Numéro 2Politique & AnimauxLes actions d’élu(e)s du Parti Animaliste face à la problématique des chats errants

Guillaume Prevel15 janvier 202116 min

On me demande parfois : Pourquoi dépensez-vous autant de votre temps et d’argent à parler de la bonté des animaux, quand il y a tant de cruauté faite aux hommes ? Je réponds : Je travaille à ses racines

George Thorndike Angell, avocat (1823-1909)

Le Parti Animaliste a obtenu ses 12 premiers conseillers municipaux lors des élections municipales du 28 juin 2020. Depuis cette date la question animale est entrée dans la politique locale et offre un bel espoir pour faire avancer la protection animale dans les villes.  En cette année particulière, où la crise du Covid-19 a fait d’énormes ravages au sein des associations de protection animale, les élu(e)s du Parti Animaliste se mobilisent pour leur venir en aide et afin de faire avancer des projets visant à améliorer le sort des animaux en ville.

Dans ce contexte très difficile, l’élue du Parti Animaliste de Fontenay-aux-roses, Cécile Collet, conseillère municipale déléguée à la condition animale, se bat pour soutenir l’association Chattrap92 qui comme beaucoup d’autres souffre particulièrement de la crise actuelle:

A Fontenay-aux-roses, nous avons la chance d’avoir une association de très bonne qualité. Chattrap92 s’occupe du trappage, des soins, de la vaccination, de l’identification et de la stérilisation des chats errants. Dès le début de notre mandat, nous leur avons accordé une subvention exceptionnelle, que nous faisons rentrer actuellement dans le dispositif de subventionnement annuel de 2021. Des appels aux dons et une présentation de l’association ont été faits sur les supports de communication de la ville de Fontenay-aux-roses. Nous sommes également en train de faire des travaux pour accueillir l’association Chattrap92 dans un local dédié, ce qui était une très forte demande de leur part. Pour 2021, nous nous fixons comme objectif de signer une convention de financement des stérilisations avec la région Ile-de-France.

Du côté de Boulogne-Billancourt, commune des Hauts-de-Seine qui vient d’obtenir le label « ville amie des animaux» Emmanuelle Gabali-Bonnehon, conseillère municipale chargée de la condition animale vient de signer une subvention de 2000 euros qui a été votée lors du dernier conseil municipal du jeudi 17 décembre 2020, en faveur de l’association Félin pour l’autre. Cette association qui s’occupe des chats errants et abandonnés, assure la stérilisation, l’identification et la recherche de famille d’accueil.

Emmanuelle Gabali-Bonnehon travaille sur un projet de « maison de l’animal en ville » dont serait partenaire l’association Félin pour l’autre:

L’idée serait de créer un espace où il y aurait à la fois des informations sur les bonnes pratiques à adopter avec un animal en ville, d’offrir des renseignements, sur les bonnes adresses, concernant les toiletteurs, les vétérinaires, les refuges, les lieux qui acceptent les animaux durant les vacances et d’offrir des conseils éducatifs en partenariat avec des comportementalistes canins et félins. Nous souhaitons créer un dispensaire dans cet espace, afin de venir en aide aux personnes rencontrant des difficultés financières, pour permettre la vaccination, la stérilisation et l’identification de leur animal de compagnie. Cette idée de « maison de l’animal en ville » me tient particulièrement à cœur, c’est mon projet majeur.

A Montpellier, l’adjoint au Maire délégué au bien-être animal,  Eddine Ariztegui, œuvre à mettre en place et à améliorer les mesures en faveur du bien-être animal dans la ville. Il travaille avec les associations s’occupant des chats pour rédiger une charte de bonnes pratiques concernant la stérilisation, qu’il compte faire signer en 2021, à l’ensemble des acteurs associatifs travaillant sur cette question et qui sont subventionnés par la municipalité de Montpellier :

Concernant les chats à Montpellier nous subventionnons plusieurs associations qui s’occupent de stériliser les chats et nous avons également une brigade de capture pour attraper les chats errants, lorsque l’on nous en signale. Nous avons un marché avec plusieurs vétérinaires pour pratiquer les stérilisations sur les chats, qui sont ensuite relâchés s’ils ne sont pas adoptables. La ville de Montpellier installe également des cabanes pour chats, et plusieurs d’entre-elles sont livrées chaque années aux associations. Nous avons également un arrêté permettant de soigner, aux frais de la mairie, les animaux accidentés nécessitant des soins, qui sont trouvés dans la rue et qui n’ont pas de propriétaire pouvant les financer.

Se trouver dans l’opposition municipale, n’empêche pas d’agir comme nous le prouve la conseillère municipale Sandra Afonso Machado, élue du Parti Animaliste à Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne. Car au-delà de son engagement politique en faveur des animaux, Sandra participe, en qualité de bénévole au sein du programme Chats errants de Brétigny, à trapper les chats des rues afin de les identifier et les stériliser :

Cette année, c’est la fondation 30 Millions d’amis qui prend en charge 70% de la dépense « stérilisation et identification » et la Mairie de Brétigny-sur-Orge apporte les 30% restants. Dans le contexte difficile actuel, nous avons pu commencer à trapper à partir du 15 octobre, avec une autre bénévole, Christine Lalardie. Nous avons pour objectif, 35 chats à faire et nous en avons déjà trappé plus d’une vingtaine (23 exactement). Nous espérons finir avant la fin de l’année ou en tout début 2021, cette campagne de stérilisation et d’identification.

Plus d’une centaine de chats ont été pris en charge en quelques années sur Brétigny-sur-Orge , en vue de réguler la population des chats des rues. Le programme « chats libres de Brétigny » qui fonctionne avec l’aide de bénévoles en lien avec des cabinets de vétérinaires partenaires, permet à terme de relâcher les chats non adaptés à la vie de foyer et offre une vie de famille à certains chatons qui sont mis à l’adoption, via le réseau associatif spécialisé et les SPA.

Sur Grenoble, Sandra Krief élue conseillère municipale déléguée à la condition animale et conseillère métropole depuis juin 2020 à la mairie de Grenoble, avait pour premier objectif de rencontrer toutes les associations de protection animale afin d’établir un état des lieux sur la situation des chats libres de la ville :

Il m’est clairement apparu qu’il y avait un manque de moyens financiers et le manque criant de bénévoles étaient une réalité. Il faut savoir qu’à ce jour, ce sont les associations qui s’occupent à 100% des chats libres, à savoir le piégeage, l’identification et la stérilisation (par un vétérinaire spécifique), la relâche ou l’adoption, et le nourrissage. Les associations ne reçoivent qu’une aide minime de la municipalité (15 bons de stérilisation par association et par an), et les frais vétérinaires ainsi que la nourriture sont à la charge de l’association.
A ce jour, une des plus importantes associations de Grenoble fait stériliser 400 chats par an.
Mon action urgente a été de me battre pour garder le budget stérilisation qui avait failli être coupée. Maintenant, il faut travailler sur un budget en cohérence avec les besoins réels. Je suis aussi en contact avec la Fondation Brigitte Bardot pour établir une convention de stérilisations.
Plus récemment, je suis entrée en contact avec l’association One Voice afin d’étudier la possibilité d’installation de Chatipis à Grenoble, genre de “chalets” qui accueillent des chats libres et dans lesquels ces chats peuvent s’abreuver, manger et boire, et surtout, avoir un abri afin d’être en sécurité. J’envisage aussi d’établir un plan de communication à destination des particuliers pour informer sur les possibilités d’adoption des chats dans ces associations plutôt que l’achat en animalerie. Ainsi que la possibilité de devenir “famille d’accueil”. Etant aussi conseillère métropolitaine, je souhaite vivement élargir ces actions municipales aux 41 communes que compte la Métropole de Grenoble.

Pour Melun, Giovanni Recchia élu de la majorité en charge de la délégation à la condition animale sous les couleurs du Parti Animaliste est en contact avec 3 associations :

Concernant nos avancées sur la problématique des chats des rues sur Melun, nous sommes en train de signer 2 conventions de partenariat, une avec 30 millions d’amis, pour la prise en charge à hauteur de 50% de la stérilisation et identification des chats errants. Une autre avec One Voice, pour l’installation de Chatipi sur Melun. Nous sommes en pleine réflexion afin d’apporter une réponse des plus efficaces sur le terrain.

Des avancées locales ont d’ores et déjà été actées pour le bien-être animal lors des premiers mois de mandat de nos élu(e)s, qui forts de ces premières avancées regardent déjà vers 2021 avec espoir et détermination, afin de faire avancer le droit animalier et soutenir le travail essentiel des associations de terrain.

Guillaume Prevel
Guillaume Prevel
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Conseiller régional Ile-de-France du Parti animaliste
Correspondant des Hauts de Seine du Parti animaliste

Il y a un commentaire

  • Marie-Françoise Hamard

    22 février 2021 à 18h22

    Merci beaucoup pour cet article.
    Je me sens toutefois un peu frustrée, car n’évoquer que les actions des collègues du Parti Animaliste est un peu réducteur pour tous les autres qui sont élus adjoints ou conseillers délégués aux animaux et oeuvrent avec autant de conviction et de pugnacité en faveur des bêtes.
    Nous sommes très nombreux dans ce cas depuis les dernières élections municipales de juin 2020.
    Merci de n’oublier personne.
    Bien cordialement.
    Marie-Françoise Hamard
    Conseillère municipale déléguée aux animaux dans la ville à Strasbourg

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