Aussitôt suspendue, aussitôt rouverte ! À La Réunion, la collusion entre les chasseurs et la préfecture éclate au grand jour. Alors même que le tribunal administratif s’est prononcé deux fois en quelques mois contre le déterrage des tangues, le préfet a choisi de défendre bec et ongles cette pratique en autorisant malgré tout la mise à mort de dizaines de milliers d’entre eux. Pour stopper ce massacre annoncé et ces méthodes inadmissibles, One Voice retourne au tribunal : audience à Saint-Denis le 4 avril à 14h30 !
Après un court répit, l’hécatombe annoncée pour les tangues ?
En ce moment même, les petits sortent de leurs terriers pour découvrir la forêt réunionnaise. Accompagnés de leurs parents, ils apprennent à se déplacer et à se nourrir dans ce nouvel environnement. Pour la première fois depuis de nombreuses années, ils ont pu passer le mois de février sans être décimés. Il y a quelques jours, le tribunal administratif de Saint-Denis, que nous avions saisi, a en effet suspendu en urgence l’ouverture de la chasse, confirmant la décision de décembre 2023 qui annulait définitivement un arrêté plus ancien.
Mais le répit fut de courte durée : le préfet a adopté un nouveau texte et, à l’heure où nous écrivons ces lignes, les déterreurs jettent leurs chiens dans les terriers pour traquer les tangues. Et pour se faire pardonner, le représentant de l’État a même autorisé le déterrage tous les jours pendant un mois, au lieu de trois jours par semaine en temps normal…
Contre le mépris affiché du préfet pour les tangues et la justice, nous repartons au combat !
C’est dire l’absence totale de respect du préfet de La Réunion pour la justice et l’intérêt général… En quelques semaines, il a purement et simplement balayé d’un revers de main des jugements pourtant limpides. Et, cerise sur le gâteau, il a publié son arrêté le jour même de l’ouverture. Une magouille bien connue pour permettre aux chasseurs de s’adonner à leur loisir morbide en toute tranquillité en attendant l’audience.
Alors que le préfet est censé représenter tous les citoyens, à La Réunion, les choses sont désormais claires : il a choisi le camp des chasseurs et de leurs traditions, allant jusqu’à les laisser rédiger eux-mêmes l’arrêté préfectoral. À tous les Réunionnais opposés à ces pratiques, il envoie un message clair : votre voix ne compte pas.
Il est grand temps de mettre un terme à la collusion systématique entre l’État et ce petit groupe d’individus bien trop puissants, qui conduit à un véritable désastre pour les animaux. Pour les tangues, nous serons à nouveau au tribunal administratif de Saint-Denis, le 4 avril à 14h30 !
Photo : ©One Voice