Les 17 et 22 juillet 2019, à la recherche de Sultan, nous avions enquêté au sein du cirque William Zavatta et constaté qu’il maintenait un lion et deux lionnes dans des semi-remorques dont ils ne sortaient jamais, ne participant même pas aux spectacles. Pour eux, nous avons porté plainte contre les circassiens trois jours plus tard. Le 12 février prochain, à 16 h 30, One Voice sera présente au tribunal judiciaire de Vannes pour demander des sanctions contre les dresseurs et obtenir la saisie des animaux.
Enfermés dans des semi-remorques en plein soleil, sans litière sous leurs pattes ni eau pour s’hydrater… Pendant les deux journées de l’été 2019 que nous avons passées à les observer, le lion et les deux lionnes détenus par le cirque William Zavatta n’ont pas une fois eu accès à l’extérieur, condamnés à cuire dans leur geôle, sans le moindre enrichissement sur lequel porter leur attention et les sortir de l’ennui.
Non contents de faire vivre ces grands félins dans des conditions indécentes, les circassiens n’avaient même pas pris la peine de sécuriser leurs cages, exposant n’importe qui, enfant compris, à un accident potentiellement mortel. Pour y accéder, quiconque aurait pu déplacer les barrières amovibles posées là. Des mesures bien légères pour des fauves que l’établissement n’avait même pas le droit de détenir. En effet, il ne respectait pas l’arrêté « cirques » puisqu’ils ne participaient pas aux spectacles… maintenus qu’ils étaient dans leur camion-cage pour appâter le chaland.
Un cirque qui se complaît dans l’illégalité et un lion disparu
Entre 2016 et 2018, nous avions déjà déposé deux plaintes contre ce cirque, pour Sultan. À cette époque, il ne sortait de la remorque dans laquelle il était complètement isolé que pour être exhibé lors des parades, une pratique elle aussi illégale. Depuis, il a disparu sans laisser de traces, sans doute vendu ou « naturalisé » par un des taxidermistes au cœur des trafics auxquels beaucoup de cirques se livrent…
Pour le lion et les deux lionnes qui y étaient prisonniers en 2019, nous avons porté plainte pour placement d’animaux détenus en captivité dans un environnement pouvant être cause de souffrance, mauvais traitements et exploitation irrégulière.
Et nous avons une autre procédure en cours contre ce même cirque pour des animaux différents…
Le 12 février 2024, à 16 h 30, soit quasiment cinq ans après les faits, nous serons présents au tribunal judiciaire de Vannes pour demander que les lions soient saisis et nous soient confiés.
Photo : ©One Voice