« La nature ne demande rien, sinon le droit de vivre. » Rachel Louise Carson (1907–1964), biologiste marine et pionnière de l’écologie.
Jusqu’à présent, ce label portait essentiellement sur les animaux domestiques. Il devenait nécessaire de l’élargir à une approche plus globale de la condition animale, en intégrant aussi la faune sauvage francilienne et la faune liminaire — ces espèces non domestiquées, vivant librement mais en cohabitation plus ou moins étroite avec l’humain, notamment en zones urbaines ou périurbaines.
Un label enrichi… qui marche désormais à 4 pattes
La proposition d’ajout d’un quatrième axe au label, sur laquelle je travaille avec le groupe UDI depuis plus d’un an, a été adoptée.
L’amendement a été voté le 18 juin 2025 en séance plénière du Conseil régional d’Île-de-France.
Ce nouvel axe vise à :
-Élargir la reconnaissance institutionnelle des animaux liminaires et sauvages ;
-Promouvoir des pratiques non létales, éthiques dans la gestion de certaines espèces comme les pigeons, les rats, les bernaches ou les cormorans ;
-Intégrer concrètement ces espèces dans les politiques publiques locales, à travers des aménagements, de la sensibilisation et des actions de terrain.
Des actions concrètes pour une cohabitation apaisée
Les communes labellisées pourront désormais, selon leurs enjeux locaux, mettre en place :
-Des crapauducs (pour la traversée sécurisée des amphibiens),
-Des écuroducs (pour les écureuils et petits mammifères arboricoles),
-Des radars anti-collision en forêt (bénéfiques à la fois pour la faune et les conducteurs), des gîtes à chauves-souris, nichoirs à hirondelles ou d’autres dispositifs de protection et de sensibilisation à la biodiversité locale.
L’axe 4 comporte une douzaine d’actions concrètes que les villes pourront mobiliser pour bâtir une ville plus vivante, partagée et bienveillante à l’égard de tous les animaux.
L’Île-de-France, région pionnière
L’élargissement du label constitue une avancée majeure : il reconnaît la diversité des espèces avec lesquelles nous cohabitons, et replace la cohabitation respectueuse au cœur des politiques municipales.
Ce n’est pas un gadget : ce label pourra sauver des vies
Ce nouveau cadre permettra non seulement de sauver des vies animales, mais aussi de prévenir des accidents entre humains et animaux, notamment en zone forestière.
En agissant pour réduire la vitesse dans les zones à forte traversée animale, ou encore en installant des dispositifs anti-collision sur les axes routiers traversés par la faune sauvage, de nombreux accidents routiers pourront être évités.
On le voit l’implication des collectivités dans la démarche de labellisation est primordiale et celles qui s’engageront pleinement sauveront concrètement de nombreuses vies. Ce qui n’est pas anodin dans un contexte de déclin massif de la biodiversité.
Agir localement, pour peser sur notre avenir
Ce label est un levier incitatif puissant pour engager les communes vers une dynamique de protection animale et de préservation de la biodiversité.
Dans un contexte de déclin accéléré de nombreuses espèces, l’action des élus locaux, maires, conseillers municipaux, délégués à la condition animale, est précieuse et concrète. Bien plus que de longs discours.
J’espère sincèrement que d’autres régions s’en saisiront, amplifieront sa portée, et qu’en conjuguant les efforts de nombreuses communes à travers la France, nous pourrons — à petite échelle — contribuer à freiner la disparition de certaines espèces animales dans nos villes, nos villages, et nos forêts.


Guillaume Prevel
Conseiller régional Ile-de-France du Parti animaliste
Correspondant des Hauts de Seine du Parti animaliste