ActualitésAnimaux sauvagesDe l’importance de créer des centres de soins de la faune sauvage en Ile-de-France

Guillaume Prevel5 septembre 202215 min

“Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements”. Charles Darwin (1809-1882) Naturaliste, explorateur, écrivain, paléonthologue anglais.

La sixième extinction de masse est là et elle accélère le mouvement de destruction global…

La faune et la flore sauvage souffrent, continuellement agressées par les activités humaines qui étendent leur emprise sur de vastes territoires jadis préservés des hommes. Ces derniers voient la population de certaines espèces décroître et d’autres prendre le chemin de l’extinction, quand elles ne sont pas déjà considérées comme éteintes.

L’étalement urbain, l’utilisation de pesticides, les routes, voies ferrées et autres infrastructures humaines, le dérèglement climatique, la pollution de l’air, de l’eau, la disparition des haies sont autant de facteurs parmi tant d’autres qui mettent en péril de nombreuses espèces animales et végétales.

Qui croirait que l’écureuil roux si commun dans nos bois et forêts, il y a encore quelques années soit en danger, ou que les hérissons soient menacés à un horizon proche s’il ne s’intéressait de plus près au sort de ces animaux ?

Si les informations divergent sur le risque de disparition du hérisson dans l’Hexagone, car peu d’études existent en France , il apparaît qu’en Angleterre, où il est particulièrement suivi, il soit  observé une perte d’un tiers de leurs effectifs en l’espace de vingt ans.

Néanmoins le constat que font les bénévoles des centres de soins et autres associations animalistes, c’est que la 6 ème extinction est déjà en cours et le mouvement s’accélère sous le coup de catastrophes de plus en plus régulières comme les mégafeux que nous venons de vivre cet été ou encore les inondations dévastatrices.

L’heure est de plus en plus grave et ce n’est pas faute d’avoir alerté les dirigeants de ce monde face au danger de leur inaction commune depuis des décennies.

La maison Terre est en cendres et ces derniers regardent encore et toujours ailleurs, se contentant de beaux discours tout en gardant les yeux rivés sur les cordons de la bourse, tandis que  les entreprises se préparent à profiter de nouvelles opportunités économiques du changement climatique.

Le sort de milliers d’espèces animales et végétales de la planète passe après, business is business…tant que le précipice est encore à un horizon plus ou moins lointain !

Les centres de soins de la faune sauvage une nécessité absolue pour sauvegarder et protéger les espèces

Face à ce constat alarmant, il est de plus en plus nécessaire de multiplier les aides à l’endroit des animaux de la faune sauvage qui prennent de plein fouet les conséquences du dérèglement climatique et des activités humaines.

Les centres de soins de la faune sauvage, par leur rôle de vigie sur l’état de préservation des espèces mais aussi par la surveillance sanitaire qu’elles opèrent sur le territoire sont un maillon capital pour la préservation des animaux sauvages de notre pays.

Au-delà de leur rôle de centre de soins et de réhabilitation des animaux dans leur environnement propre, les centres ont un rôle essentiel de sensibilisation du public, d’information et de médiation pour permettre une cohabitation apaisée avec les humains .

Devant l’ampleur de la tâche le Parti animaliste encourage et appelle de ses vœux les autorités à soutenir, développer et multiplier l’implantation d’espaces d’accueil et de prise en charge des animaux sauvages en difficulté de façon à assurer un maillage optimal du territoire national et ultramarin.

Nous encourageons le gouvernement à porter une politique de reforestation nationale ambitieuse et à réensauvager les espaces sur tout le territoire en préservant et en créant des espaces végétalisés constituant des corridors écologiques facilitant la circulation des espèces (trames vertes, réhabilitation d’infrastructures abandonnées, ponts au-dessus d’autoroutes, écuroducs, crapauducs etc..)

Le soutien à la faune sauvage n’a jamais paru aussi urgent que ces dernières années, il est grand temps d’agir pour préserver ce qui peut l’être encore.

Erinaceus France premier centre de soins de la faune sauvage Parisien

Dans quelques semaines ouvrira à Paris en plein cœur du bois de Vincennes (inauguration prévue normalement pour fin septembre) le premier centre de soins de la faune sauvage dédié aux hérissons.

L’association Erinaceus France née en 2017 est  constituée d’un groupe de passionnés encadrés par 3 vétérinaires. Elle s’est créée afin de  venir en aide aux hérissons blessés ou aux juvéniles retrouvés abandonnés pour des raisons diverses par leurs mères.

La survie de ce petit animal vieux de plusieurs millions d’années est mise en difficulté du fait de l’activité humaine. Selon une estimation avancée par le journal « Le Parisien » en 2017, 700.000 hérissons disparaissent prématurément chaque année en France, écrasés lors des traversées de routes, victimes des pesticides, tondeuses, prédateurs, empoisonnements, morsures de chiens, destructions de nids, feux de broussailles, ou encore du fait du braconnage.

La création d’un centre dédié aux soins de ce petit animal nocturne permettra également à l’association Erinaceus de faire de la pédagogie, d’informer le public et de faire de la prévention auprès des Parisiens, ce qui représente au final le meilleur moyen de protéger le hérisson.

Pour venir en aide à l’association Erinaceus et l’aider à préserver et à soigner les hérissons franciliens, vous pouvez voter du 5 au 25 septembre pour ce beau projet dans le cadre du budget participatif écologique de la Région Ile-de-France.

Chaque geste compte, du plus petit au plus important tant que l’on apporte sa pierre à l’édifice, devenez ces sentinelles du quotidien tout comme le fait le petit Colibri dans la légende amérindienne en prenant sa part face à l’incendie qui s’étend.


Guillaume Prevel
Guillaume Prevel
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Conseiller régional Ile-de-France du Parti animaliste
Correspondant des Hauts de Seine du Parti animaliste

Il y a un commentaire

  • lathiere

    5 septembre 2022 à 11h31

    Bonjour, je suis pour l’implantation d’un centre de soins aux hérissons à Fontainebleau ou proche de Fontainebleau. Nous sommes situés au coeur de la forêts et cela fait plusieurs fois que je trouve un hérisson en détresse en plein jour ou blessé qu’aucun vétérinaire du secteur ne peut prendre en charge. Nous avons dû contacter les associations qui nous on dirigés vers un vétérinaire NAC à plusieurs kilomètres de chez nous ( il faut donc de la disponibilité et les moyens de le transporter jusque là, sans certitude d’arriver à temps, même avec bouillotte et couverture.) Merci pour votre compréhension, pour nos amis les hérissons.

    Répondre

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