L214 dévoile la situation catastrophique d’un élevage de bovins situé dans la commune de Meillac en Ille-et-Vilaine (Bretagne).
Sur les images, on voit des vaches et des veaux qui s’enfoncent dans une mare de lisier pour accéder au peu de nourriture à leur disposition. Ils sont abreuvés avec une eau croupie. Certains n’ont pas survécu et sont ensevelis dans la boue. Une vache très maigre est enfermée dans une remorque, sans eau. Les animaux vivent dans des parcs délabrés, sans litière, sans endroit sec pour se coucher. Un cadavre recouvert de boue est dévoré par un chien.
Une situation gravissime qui a poussé L214 à signaler la situation aux services vétérinaires de la préfecture d’Ille-et-Vilaine : ceux-ci ont appris à L214 qu’ils avaient connaissance de la situation. Ces conditions d’élevage extrêmes perdurent depuis des années, selon une source proche de l’élevage souhaitant rester anonyme. Pourtant il n’y a jamais eu de changement pour les animaux.
L214 saisit le parquet de Saint-Malo pour secourir les animaux de toute urgence, et porte plainte pour abandon1 et mauvais traitements.
Par ailleurs, l’association demande à la préfecture les rapports d’inspection vétérinaire de cet élevage, et alerte sur la responsabilité de l’État dans ces situations dramatiques où les animaux paient le prix fort.
Ces animaux sont en grande souffrance et sont élevés dans des conditions qui ne respectent pas leurs besoins biologiques. C’est pourquoi L214 sollicite le procureur de la République de Saint-Malo (sur le fondement de l’article 99-1 du Code de procédure pénale) pour placer en urgence les animaux dans des refuges prêts à les accueillir et à leur offrir les soins et l’attention dont ils ont besoin.
Afin d’appuyer cette demande, L214 publie une pétition adressée au préfet d’Ille-et-Vilaine et au directeur de la DDPP35 (services vétérinaires) pour sauver ces vaches de toute urgence.
L’État responsable de la dégradation de cette exploitation
Dans son mail à L214, la préfecture d’Ille-et-Vilaine reconnaît « la situation effectivement très dégradée de cet éleveur » dont elle précise qu’il était « connu de nos services ». La situation de cet élevage n’est pas nouvelle, mais malgré des alertes répétées, aucune mesure n’a été prise par les services de la préfecture pour que ces animaux soient retirés et qu’un accompagnement de l’éleveur soit entrepris.
L214 pointe l’insuffisance des actions entreprises par l’État dans le suivi et l’accompagnement des exploitations détenant des animaux, et ce particulièrement dans une filière touchée par les difficultés économiques (et donc à risque) : les élevages de bovins pour la production de viande affichent les revenus et le niveau de vie les plus faibles, toutes productions agricoles confondues.
Pour Sébastien Arsac, cofondateur de L214 : « On ne compte plus le nombre de cas où les services vétérinaires de l’État manquent à leur mission de contrôle. Depuis combien d’années cette situation gravissime perdure-t-elle dans cet élevage de Meillac ? Comment peut-on laisser des animaux dans cet état en toute connaissance de cause quand on est en charge du contrôle des conditions d’élevage des animaux, et de la vérification de la mise en œuvre de la réglementation ? La responsabilité de l’État est évidente. Au vu de la détresse des agriculteurs en France, il est urgent que le gouvernement engage un changement du modèle agricole, aujourd’hui dirigé par un seul objectif : la rentabilité économique. Un modèle qui broie les hommes, et les animaux. »
1. L’infraction d’abandon d’animaux est caractérisée par le fait de ne pas nourrir ses animaux en quantité ou en qualité suffisante et/ou de ne pas les soigner conformément à leurs besoins physiologiques ou de les laisser agoniser jusqu’à ce que mort s’ensuive et après de graves souffrances.
5 commentaires
Jess
31 janvier 2024 à 13h36
Manger carnivore c’est cautionner
Francine Labbé
30 janvier 2024 à 13h12
Quelle horreur URGENCE ABSOLUE elles sont en train de mourir une après l autre Quelles souffrances pour ces pauvres vaches mais que fait les autorités que fait le Maire c est une honte pour comment un Maire peut rester sans agir sans faire mettre ces vaches hors de danger et la population ne fait rien personnes n agit quel honte pour cette région fermé les yeux devant de tels souffrances infliger à ces pauvres vaches MERCI L 214 MERCI d exister j espère que ces pauvres vaches vont très vite êtres sortie de cet enfer Merci à tous chez L 214 c est terrible de voir ces pauvres êtres sensibles abandonner à une mort certaine et terriblement douloureuse elles sont en train de lutter depuis quand ? Pour ne pas chuter car si elles chutent c est la mort comment peut on ne rien faire 💔💔💔🤬🤬🤬
Gaston F.
30 janvier 2024 à 12h56
Comment aider un éleveur qui a de graves soucis financiers, qui ne peut pas investir pour améliorer son exploitation (sans parler des traumatismes psychologiques qui vont avec)?
Solution L214 : porter plainte contre lui pour bien l’enfoncer encore plus dans la m**de. Deux suicides d’agriculteur par semaine c’est pas assez, L214 est là pour que ça augmente!
Jess
31 janvier 2024 à 13h41
Wow vous vous trompez de cible cher Mr !
Heureusement que les associations comme celles ci existent
Rien ne cautionne les conditions de vie déplorables de ces animaux ! C’est le monde à l’envers là !!!
Les bons leviers c’est prendre des décisions : de changer ou cesser l’activité ; pas de laisser des êtres vivants dans des conditions hors normes qui se retrouvent ensuite dans vos assiettes ( mmmmm la bonne andouillette )!
chouly
30 janvier 2024 à 9h23
encore un élevage dont les animaux souffrent sans aucun contrôle de l’ETAT