ActualitésAnimaux sauvagesOne Voice défendra les chevreuils au tribunal administratif de Marseille le 5 janvier 2023

One Voice29 décembre 20226 min

Le 25 novembre, le préfet des Bouches-du-Rhône a autorisé une battue administrative permettant la mise à mort de chevreuils (qui s’ajoute à la saison de chasse), en invoquant les supposés « dégâts » qu’ils causeraient aux exploitations agricoles, sans en apporter la preuve ! Une nouvelle illustration du choix délibéré des préfets de ne pas respecter la loi pour permettre aux chasseurs d’assouvir leur soif de tuer des animaux. One Voice condamne cet énième détournement de la réglementation et portera la voix des chevreuils le 5 janvier au tribunal administratif de Marseille.

Battues administratives : les cadeaux des préfets aux chasseurs

Tous les moyens sont bons pour permettre aux chasseurs de pratiquer leur loisir. En France, la chasse est censée être encadrée, mais elle l’est insuffisamment (nous demandons d’ailleurs depuis des années une police de la chasse indépendante et des contrôles, comme plus de 300 000 personnes). L’examen du permis de chasser est une farceles accidents se répètent et, semaine après semaine, coûtent la vie à des personnes qui souhaitent simplement profiter de la nature.

Les chasseurs ne s’en cachent pas : ils aiment tuer. Et ils peuvent compter sur leurs amis préfets pour leur faire de nombreux cadeaux. Parmi ceux-ci, il y en a un que les chasseurs apprécient particulièrement : les « battues administratives ». Les mots sont policés, la réalité l’est moins : il s’agit, ni plus ni moins, de la mise à mort massive de dizaines de milliers d’animaux chaque année, victimes éternelles de la cruauté d’une minorité influente et bruyante.

Et bien sûr, le cadeau ne s’arrête pas là : ces massacres autorisés par les préfets sont peu encadrés. Les chasseurs peuvent tuer les animaux « de jour comme de nuit »« dans tous les lieux où ils se réfugient », pour reprendre les termes de certains arrêtés. Bref, tuer ne suffit pas, il faut tuer toujours plus, partout et tout le temps.

La loi ? Un détail, quand il s’agit de massacrer des animaux

La seule obligation que la loi impose aux préfets pour autoriser de telles battues – et c’est déjà si peu ! -, c’est de les justifier. Mais cet effort semble trop important : aucune preuve de dégâts, aucun chiffre, aucune donnée. Les préfets espèrent sans doute que ces arrêtés ne seront pas repérés. « Pas vu, pas pris ! ». Mais ne l’oublions pas : derrière cet irrespect de la loi, il y a des milliers d’animaux qui seront pourchassés et massacrés pour le seul plaisir d’un petit nombre.

Face à ces offensives répétées de l’État et des chasseurs, les défenseurs des animaux et de la nature veillent : pour rappeler aux préfets les maigres obligations que la loi leur impose en matière de chasse, One Voice a multiplié les recours contre des arrêtés autorisant des battues administratives. En Moselle, ce fut une victoire par forfait : le préfet a abrogé son arrêté deux jours avant l’audience.

Nous appelons le public à interpeller le préfet des Bouches-du-Rhône sur les réseaux sociaux.

Exemple de publication proposée : M. le @Prefet13 au nom des chevreuils et @onevoiceanimal prenez exemple sur @Prefet57: abrogez cet arrêté! one-voice.fr/fr/blog/accuser-les-animaux-pour-permettre-leur-massacre-sans-limites-le-scandale-des-battues-administratives-audience-le-5-janvier-a-marseille


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