Des tables de Paul Bocuse aux rayons des magasins Auchan
« Non, ce n’est pas un fromage qui peut justifier tant de souffrance. » Isabelle Adjani et L214 dénoncent aujourd’hui les conditions d’élevage déplorables du 1er producteur européen de fromages de chèvre fermier : chevreaux à l’agonie abandonnés sans soins, élevage zéro pâturage, chèvres enfermées par milliers, coups de bâton, système intensif… Les images, obtenues grâce à des salariés de l’exploitation, ont été filmées dans l’élevage de l’entreprise Chevenet (Saint-Maurice-de-Satonnay en Saône-et-Loire), leader du fromage de chèvre fermier en Europe, qui produit plus de 4 millions de préparations fromagères chaque année.
Ces fromages de chèvre, dont 2 sont sous AOP (le Mâconnais et le Charolais), sont servis sur les tables de restaurants étoilés, comme L’Auberge de Paul Bocuse à Collonges-au-Mont-d’Or. Ils sont vendus en grande distribution dans les magasins Auchan (filière responsable), Grand Frais, Système U et METRO sous les marques Grandjean, Le Chevrier des Crays, Chevenet.
Informées ce mercredi 26 octobre par L214 des pratiques du producteur, les enseignes Carrefour et Monoprix ont annoncé qu’elles suspendaient les approvisionnements des produits concernés. Carrefour a également lancé une procédure de retrait des produits de ses rayons ainsi qu’une procédure d’enquête interne.
Un élevage zéro pâturage
Loin de l’image d’Épinal de la production de fromage de chèvre, cet élevage enferme environ 2 000 chèvres ayant pour seul accès extérieur une cour bétonnée. Elles n’ont jamais l’occasion de paître : c’est un élevage sans accès au pâturage.
Les chèvres y sont « désaisonnées » : par procédé artificiel, elles peuvent mettre bas à deux périodes différentes (août et janvier) malgré leur cycle naturel annuel de reproduction (automne). Les chèvres qui rencontrent des difficultés à la mise bas sont envoyées à l’abattoir. Les nouveau-nés sont retirés à leur mère dès la naissance : les chevreaux sont vendus à l’engraissement tandis que la majorité des chevrettes sont nourries avec du lait en poudre le temps de grandir pour renouveler le cheptel. Les autres seront vendues à l’étranger1.
Des dizaines de ces chevreaux meurent chaque jour, souvent après une longue agonie. Nombre d’entre eux présentent des diarrhées. Les morts sont entassés à l’extérieur avec d’autres cadavres en décomposition avancée et des ossements.
Deux fois par jour, les chèvres entassées dans une aire d’attente sont dirigées par un portail électrifié vers la salle de traite automatique. Chaque jour, jusqu’à 3,5 litres de lait par chèvre sont ainsi collectés2 : la sélection génétique des chèvres laitières permet d’augmenter les volumes de production de lait 3.
La conduite d’élevage de l’exploitant, Thierry Chevenet, est choquante. Au vu des images, des témoignages des salariés et de la déclaration même du dirigeant « C’est à ce prix que mon cheptel ne souffre d’aucune maladie car seuls les animaux les plus sains subsistent et donnent le meilleur lait », les animaux les plus faibles sont laissés sans soins, souvent jusqu’à la mort, alors que la réglementation exige de leur en apporter.
À l’origine de l’enquête : deux salariés lanceurs d’alerte
Choqués, deux salariés qui ont travaillé cet été dans l’élevage de l’entreprise Chevenet ont contacté l’association L214 pour témoigner de leur expérience :
« Je m’attendais à un élevage de chèvres mais je ne m’attendais pas à un élevage intensif comme ça. Je pensais qu’on allait travailler avec des chevreaux, qu’il y allait certes avoir quelques morts parce que la nature c’est comme ça, mais je ne pensais pas qu’on allait voir des chèvres et chevreaux morts laissés en plein milieu des autres, pendant des journées entières. Je ne pensais pas à un élevage intensif avec autant de maltraitance. Je pensais qu’il y avait plus de respect de l’animal, quand même. »
« Ça sentait la mort partout. Les animaux morts sont placés derrière l’élevage, déposés à même le sol. Le lendemain, quand on revenait, il y avait le même tas de chèvres qui commençaient à pourrir, avec de nouveaux animaux morts déposés entre-temps. »
« Je ne pensais pas que ce serait aussi horrible. Je ne pensais pas que j’allais vivre un jour ce genre de choses […]. Eh bien si. Et en fait, il y en a plus que ce qu’on croit. Et il faut en parler parce que ça ne doit pas rester caché. »
L214 lance un appel à témoignages
Ces deux lanceurs d’alerte ne sont pas les seuls à exprimer leur colère et leur incompréhension. Depuis 2018, plusieurs commentaires ont été déposés sur Internet, critiquant ouvertement les pratiques de cet élevage et les conditions de vie des animaux. C’est pourquoi L214 lance un appel à témoignages afin de déterminer depuis quand cette situation perdure :
« Vous travaillez ou avez travaillé au sein de l’entreprise Chevenet ou d’un de ses élevages partenaires, et vous avez relevé des manquements en termes de bien-être des animaux ? Nous vous invitons à témoigner en nous écrivant à jetemoigne@L214.com. »
L214 porte plainte, interpelle la préfecture et les supermarchés
Ce mercredi, l’association a déposé une plainte contre l’élevage pour mauvais traitement et pour pratiques commerciales trompeuses auprès du tribunal de Mâcon. En ce sens, L214 a interpellé les services vétérinaires (DDPP) et la direction générale de la Répression des fraudes (DGCCRF) de la préfecture de Saône-et-Loire.
En effet, les conditions de vie misérables des animaux sont en décalage évident avec la communication de l’entreprise : « terroir », « tradition », « respect des animaux », « production traditionnelle »… Le tout représenté par des photos de chèvres en plein air. Aussi, une partie de ces fromages sont estampillés « filière qualité » par Carrefour, « filière responsable » par Auchan et bénéficient d’une appellation d’origine protégée (AOP).
C’est pourquoi L214 et les signataires de sa pétition dénoncent cette communication mensongère qui trompe le consommateur, et demandent aux distributeurs des fromages Chevenet, aux supermarchés et à la Fédération du Commerce et de la Distribution de se détourner des produits provenant des exploitations qui exercent les pires pratiques d’élevage.
Pour Sébastien Arsac, cofondateur de L214 : « S’il y a bien un produit qui renvoie une image idyllique de sa production, c’est le fromage de chèvre ! Pourtant, la réalité est bien éloignée de cette image d’Épinal véhiculée et entretenue par la communication des filières animales. Le témoignage poignant des lanceurs d’alerte permet d’adopter un autre point de vue sur la fabrication d’un fromage de chèvre : les chevreaux jouant dans les pâtures vertes sont remplacés par des chevreaux à l’agonie dans des boxes, et les grands espaces montagneux sont remplacés par une cour bétonnée jonchée de cadavres en décomposition. Il est désolant de constater que les intérêts économiques prédominent encore sur les conditions de vie des animaux, et sur l’information aux consommateurs. »
Chevenet : 250 tonnes de fromages vendus chaque année en supermarchés, crémeries et restaurants
Créée au milieu des années 1960, la fromagerie Chevenet produit chaque année environ 250 tonnes4 de préparations fromagères sous les marques Grandjean, Le Chevrier des Crays et Chevenet, soit environ 4 millions de fromages.
L’entreprise produit ses fromages à partir du lait des chèvres de son élevage et travaille sous contrat avec une vingtaine de producteurs fermiers de la région qui produisent pour elle du lait ou des fromages en blanc (non affinés).
50 %1 de sa production fromagère est vendue en supermarchés dont Carrefour, Monoprix, Auchan, U, Grand Frais. 40 %1 est vendue dans les crémeries et restaurants de prestige comme le restaurant Paul Bocuse à Collonges-au-Mont-d’Or et dans ses brasseries lyonnaises, et par des distributeurs professionnels comme METRO, Transgourmet ou au marché international de Rungis. Environ 8 %1 est exportée, de la Scandinavie au Japon.
Par ailleurs, le dirigeant, Thierry Chevenet, confiait dans une interview en 2018 : « Nos fromages sont consommés lors de repas au palais présidentiel de l’Élysée ou dans les ministères, tout comme lors d’événements de prestige, tels que le tournoi de Roland-Garros ou le Festival de Cannes. »
Des critiques publiques contre l’élevage
Ces dernières années, plusieurs avis ont été déposés sur Facebook, Les Pages jaunes et Google critiquant la façon de traiter les animaux dans les élevages Chevenet ou sous contrat avec l’entreprise.
2022 : « La chèvrerie est une honte envers le respect de l’animal avec un patron qui ne pense qu’au profit et qui ne respecte en aucun cas ses employés et encore moins les saisonniers… »
2021 : « Ils s’occupent mal de leurs chèvres, ils n’y connaissent rien. »
2021 : « Cet élevage n’est pas bien … pas de bien-être animal. » « Ils n’aiment pas réellement les animaux. »
2019 : « Bien être de l’animal = 0. »
2018 : « Si les conditions d’élevage étaient connues des clients et de ces grands restaurants dont il se vante bien, ses fromages se vendraient beaucoup moins. Chèvres aux pattes coupées, mamelles éventrées par les fils de fer, yeux percés par ces derniers aussi… Ne pas croire ces journalistes qui le [l’exploitant] mettent en avant avec 10 chèvres en pâture tel un berger, car premièrement il ne va jamais dans les chèvres, et deuxièmement les chèvres ne vont jamais à l’herbe, tout est mis en scène. Ce n’est plus qu’un business-man qui ne voit plus que la rentabilité, et qui se fout complètement du bien-être animal. »
L214 lance un appel à témoignage : « Vous travaillez ou avez travaillé au sein de l’entreprise Chevenet ou d’un de ses élevages partenaires et vous avez relevé des manquements en termes de bien-être des animaux ? Nous vous invitons à témoigner : jetemoigne@L214.com. »
Élevage de chèvres : zoom sur la production de lait et de fromage
En Bourgogne-Franche-Comté, 22 millions de litres de lait sont produits par environ 28 000 chèvres chaque année. La région se classe ainsi au 6e rang des régions françaises. Le cheptel caprin de Bourgogne-Franche-Comté se situe principalement dans l’ouest de la région : en particulier dans la Saône-et-Loire, où sont élevés 55 % des caprins. Cette concentration du cheptel s’explique par la production de 2 fromages sous appellation d’origine protégée, le Mâconnais et le Charolais.
En France, on dénombre environ 5 900 élevages pour la production de lait et/ou de fromages de chèvre, majoritairement situés en Nouvelle-Aquitaine. Cela représente une collecte d’environ 660 millions de litres par an, une chèvre laitière produisant environ 1 000 litres de lait chaque année. 60 % des chèvres5 sont élevées en système intensif, sans jamais être au pâturage.
En élevage, la durée de vie d’une chèvre laitière est de 3 ans et demi, pour 2 lactations et demie. Le taux de renouvellement annuel est de 30 %6.
1. Guignier B., « Un fromager conquérant », alimentarium.org, 19 mars 2018.
2. Marc-Anthony Champagnon, « Fromage de chèvre par tradition – fromagerie Chevenet », 4 mai 2021.
3. Sélection des races caprines laitières, France Génétique Élevage.
4. Ribeiro F., « Le développement insolent de la fromagerie Chevenet », Le Journal de Saône-et-Loire, 12 septembre 2022.
5. Recensement agricole 2010.
6. Réussir, septembre 2022.
45 commentaires
Ahmed
2 novembre 2022 à 0h52
J’ai travaillé dans l élevage Chevenet de 1998 à 2002
je pense que c’est exagéré ce que je vois .
ces gens aiment leurs chèvres.
Ces photos sont prise dans la période des mise bas ou il y’a beaucoup de naissances des centaines de chevreaux, il y’a des naissances difficiles des chevreaux faibles qui n arrive pas survivre malgré l intervention des opérateurs.
Ça je l ai vécu ,mais on aucun cas on laissait ces animaux mourir.
Gosset
12 novembre 2022 à 15h27
Nous n’avons sûrement pas la même définition du mot maltraitance… Peut-être un problème de culture !!!
Laurence
30 octobre 2022 à 17h07
C’est inadmissible, tout cela pour être plus productif au détriment d un élevage raisonné.
Catherine
30 octobre 2022 à 2h52
Je remercie l’association L214 pour sa vigilance. Je remercie également Isabelle Adjani pour son soutien. Il faudrait que plus de gens célèbres interviennent pour lutter contre la maltraitance animale et soutiennent ceux qui se démènent et qui donnent toute leur énergie, leur temps sans obtenir des résultats probants. Les artistes, eux, sont écoutés….. Alors, Mesdames, Messieurs chanteurs, acteurs, écrivains, musiciens, engagez vous, intervenez et soutenez avec force les animaux ainsi que ceux qui les défendent et tentent de les protéger
Dupont Prere Yasmina
29 octobre 2022 à 15h54
Ca peut plus continuer trop de souffrance animale cette femme mérite la prison et qu ont lui retiré ces chèvres et les mettres dans un pre car elles n ont pas connues la vrai vie de chèvres pauvres bêtes l humain est ignobles écœurant ces gènes doivent plus s occuper d elevage ce sont des personnes intéressés par le fric le reste ils s en moque ils ne font vomir pourritures ont devrait leurs faire la même chose
Luc Poussart
28 octobre 2022 à 22h34
C’est bien de s’occuper de ce qui se passe chez le voisin. Félicitations à tous ceux qui ont porté M Poutine au pilori pour son invasion de l’Ukraine ( personnellement je ne l’accepte pas) Mais maintenant c’est toute la population de l’Europe qui va payer pour se chauffer cet hiver.
Signé.
Un petit belge qui en à mare de ces soit disant écolo bobo et les autres bouffons qui feraient mieux de regarder dans leurs assiettes et se traitent.
DUBARROIS
29 octobre 2022 à 18h47
Réponse du parfait égoïste qui ne pense qu’à son petit confort ! Lamentable…
Jean
29 octobre 2022 à 21h15
Quel bouffon ce p’tit belge. Encore un raté qui ne sait pas s’exprimer.
Valérie Martin
28 octobre 2022 à 21h49
bravo L214, je vous soutiens… continuez vos actions. Vous faites un travail formidable !
fous
28 octobre 2022 à 20h41
Honteux, cruelle,honte d appartenir à l espèce humaine….
Je voudrais mettre tout ces gens a la place de ses bête et leurs faire la même chose…
Cette femme qui frappent ses pauvre chèvre..
Madame vous n avez pas de cœur honte à vous j espère que vous serez condamné pour cela…
Merci l 214. Grâce à vous ont voie la vérité…
Et pitié avec les exploitations intensif, mettre ces bête dehors serait plus juste .
En bonne entendeur salut
Abel
28 octobre 2022 à 18h45
Il faut impérativement être intraitable avec ce genre de société qui maltraite ces animaux innocents j’ espère que ces animaux vont être liberer de ces barbares et qu’ils pourront vivre pleinement leur vie de chèvres embaucher des contrôleurs des inspecteurs DGCCRF pour mettre fin à cette barbarie
Delrieu
28 octobre 2022 à 18h32
Bsr pendant plus de 20 ans j ai eu mon exploitation chevrier fromager en bio. C est pas nouveau il y en a des centaines en france. Surtout chez ceux qui vendent le lait de chèvre pour les grosses laiteries. Ce sont des exploitations ou il y a 3000 voir 4000 têtes. Ou les chèvres ont a peine 1,5 m2 pour se coucher mangent de l ensillage , du mais OGM etc. Et je pourrais en écrire un livre. J ai dénoncé ces pratiques lors de conférences. Mais apparemment c est normal. Meme le faite de brûler les cornes a la naissance. Une chevre à l origine elle a des cornes, et oui. Bonne journée et surtout ne surtout pas tomber des nus. Cela existe.
Guillorit
28 octobre 2022 à 18h25
Toujours le profit! Il n’y a que ça qui compte!
Frédéric Bauerlé
28 octobre 2022 à 17h31
En France, beaucoup de blabla et de greenwashing !
En matière de bien être animal, d’écologie, de pollutions, de pesticides, d’OGM, de déchets nucléaires, de destruction de la biodiversité, de bétonnage, de goudronnage, de lutte contre les espèces invasives, de réchauffement climatique, de transformation des forêts en “champs d’arbres pour le commerce”, en matière de chasse et de chasses traditionnelles, en matière de bio, on est très loin du compte !
Bonne chance aux générations futures !
Lylou76
28 octobre 2022 à 14h57
Mais quels ordures, y a pas d autres mots, maltraité ces pauvres bêtes comme c est ignoble. Les faire rapporter non stop pour qu’elles produisent du lait, les battre, les affamé es.. Mais quel genre de personne est il, sûrement pas un humain. J espère qu elles vont lui être retirée, qu il soit condamné à ne plus avoir droit à détenir un animal et qu il finisse dans la M…..
Camille jambou
28 octobre 2022 à 13h55
Honte à tous ceux qui pratiquent ce genre de sévices sur nos animaux !en l occurence les pauvres chèvres et leurs chevreaux
Merci chère Isabelle,vous êtes sensible à la détresse animale,bravo et merci à vous et L112 d avoir apporté ce témoignage.nous serons plus vigilants dorénavant.je fais suivre.honte à ceux qui font souffrir les animaux à des buts lucratifs!!!!😭
Chapeiro
28 octobre 2022 à 13h44
Marre de toute cette souffrance sur les animaux
Faut boycotter ses marques.
Kloubert
28 octobre 2022 à 10h27
J’espère que la justice fera quelque chose pour tous c’est monstres et qu’ils faudra plus de surveillance pour les éleveurs. Et bien d’autres maltraitances. Merci Isabelle.
Grégoire
28 octobre 2022 à 7h40
Responsabilité de la FNSEA et des gouvernants qui poussent à l’industrialisation de l’agriculture.
Antho
27 octobre 2022 à 23h52
Je suis curieux de voir si la responsable du site va respecter le droit d’opinion suite à mon commentaire.
Antho
27 octobre 2022 à 23h49
Du calme et du calme…
J’ai travaillé dans plus de 10 fermes caprines en France, à l’étranger.
1- les chèvres ne sortent pas au pâturage car elles sont sensibles aux parasites, elles finiraient par mourir de maladies atroces comme les strognle ou petite douve. Du coup les chevrerie des années 1980- 1990 n’ont pas raisonné le bien être animal. Aujourd’hui la nouvelle règle en matière de bien-être animal pour les caprins c’est 2 m2 par chèvre en espace de couchage + air d’exercice extérieur. Parfois l’agencement de la ferme ne permet pas de modifier le bâtiment et parfois l’agriculteur n’a pas les moyens de se payer un nouveau bâtiment quand bien même il n’arrive pas à se payer un salaire en travaillant beaucoup..
Oui beaucoup d’agriculteurs sont coincé da s un système avec la corde autour du coup, ils se battent comme ils peuvent pour faire vivre leurs familles. Savez vous le nombre de suicides en agricoles ?
2- les chevreaux sont retirés à la naissance. Oui c’est vrai. D’ailleurs ce qui cause la mortalité des chevreaux ensuite est souvent le lait en poudre car le lait naturel est forcément plus sain… (il y a bien des femmes qui choisissent de ne pas allaiter et nourrir leurs enfants avec du lait en poudre). Bref ce n’est pas la question.😂 Je dirais que d’un point de vue écologique c’est con. Mais pour aller plus loin, après avoir étudié le cas des agneaux de brebis laitières qui sont élevés sous leurs mamans et il est possible de traire la brebis 1 fois au lieu de deux quand elle allaite son petit. Pourquoi e’ chèvre ce n’est pas possible ? La réponse est simple. Les industriels le refuse pour des raisons “soit disant sanitaires” au fond c’est surtout qu’ils auraient moins de volume de lait et donc moins faire tourner les usines, moins d’argent… L’agriculteur faisait ça il y a 60 ans, il n’était pas malade. Ça avait du sens pour le bien-être animal, pour les animaux et pour l’écologie. L’agriculteur n’est donc pas responsable, il est obligé de se fier à des normes d’élevages imposé par des groupe industriels et des normes sanitaires.
3- la grille qui pousse les chèvres est un chien mécanisé. Savez vous qui film ? Si c’est vos la’ceur d’alertes, vous pouvez lui dire qu’il maltraite les chèvres. J’ai utilisé ce matériel des centaines de fois et jamais on pousse les chèvres à ce point. Je n’ai jamais vu ça ! Soit ça été fait exprès pour choquer soit le chien mécanique à un problème.
Si il y a un sujet que je connais c’est bien celui des chèvres, j’ ai travaillé, j’ai été formé, je suis passionné…
D’ailleurs, j’aimerai un jour m’installer en élevage caprin ou ovin dans les Alpes, j’ai pour projet de devenir accompagnateur en moyenne montagne pour créer des activités à la ferme : vis ma vie d’éleveur. Deux personnes m’accompagnent pendant 2 jours à chaque activité de la journée.
Si j’avais des choses à cacher sur cette production je ne pense pas que j’envisagerai ça.
Pour info j’ai même travaillé en Alpage dans élevage caprin qui avait un rôle important pour la préservation du tétra lyr… Bon vous voyez que l’élevage a aussi sa place pour préserver des espaces. Les éleveurs ne sont pas des assassins. Un autre sujet que je serai ravi de partager.
A bon entendeur. Bonne journée.
Karine Gaultier
28 octobre 2022 à 22h49
Pauvre fou!
Tant qu’il y aura des gens comme vous monsieur on avancera dans l horreur,
A bon entendeur …😡
Estevez
27 octobre 2022 à 22h48
On en a marre de toute cette cruauté a la française, et tout cela pour le profit.
Il faut fermer tout les elevages intensifs pour retrouver le respect pour les animaux.
Et un mode de vie plus sain.
Mais que le gouvernement bouge un peu pour arreter tout ce massacre.
Honte à la France quand on voit toutes ces video horribles .
Cholet
27 octobre 2022 à 22h27
Bonjour,
Oui, merci L214, il faut arrêter ces cruautés.
La vérité enfin sur ces pratiques ignobles.
Il est juste impossible de laisser ces gens maltraiter ces pauvres bêtes qui n’ont rien demandé et qui sont à leur merci.
Je vous soutiens.
Vos actions sont justes et il faut vraiment faire bouger les choses, pas demain, pas aprest.
Aujourd’hui et maintenant
Bardy Jean Marie
27 octobre 2022 à 21h14
Quelle honte inadmissible j’espère que la punition sera aussi sévère que cette ignoble maltraitence avec ces pauvres animaux.
Bertolotto
27 octobre 2022 à 18h41
Vraiment lnioble comment peut on faire ça à des innocents
Nadine
27 octobre 2022 à 17h27
Merci L214 pour votre travail, on avance…
Charasson
27 octobre 2022 à 16h51
Isabelle adjani je l’adore.
Je suis à 100 % avec ce qu’elle dit.
ARRÊTONS DE FAIRE SOUFFRIR CES PAUVRES BETES.
L’HOMME EST LE PLUS GRAND PRÉDATEUR ET CRUEL ENVERS LES ANIMAUX.
BRAVO ISABELLE .. JE T’ADORE
Deriviere
27 octobre 2022 à 16h29
HONTEUX !!!
MOUTARDE Régine
27 octobre 2022 à 15h58
Un grand merci pour votre vigilance.
J’espère que ces comportements sordides donneront lieu à des sanctions exemplaires et rapides.
mais on peut toujours rêver.. vu l’état de la justice de ce pays.
Les chèvres sont des êtres tellement doux et délicats, qui ont une confiance aveugle en l’être humain..
J’ai même honte d’appartenir à cette catégorie quand je vois cela.. Nous ne sommes qu’un maillon de la chaîne dans l’écosystème et tous les animaux sont dotés de sensibilité.
Grave si nous ne pouvons même plus consommer, la conscience tranquille, des produits venant d’animaux élevés dans des conditions respectant leur bien-être et leurs besoins les plus essentiels.
Falcot Luc
28 octobre 2022 à 9h24
merci pour vos remarques un autre modèle d’élevage existe, l’élevage paysan extensif je le pratique depuis plus de vingt ans avec une Race locale, la chèvre du Rove, mes collègues comme moi faisons pâturer nos animaux tous les jours en moyenne plus de 6 heures dans les sous bois et garrigues sur plusieurs centaines d’hectares, donc c’est possible et économiquement viable.
consommateurs venez voir les éleveurs paysans vous verrez autre chose et dégusterez des produits sains, gustatifs produits dans le respect du bien être animal et du respect de l’environnement
Luc Falcot éleveur dans les Bouches du Rhônes
Brun
27 octobre 2022 à 13h42
Arrêtons de manger du fromage de chèvre, il faut savoir pour qu’une chèvre donne du lait il faut qu’elle est des petits sinon pas de lait d’où l’élevage intensif la plupart du temps
Il y a bien longtemps que je n’en consomme plus
Faites comme moi ou allez vers de petits producteurs soucieux du bien-être de leurs animaux
ces images sont monstrueuses
Brun
27 octobre 2022 à 13h37
Arrêtons de manger du fromage de chèvre, il faut savoir pour qu’une chèvre donne du lait il faut qu’elle est des petits sinon pas de lait d’où l’élevage intensif la plupart du temps
Il y a bien longtemps que je n’en consomme plus
Faites comme moi ou allez vers de petits producteurs ces images sont avreuses
Mandarine75
27 octobre 2022 à 13h05
Honte à vous !!! Vous meriteriez de vivre les mêmes sévices que vous avez infligés à ces pauvres bêtes,!!!!
J’espère que vous ne viendrez plus jamais un seul fromage et finirez sur la paille comme vos Chèvres !!!
Taieb
28 octobre 2022 à 6h27
Oui en enfer ces gens monstrueux qui ne pense qu’au fric
Hersant
27 octobre 2022 à 12h01
Quelle honte ! Pas de mots !
Contini
27 octobre 2022 à 10h37
Il font quoi les vétérinaires les services d hygiène et autres??
drisch
27 octobre 2022 à 10h23
il faut boycotter cette marque
la sanction de l argent est la plus efficace
Pouchol
27 octobre 2022 à 10h01
C est une honte.il faut fermer d urgence cet elevage leur retirer toutes les chevres, et leur interdire a vie toutes activites , eyant un rapport avec des animeaux meme avec les animeaux de compagnie , bon sang que ses gens son moche .
Halbout Dominique
27 octobre 2022 à 9h58
Merci Isabelle avec beaucoup d’émotions en voyant ces horribles images pauvres bêtes il faudrait leur en faire autant c’est monstrueux
Bravo à Isabelle et elle donne l’exemple pour d’autres comédiens d’en faire autant. J’espère que tous les commerçants vont retirés de leurs étalages cette marque pourrie honte à eux
Citoyen
28 octobre 2022 à 19h51
L214 dans sa grande vertu bloque des professionnels de l’environnement sur ses réseaux sociaux quand ils donnent des points de vue contradictoires à certaines de leurs allégations. Si ce n’est pas de la manipulation c’est quoi ?
Par ailleurs il n’est pas autorisé de distribuer des revues aux enfants dans les écoles maternelles pour les habituer à aimer le logo d’un groupe antispeciste qui dans sa grande hypocrisie fait l’apologie du père Peter Singer tout en faisant mine de ne pas connaître ses positions sur la zoophilie qui selon lui serait acceptable avec des animaux consentants.
Donc manipulation, hors la loi et, bienveillants envers la zoophilie. Quelle exemple formidable !!
Il fut question il y a quelques temps au parlement de savoir s’il fallait dissoudre cette association. Je pense qu’il faudrait remettre cette question à l’ordre du jour.
Fournier
27 octobre 2022 à 9h14
Merci à L214 et à Isabelle Adjani pour dénoncer ces pratiques ignobles que le propriétaire exploitant arrive néanmoins à justifier !!!
La réponse la plus efficace est celle des consommateurs: ne pas ou ne plus acheter ces produits.
Autre remarque sur les soi-disants “labels” type “filière qualité” ou “responsable” dont on se demande sur quels principes ils reposent. Quant au fait de les retrouver sur la table de Paul Bocuse ….comment des établissements de ce type peuvent ils méconnaitre les conditions d’exploitation de leurs fournisseurs et producteurs?
Escurat
27 octobre 2022 à 12h12
Comment peut-on être aussi fumier pour commettre autant d’horreurs le fric le fric les rend fous
Dominique VALLEE
27 octobre 2022 à 8h30
Merci de votre action pour faire cesser cette cruauté immonde sur les chèvres. RIEN ne justifie de telles horreurs. Ouvrons les yeux!
Chouly
27 octobre 2022 à 7h57
C est une honte
Je suis contre cette maltraitance des chevres