nous appelons le public à continuer de se mobiliser à nos côtés pour les victimes de cette pratique d’un autre âge en signant notre pétition pour interdire ces événements morbides partout en France.


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