Alors que les perdrix grises de montagne sont considérées comme « quasi-menacées » en France par l’Union internationale de protection de la nature (UICN), les préfets s’acharnent et continuent d’autoriser leur chasse. En 2022, nous avions déposé un recours en urgence pour qu’aucune mise à mort n’ait lieu dans les Pyrénées-Atlantiques. Après avoir obtenu gain de cause sur ce point, nous demandons aussi l’annulation définitive de l’arrêté. L’audience aura lieu au tribunal administratif de Pau le 7 septembre 2023 à 10h30 et opposera donc One Voice à la préfecture. De nombreuses autres audiences sont prévues dans les mois à venir.
Les galliformes de montagne sont menacés de toutes parts, et la chasse constitue l’une des principales raisons de leur déclin. Alors que commence la saison des audiences pour la campagne 2023-2024, nous restons pleinement mobilisés sur les dossiers de l’année dernière. Le 4 octobre 2022, quelques jours avant la suspension de la chasse des tétras lyres, des lagopèdes alpins et des perdrix bartavelles en Savoie, le juge du tribunal administratif de Pau suspendait l’arrêté autorisant à tuer des perdrix grises de montagne dans les Pyrénées-Atlantiques. Grâce à ce succès, aucune d’entre elles n’a été abattue dans le département la saison passée.
Forts de cette victoire, nous comptons désormais sur le tribunal pour annuler définitivement cet arrêté à l’issue de l’audience qui se tiendra le 7 septembre 2023 à Pau. Et nous sommes convaincus que le juge ne s’écartera pas de la position tenue par le tribunal en référé, tant les illégalités sont manifestes.
Alors même que cette espèce de galliformes est en danger, le préfet a autorisé chaque tireur du département à tuer quatre oiseaux : une hécatombe annoncée pour cette espèce emblématique des montagnes pyrénéennes, dont le droit européen interdit de mettre en péril le bon état de conservation.
Et que dire de la procédure d’adoption de cet arrêté, elle-même bâclée par la préfecture ? Alors que celle-ci aurait dû mettre à la disposition du public des informations précises, elle n’en a rien fait. Ce faisant, elle a elle-même prouvé qu’elle n’avait pas la moindre idée du nombre de perdrix grises sur son territoire…
Pour l’heure, nous sommes toujours dans l’attente de la décision du juge pour les Pyrénées-Orientales après l’audience du 30 août. Et dans les semaines qui viennent, nous serons présents dans de nombreux tribunaux, tant pour obtenir l’annulation définitive d’arrêtés pour la saison 2022-2023 que les suspensions en urgence des arrêtés pour la saison 2023-2024. Avec un objectif clair : porter toujours plus haut la voix des tétras lyres, des pies bartavelles, des gélinottes des bois ou encore des lagopèdes alpins, jusqu’à obtenir l’arrêt pur et simple de leur chasse !