Nous serons devant le tribunal de Nîmes le 23 juillet à midi pour Pepa, Kailye, et contre les violences qui sévissent dans les foyers. Une présence symbolique avant l’audience qui se tiendra le 3 septembre prochain, pour dire notre inquiétude concernant ces faits et leur traitement. Et pour alerter sur le lien entre les violences sur les animaux et celles sur les humains dans le cercle familial.
Si la propriétaire de Pepa et Kailye aime ses animaux, elle voudra les savoir en sécurité et ne restera pas dans un foyer aussi violent. Les images sont insoutenables et irréfutables , elles auraient dû générer une réaction de protection immédiate de tous les membres du foyer. Mais aussi des lanceurs d’alerte qui ont eu le courage de filmer les images et de témoigner.
On sait aujourd’hui que pareille brutalité n’est jamais un fait isolé. Ce n’est d’ailleurs plus considéré comme cela par les autorités. L’auteur de ces violences a prétexté une « punition ». Sa vision de l’éducation est glaçante.
Muriel Arnal, présidente de One Voice l’affirme :
« Le déferlement de violence qui s’est abattu sur Pepa, 10 mois, devrait alerter sur le comportement de son auteur. Il s’agit de sévices. Décider que frapper brutalement une petite chienne ne fait risquer à l’auteur qu’une peine dérisoire au prétexte qu’il n’y aurait pas de traces corporelles de cette agression envoie un très mauvais message. C’est une invitation à utiliser des coups qui ne marquent pas, pour terroriser et martyriser les animaux, et mettre la pression sur les femmes qui en sont propriétaires. C’est pourquoi je tenais à venir devant le tribunal. »
Communiqué de presse précédent de One Voice sur ce sujet (10 juillet 2024) : Des chiennes battues sur le point d’être restituées à leur tortionnaire, ou quand les autorités n’ont que faire des animaux… One Voice
Gard, 29 mai 2024. La SPA de Nîmes se voit confier la garde de Pepa, 7 mois, et Kailye, 7 ans. Les deux staffies ont été retirées à leur détenteur quelques heures plus tôt, du fait de lourdes maltraitances filmées la veille. Une plainte est déposée dans la foulée. Pourtant, aujourd’hui, la gendarmerie de Calvisson exige que la SPA de Nîmes les restitue, alors même qu’une enquête est en cours. Nous déposons plainte à notre tour et exhortons la justice à confisquer les chiennes définitivement.
C’est la vidéo enregistrée par un voisin qui a permis de sauver Pepa, victime d’un déchaînement de violence en mai dernier. Alertée, la police s’est rendue sur place et a retiré du domicile deux chiennes terrorisées pour les mettre en sécurité à la SPA de Nîmes.
Sur place, l’auteur des faits explique qu’il ne s’agit pas là de maltraitance, mais d’une « correction », car Pepa a grignoté les fils électriques du portail. Rien ne justifie de tels actes à l’encontre d’un animal, encore moins sous couvert d’apprentissage.
Emmenées chez le vétérinaire, les blessures physiques sont heureusement mineures, mais le traumatisme psychologique est immense. Les deux chiennes sont très craintives, en particulier vis-à-vis des hommes. Depuis plus d’un mois, Pepa et Kailye sont soignées et choyées par les agents du refuge et reprennent doucement confiance.
Mais aujourd’hui, surprise : un appel de la gendarmerie de Calvisson à la SPA indique qu’elles doivent être rendues. Elles appartiennent en réalité à la compagne du mis en cause, qui vit avec lui. Peu importe pour les autorités de savoir que les deux victimes canines vont réintégrer la même maison que leur bourreau. Si vous en doutiez, voici une fois encore la preuve que les animaux sont traités comme des objets : le droit de propriété prime sur leur protection. Certes, cette femme n’est pas l’auteure des coups, et, oui, les animaux sont identifiés à son nom, mais comment peut-on accepter de les renvoyer au domicile où réside l’homme qui les tyrannise tant que l’affaire n’a pas été jugée ?
Pour Pepa et Kailye, nous déposons plainte. Nous demandons leur confiscation définitive afin qu’elles ne connaissent plus jamais les coups. Signez notre pétition pour que nos compagnons bénéficient enfin d’une protection pénale effective.