« La chasse endurcit le cœur aussi bien que le corps ; elle accoutume au sang, à la cruauté ». Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) écrivain, philosophe et musicien genevois.
Une pratique particulièrement cruelle
La technique du déterrage, également appelée vénerie sous terre consiste à aller chercher l’animal dans les galeries qu’il creuse (elles peuvent atteindre 4 ou 5 mètres) à l’aide de chiens de chasse ( Fox terriers, teckels, jacks russel) en l’acculant dans son terrier pour l’empêcher de fuir.
Cette technique particulièrement violente et stressante, se pratique à plusieurs chasseurs, munis de barres à mine, de pelles, de pioches et de chiens de petites tailles lancées dans les galeries qui s’acharnent pendant plusieurs heures sur les animaux terrifiés, avant de les achever à coups de fusil de pelle ou de pied ou d’être dévorés par les chiens de chasse.
En France, on continue de justifier cette technique de chasse sous le prétexte fallacieux de la régulation alors qu’il ne s’agit une fois de plus que de satisfaire un plaisir cruel de quelques-uns souhaitant maintenir un loisir malsain et sanguinaire, plutôt que de travailler à des solutions n’impliquant aucun acte de violence comme cela se fait dans le Bas-Rhin seul département français où le mustélidé n’est plus chassé et où l’on cherche à cohabiter pacifiquement avec lui depuis près de 20 ans.
Si le blaireau est une espèce protégée dans plusieurs pays européens (en Belgique, Irlande, Pays-Bas, Danemark, Portugal, Espagne, Italie, etc…) par la Convention de Berne ratifiée notamment par la France, notre pays continue à faire peser sur cet animal une pression cynégétique à coup de décisions préfectorales accordées tout au long de l’année et durant la longue période de déterrage autorisée courant du 15 septembre au 15 janvier.
Si des solutions existent pour limiter les dégâts provoqués par les blaireaux sur les infrastructures et les terres agricoles, comme c’est le cas dans le Bas-Rhin depuis 2003 grâce aux actions conjuguées de la LPO Alsace (ligue de protection des oiseaux) du GEPMA (groupe d’étude et de protection des mammifères d’Alsace) associé au CNRS (centre national de recherche scientifique) qui ont permis de retirer le blaireau des espèces chassables, la France se distingue encore de façon négative sur tout le reste du territoire national dans la gestion de cet animal discret et farouche.
L’ASPAS lance une pétition via la plateforme du Sénat
Lancée à l’initiative de l’ASPAS (association pour la protection des animaux sauvages) une pétition demandant l’interdiction définitive de la vénerie sous terre est déposée sur la plateforme e-Sénat depuis le 31 mars 2022.
L’intérêt de déposer une pétition sur le site du Sénat c’est que dès lors que le seuil des 100.000 signatures est atteint dans un délai de 6 mois, la demande est examinée par la Conférence des Présidents qui peut alors décider d’y donner suite par la création d’une mission de contrôle, une inscription à l’ordre du jour d’un texte législatif ou d’être débattu en séance publique.
Cependant, la difficulté de ce genre de pétition par rapport à une pétition classique c’est qu’elle doit se faire par une identification via France Connect, ce qui décourage malheureusement de nombreuses personnes à aller au bout de la démarche.
La date limite de réception des 100.000 signataires fixée au 30 septembre approche et nous devons redoubler d’efforts pour atteindre cet objectif salutaire pour l’avenir des blaireaux en France afin de permettre une cohabitation apaisée entre l’homme et cet animal méconnu.
Le Parti animaliste soutient la pétition contre le déterrage du blaireau
Afin de mettre toutes les chances de notre côté pour mettre un terme à ces pratiques barbares, les militants du Parti animaliste iront à la rencontre des citoyens pour les informer de l’existence de cette pétition mais aussi pour faire connaître la pratique cruelle de la vénerie sous terre.
Nous serons présents dans de nombreuses villes de France afin d’atteindre le seuil des 100.000 signatures nécessaires à l’examen de cette demande.
Rejoignez-nous et faites signer cette pétition à vos proches avant le 30 septembre 2022 afin de donner une chance aux blaireaux de ne plus avoir à subir les horreurs de la chasse par déterrage.
Dès le mois de septembre, nous serons présents dans les villes suivantes :
-Le 10 septembre à Saint Omer (62) Ermont (95) et Eaubonne (95)
-Le 11 septembre à Sannois (95) et Eaubonne (95)
-Le 17 septembre au Havre (76) et à Caen (14)
-Le 18 septembre à Paris (75)
D’autres dates sont susceptibles de venir compléter cette liste car plus de 20 départements ont répondu à la mobilisation nationale pour le moment. Pour plus d’informations, merci de nous rejoindre sur les pages facebook du Parti animaliste.
Guillaume Prevel
Conseiller régional Ile-de-France du Parti animaliste
Correspondant des Hauts de Seine du Parti animaliste
7 commentaires
Fabien Dechelotte
6 septembre 2022 à 6h20
Tout au long de notre histoire, notre espèce a démontré sa prédation envers les autres espèces et donc aussi envers sa propre espèce. Elle est encore bien loin d’avoir le droit de pouvoir revendiquer une humanité morale, mis à part l’exception. Lorsqu’elle commencera à atteindre ce but, alors elle n’aura plus besoins d’adorer de pseudo dieux pour justifier sa dichotomie psychique.
creton
2 septembre 2022 à 14h50
la cruauté des humains !
Delafosse
31 août 2022 à 19h48
Par pitié laissez ces animaux tranquilles, ils sont si beaux
Leroy
31 août 2022 à 19h22
Je suis contre la chasse ,toutes les chasses diverses ……la chasse à courre……
Élémîner les sangliers qui prolifèrent et détruisent tout sur leur passage ça c’est utile
Geay
31 août 2022 à 15h13
Stoppons cette pratique barbare, ce sont des etres vivants sans défense !
Garzon Martine
31 août 2022 à 12h38
Arrêtez ce massacre indigne de notre époque
Eicher
31 août 2022 à 11h14
L homme est sûrement plus nuisible que le plus nuisible des animaux