Depuis le 1er décembre 2021, la loi supposée protéger les animaux des maltraitances interdit leur présence dans les discothèques. Une mesure de bon sens qui n’a pourtant pas cessé d’être bafouée depuis près de trois ans, comme nous l’avons dénoncé à de nombreuses reprises. Vendredi 13 septembre, c’était au tour du «V and B», dans le Puy-de-Dôme, d’exposer un serpent au bruit et à la foule. Nous avons une fois de plus porté plainte et demandons que la réglementation soit enfin appliquée.
Le 13 septembre dernier, le «V and B» d’Aubière fête en grande pompe son quatrième anniversaire. Et pour cela, quoi de mieux qu’une «soirée jungle» ? Coin cave débordant de bouteilles de bière et de vin, comptoir où les shots s’enchaînent, brouhaha ambiant dans une salle blindée… et dans cette atmosphère survoltée : un serpent. Annoncé comme une attraction parmi d’autres par un membre du personnel, il est tantôt enroulé autour du corps d’une danseuse, tantôt porté à hauteur des noctambules en folie qui l’entourent en nombre, verre et téléphone à la main. Pour eux, l’amusement, pour lui, le stress, et pour tous, le risque d’un accident qui aurait pu survenir à tout moment, ajoutant un drame à la cruauté.
Partout en France, d’autres victimes d’événements festifs…
Ces faits sont loin d’être isolés. En octobre 2023 dans les Pyrénées-Orientales et en juin 2024 en Loire-Atlantique, nous avions déjà condamné le calvaire enduré par des reptiles et un cacatoès lors de fêtes tout aussi bruyantes et alcoolisées…
Dans le même temps, l’aquarium Nausicaá ne trouvait rien de mieux pour informer son public sur les animaux qu’il détient… que de traumatiser ces derniers. Déjà prisonniers de parois en verre, ils ont en plus été soumis aux notes retentissantes de deux concerts donnés face à leur bocal géant. Aux côtés de l’association PAZ, nous avons saisi la Direction départementale de la protection des populations (DDPP).
Et lorsque Alice Cooper est monté sur scène avec un boa autour du cou le 2 octobre dernier, nous avons immédiatement interpellé le Zénith de Paris. Celui-ci, qui n’avait pas été prévenu de cette mise en scène douteuse, s’est engagé à continuer d’interdire l’exploitation d’animaux lors de ses concerts.
…..alors que c’est illégal depuis décembre 2021
Pourtant, depuis déjà près de trois ans, la loi du 30 novembre 2021 interdit de présenter ces individus dans tout lieu clos accueillant un public avec diffusion de musique. Comment peut-on encore croire à ce texte si même les rares mesures entrées en vigueur ne sont pas respectées ? Parce que les animaux ne sont pas des accessoires et que leur place n’est pas en boîte de nuit, nous demandons qu’ils soient définitivement tenus à l’écart de ces lieux et protégés comme il se doit.
Pour le serpent utilisé lors de la soirée du «V and B» d’Aubière, nous avons porté plainte contre l’établissement, ses gérants et le propriétaire du reptile. Nous exigeons que ces événements cessent une fois pour toutes, pour le bien-être des animaux et conformément à la réglementation.
Photo : © One Voice