Alors que la chasse vient d’ouvrir dans plusieurs départements et au lendemain de la Journée mondiale des blaireaux où nous avons sensibilisé le public dans une dizaine de villes de France aux côtés de nos partenaires, les tribunaux administratifs suspendent à la chaîne, cette année encore, les arrêtés autorisant la période complémentaire de vénerie sous terre (PCVST) des blaireaux. Dans l’Aveyron, où nous attaquions avec AVES, et dans le Cher où nous étions seuls, la justice nous a donné raison. Près de 400 individus auront ainsi la vie sauve. Et ce n’est que le début d’un nouveau marathon pour sauver les blaireaux !
Le 23 mai, les tribunaux de Rennes et Rouen se penchent sur les traques débutant ce mois-ci dans l’Eure et les Côtes-d’Armor respectivement à 10h30 et 15h. Le 30 mai à 9h45 et le 6 juin à 10h45, ceux de Limoges et Orléans tiendront quant à eux des audiences pour se prononcer définitivement sur les arrêtés des années précédentes dans cinq départements (Corrèze, Cher, Loir-et-Cher, Loiret, Eure-et-Loir).
Dans l’Aveyron et le Cher, pas de vénerie sous terre !
Chaque année, à cette période, dans chacun de ces départements, près de 200 blaireaux sont mis à mort. Mais une fois de plus, les juges ont considéré que des petits étaient présents dans les terriers et que le déterrage les mettait en danger, alors même que la loi les protège.
Après notre victoire, avec AVES, dans le Finistère, c’est donc dans trois départements que les blaireaux pourront s’occuper tranquillement de leurs petits sans risquer d’être traqués pendant des heures et abattus de sang-froid. Notre infiltration dans le milieu des chasseurs aura permis cette découverte par le grand public de ce type de chasse et déclencher ce mouvement au niveau national. Le 23 mai, devant les tribunaux administratifs de Rennes (à 10h30, pour les Côtes-d’Armor) et de Rouen (à 15h, pour l’Eure), nous ferons tout pour obtenir de nouvelles interruptions en urgence de ces décisions préfectorales.
Pendant ce temps, les dossiers des années précédentes en passe d’être définitivement jugés
L’année dernière, nous avons lancé pas moins de 37 recours en urgence contre la période complémentaire. Résultat : 31 victoires, et près de 4000 blaireaux sauvés ! Pour ces dossiers, passé le temps de l’urgence, les tribunaux doivent se prononcer définitivement. Le 30 mai à Limoges (arrêté PCVST Corrèze 2023) et le 6 juin à Orléans (Cher 2024, Loir-et-Cher 2023, Eure-et-Loir 2023 et Loiret 2023), ils pourront confirmer leur position contre tous ces arrêtés qu’ils ont déjà suspendus.
S’ils nous donnent raison, alors le message envoyé aux préfets sera des plus clairs : cessez d’autoriser la période complémentaire de vénerie sous terre! Adopter chaque année, inlassablement, des arrêtés que tout le monde sait illégaux, ça suffit! Il est grand temps que les autorités, au lieu de prendre systématiquement le parti des chasseurs, se rangent enfin du côté de l’intérêt général, de la loi… et des animaux.
Pour tous les blaireaux, nous appelons à signer les pétitions pour interdire le déterrage et exiger la protection des blaireaux, et plus largement encore, celle pour une réforme radicale de la chasse !