Des milliers de blaireaux sauvés grâce à nos procédures d’urgence, des dizaines d’arrêtés déclarés définitivement illégaux par les tribunaux… et la panique du côté des chasseurs et des préfectures ! Alors que les dernières audiences de la saison approchent et que les victoires se multiplient, les déterreurs et les autorités cherchent par tous les moyens à faire perdurer ce loisir cruel. Exemple dans la Haute-Marne, où la préfecture est plus intéressée par la défense des chasseurs que par le respect des animaux et de la loi.
2024 : encore une suspension en urgence, plus de 4000 blaireaux sauvés
Dans les Deux-Sèvres, c’est avec un véritable front associatif que nous sommes intervenus : avec AVES, l’ASPAS, la LPO, Deux-Sèvres Nature Environnement et Vétérinaires pour la Biodiversité, nous avons obtenu du tribunal la suspension du déterrage quelques jours après son ouverture.
Une décision logique, la préfecture ayant reconnu que «durant la période complémentaire […] il se prélève la quasi-totalité des jeunes» ! Et ce alors même que nous avons obtenu du Conseil d’État qu’il confirme qu’il est interdit de tuer des blaireautins…
Au total, plus de 4000 individus ont été sauvés par nos actions en 2024. Et, département par département, passé l’urgence, les tribunaux confirment l’illégalité de cette chasse cruelle au printemps et en été : en Charente-Maritime et dans la Vienne (où nous attaquions avec la LPO et Vienne Nature), les autorisations de 2023 viennent d’être définitivement annulées. Une nouvelle audience aura lieu le 6 septembre à 10h30 au tribunal administratif de Rouen pour l’Eure (avec AVES, FNE Normandie et la LPO Normandie).
En Haute-Marne, des magouilles qui ne passent pas !
On sait que les préfectures sont prêtes à tout pour permettre aux chasseurs de continuer à tuer des blaireaux, systématiquement accusés de tous les maux. Quitte à ouvrir des battues administratives géantes, comme dans l’Ain où nous avons contre-attaqué, ou à piétiner purement et simplement une décision de justice, comme en Haute-Marne.
Pour ce département, en avril 2024, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne nous donnait raison, et annulait définitivement la période complémentaire prévue du 15 mai 2024 au 14 septembre 2024. La préfecture s’empressait alors de préparer l’adoption d’un nouvel arrêté, autorisant une période complémentaire à partir du 1er juin… mais cet arrêté n’a jamais été publié ! Nous comprenons aujourd’hui pourquoi : en plein cœur de l’été, une autorisation vient d’être rendue publique, pour une période complémentaire du 1er août au 15 septembre.
Ce comportement du préfet de la Haute-Marne est triplement insupportable : il illustre un acharnement insensé contre les animaux, la violation éhontée d’une décision de justice, et une manœuvre dans le seul intérêt des chasseurs, bien loin de la défense de l’intérêt général. Avec AVES et l’ASPAS, nous attaquons cet arrêté, et dénonçons solennellement ce comportement !
Nous appelons le public à signer nos pétitions pour la protection des blaireaux, l’interdiction du déterrage et pour une réforme radicale de la chasse !
2 commentaires
MULOT
8 août 2024 à 12h18
STOP à la vènerie sous terre (blaireaux et renards) et aux “petits arrangements entre amis”.
Pélaquié
6 août 2024 à 22h38
STOP AU DETERRAGE !!!!! CE N’EST QUE DE LA CRUAUTE !
Que le préfet de la Haute Marne cesse son acharnement contre des êtres vivants !5