Animaux dans l'expérimentationActualitésOne Voice révèle les images de souris soumises au test de nage forcée en France

One Voice1 juillet 202418 min

Au Neurocentre Magendie, dans les locaux de l’Université de Bordeaux, on pratique la nage forcée sur des souris. L’objectif ? Mesurer le temps au bout duquel elles abandonnent tout espoir de vivre, en vue d’étudier l’efficacité de molécules contre la dépression alors même que des alternatives prometteuses sont largement sous-financées. Alors que l’INSERM avançait les arguments les plus fallacieux pour garantir l’opacité du laboratoire (comme la défense des «droits d’auteur»), la victoire en justice de One Voice nous permet aujourd’hui de révéler les images de ces «tests».

Sorties de leurs minuscules cages surpeuplées et après inoculation de la molécule dont on cherche à mesurer l’efficacité, chaque souris est plongée dans un tube rempli d’eau. Elles commencent par nager frénétiquement pour essayer de trouver une issue, tentent sans succès de trouver des prises pour grimper contre les parois lisses. Après de longues minutes de stress intense et de panique, épuisées, elles abandonnent.

Il y a tout juste deux ans, nous publiions des images de ces tests pratiqués aux États-Unis. Aujourd’hui, après un combat contre la volonté du laboratoire de maintenir l’omerta sur ces pratiques, nous pouvons affirmer avec certitude que des souris en France subissent le même sort.

Au-delà des expérimentations, les animaux détenus et les humains y travaillant doivent supporter les nombreux dysfonctionnements de l’établissement : inondations et problèmes de sécurité incendie, température et hygrométrie tropicales dans l’animalerie… Il y a quelques jours, nous avons exigé une inspection immédiate ! Des révélations qui ont sans doute incité le centre à nous transmettre rapidement les images de nage forcée…

Alors que le droit européen enjoint entre autres de «réduire» le nombre et «remplacer» au maximum les animaux dans les laboratoires en plus de «raffiner» les expériences, nous exigeons que les autorités financent massivement les méthodes alternatives ! Si, comme trois Français sur quatre, vous êtes défavorable à l’expérimentation animale (sondage IPSOS/One Voice 2023), demandez la fin de ces tests en France !

Communiqué de presse de One Voice du 6 mai 2024 : 
Des souris qui « bouillonnent » et nage forcée grandeur nature dans un laboratoire de l’Inserm. One Voice alerte et demande un contrôle immédiat
Entre deux séances de nage forcée, les souris du Neurocentre Magendie doivent supporter des températures tropicales, des taux d’humidité extrêmes et des défaillances en série. De graves problèmes ont récemment touché ce laboratoire de l’Université de Bordeaux affilié à l’Inserm. One Voice alerte les autorités compétentes et exige un contrôle immédiat.


Enfermées par près de 40 degrés avec des taux d’humidité atteignant 75 % : voilà l’enfer vécu par les animaux utilisés dans le Neurocentre Magendie. En 2022 et 2023, les températures ont plusieurs fois dépassé les 30 degrés ! Souris comme employés ont littéralement « bouillonné » pendant des heures…
Comme si cela ne suffisait pas, à deux reprises ces derniers mois, des inondations ont touché les secteurs où sont détenus les animaux. Ces spécialistes de la nage forcée, pratique que nous combattons depuis plusieurs années – d’autant qu’il existe des alternatives n’impliquant pas de souris -, tenteraient-ils de réaliser des tests grandeur nature ? L’eau a par ailleurs endommagé le système de surveillance incendie, mettant en danger les animaux et les employés.


Au sujet du Neurocentre Magendie, c’est peu dire que l’opacité règne. En 2023, nous avons rencontré les responsables de l’Université de Bordeaux pour leur faire part de notre incompréhension face à leur persistance, sans obtenir le moindre changement… Plus récemment, l’Inserm refusait de nous transmettre les images des tests de nage forcée au nom de la protection de ses « droits d’auteur »… La justice a balayé ces arguments et nous a donné raison !
Aujourd’hui, nous écrivons au laboratoire, à l’Inserm et à l’Université pour que les souris ne souffrent pas en plus entre les expériences ! Nous adressons également un courrier à la préfecture de Gironde et au ministère de la Recherche pour qu’une inspection soit diligentée dans les plus brefs délais. 
Nous demandons aux laboratoires de systématiquement privilégier les alternatives permettant d’éviter toute souffrance animale (par le remplacement des animaux par d’autres méthodes). Nous appelons également le public à signer notre pétition pour demander la fin des tests de nage forcée et la fin de l’expérimentation animale et à écrire à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Télécharger le courrier-type


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Il y a un commentaire

  • Pélaquié

    1 juillet 2024 à 21h20

    Il serait temps de cesser ces expériences inutiles !!

    Répondre

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