ConsommationActualités10 000 € d’amende requis contre l’abattoir de Briec

L214 Ethique & Animaux18 mai 20222 min

Des peines de prison avec sursis et des amendes pour 4 salariés

L’audience pour sévices graves, actes de cruauté et mauvais traitements à l’encontre de la Société Briécoise d’Abattage (abattoir de Briec, groupe Les Mousquetaires) et de 4 salariés s’est déroulée aujourd’hui, mercredi 18 mai, au tribunal correctionnel de Quimper suite aux images dévoilées en mai 2021 par L214.

Le procureur a requis 10 000 € d’amende à l’encontre de l’abattoir de Briec pour les mauvais traitements envers des truies et verrats de réforme placés sous sa garde, des installations non conformes et le manque de précautions pour éviter des souffrances aux animaux dans les opérations d’acheminement, d’immobilisation ou d’étourdissement (voir détails en dessous).

Il a également requis de 6 à 8 mois de prison avec sursis et une amende de 500 € à l’encontre de chacun des quatre salariés qui étaient poursuivis pour avoir exercé des sévices graves et/ou commis un acte de cruauté, et des mauvais traitements (voir détails en dessous).

Le délibéré sera rendu le 27 juin prochain.

Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « Les faits mis à jour par les images que nous avons publiées en mai 2021 sont d’une extrême gravité. On ne peut que saluer la rapidité du Parquet pour enquêter et engager des poursuites.

Les truies mises à mort dans cet abattoir proviennent d’élevages intensifs. Leur état de santé peut être particulièrement dégradé à leur arrivée à l’abattoir suite à leur vie de reproductrices maintenues dans des espaces exigus tout au long de leur vie.

Loin de leur éviter des souffrances supplémentaires, le matériel et les procédures routinières de cet abattoir viennent accentuer des souffrances aigües dans l’acheminement, l’immobilisation et la mise à mort de ces animaux : on peut noter les mises à mort dans les couloirs, sans immobilisation, avec la pince à électronarcose, les corps treuillés au-dessus des autres encore vivants, les coups d’aiguillons électriques dans les yeux et l’anus, les animaux littéralement coincés dans les couloirs au point qu’il faille les tuer sur place, les cochons qui se cabrent de douleur dans le box d’immobilisation… 10 000 € semblent peu au regard des souffrances endurées par ces animaux.

Des ouvriers sont poursuivis. Le tribunal aura à distinguer leur responsabilité personnelle et celle de l’abattoir qui fixe les procédures, entretient le matériel, est responsable de la formation du personnel et supervise le travail.

Nous espérons que le tribunal prononcera une condamnation proportionnée et dissuasive de l’abattoir. L’impunité de ces lieux d’extrême souffrance doit cesser !  »

Rappel des poursuites

Voir notre article : savoir-animal.fr/proces-abattoir-briec-18-mai-a-10h-tribunal-quimper/

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