ActualitésPolitique & AnimauxUne étude faite à la demande de l’ONF et de la ville de Saint-Germain-en-Laye pour protéger des milliers d’amphibiens

Guillaume Prevel16 mars 20233 min

“Le coût de la protection du milieu naturel est beaucoup plus faible que le coût de sa reconstitution. La défense de la nature est rentable pour les nations.” Philippe Saint Marc, écrivain

Une catastrophe pour la faune se joue actuellement loin des regards sur une portion de route forestière de Saint-Germain-en-Laye qui sert de voie de contournement au centre-ville de Maisons-Laffitte pour de nombreux véhicules (6 à 7000 véhicules/Jour).

Sur plusieurs centaines de mètres en ligne droite, la route des Pavillons est devenue un obstacle infranchissable pour des milliers d’amphibiens qui migrent, deux fois par an sur leurs lieux de reproduction.

Sur les conseils de l’ONF et de la Ville de Saint-Germain-en Laye, une étude plus approfondie a été réalisée par l’association BiodiverCités78 sur ces nombreux écrasements constatés depuis plusieurs années.

Durant deux mois, des militants de l’association locale accompagnés de Mr Pierre Rivallin, coordinateur Ile de France de la Société Herpétologique de France (SHF) ont compté et essayé d’identifier les espèces impactées.

Le constat est alarmant, car ce sont plus de 2300 écrasements d’amphibiens dont une grande majorité de juvéniles qui ont été comptabilisés sur cette courte période par les bénévoles.

Le rapport détaillé est depuis entre les mains de l’Office National des Forêts (ONF) qui gère les parcelles qui entourent cette portion de route, et des services de la ville de Saint-Germain-en-Laye.

Pour le moment, l’association est toujours en attente de réponses…

Des solutions d’urgence à mettre en place

L’étude réalisée par l’association BiodiverCités78 démontre que parmi les amphibiens victimes de ces écrasements, se trouvent des grenouilles brunes et des crapauds communs, deux espèces protégées.

Il y a urgence d’agir, car si les animaux concernés sont actuellement en diapause, le retour du printemps va s’accompagner de nouvelles migrations associées à de nombreuses traversées de la route forestière.

L’association réclame des mesures d’urgence afin d’éviter une nouvelle hécatombe, en fermant par exemple de nuit cette portion de route sur une périodes de quelques semaines, lors des deux périodes annuelles sensibles que constituent l’automne et la fin de l’hiver.

Des mesures plus pérennes sont également à envisager, comme l’installation de crapauducs et de crapaudromes afin de protéger les amphibiens durant leurs périodes essentielles de migrations.

L’association interpelle aussi les différents acteurs en charge de ces questions, sur l’entretien et la préservation des quelques mares forestières présentes sur le massif de Saint-Germain-en-Laye, dont elle relève le mauvais état.

Une pétition et des soutiens à apporter pour trouver une solution rapide

Alerté par l’association ASPAS Ile de France, qui m’a mis en lien avec l’association BiodiverCités78, j’ai contacté les services de la mairie de Saint-Germain-en-Laye et de l’Office National des Forêts d’Ile de France Ouest, afin que des réponses soient apportées à ce grave problème impactant la faune locale.

Une pétition de l’association BiodiverCités, est en ligne actuellement et je vous invite à la signer. Le temps presse, mais il est encore temps d’éviter une nouvelle hécatombe.


Guillaume Prevel
Guillaume Prevel
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Conseiller régional Ile-de-France du Parti animaliste
Correspondant des Hauts de Seine du Parti animaliste

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