L’association L214 révèle ce jeudi 22 juin de nouvelles images d’une station d’engraissement de chevreaux à Saint-Pierre-le-Vieux (Saône-et-Loire). Les chevreaux y sont élevés dans des conditions intensives, sans accès à l’extérieur. De nombreux chevreaux ne survivent pas, et leurs cadavres sont jetés hors des boxes comme des déchets. Cette station d’engraissement travaille pour Cabri Production, une société du groupe LDC, leader de la viande de poulets en France, connu pour ses marques Le Gaulois, Maître CoQ ou encore Marie.
Dans cet élevage, l’enfermement et l’entassement des chevreaux dans des boxes de taille réduite et sans accès à l’extérieur empêche les animaux d’exprimer leurs comportements naturels comme grimper, jouer, sauter… Séparés de leur mère peu de temps après leur naissance, certains chevreaux n’ont pas eu le temps d’apprendre à téter et peinent à s’alimenter avec les appareils d’allaitement installés dans l’élevage.
De nombreux chevreaux agonisent, d’autres sont déjà morts et leurs cadavres gisent au milieu de leurs congénères avant d’être entassés dans des bacs d’équarrissage. Les autres animaux sont envoyés à l’abattoir et tués à l’âge d’un mois environ.
L214 porte plainte contre SAS Cabri Production et contre l’élevage auprès du procureur du tribunal judiciaire de Mâcon pour des faits de mauvais traitements commis sur des animaux par un professionnel de l’élevage.
L214 interpelle LDC, acteur majeur de l’élevage intensif dans de nombreuses filières
Leader de la viande de poulets, le groupe LDC est aussi un acteur majeur de la filière d’engraissement des chevreaux en France à travers sa société Cabri Production.
Poulets, lapins, et maintenant chevreaux : les nombreuses enquêtes portant sur des élevages fournissant le groupe LDC publiées depuis plusieurs années par L214 montrent des images d’élevages extrêmement intensifs. Les animaux n’y sont pas placés dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de leur espèce, comme l’exige l’article L214-1 du Code rural.
Depuis 2018, L214 demande à LDC de prendre des engagements contre les pires pratiques d’élevage et d’abattage des poulets, en s’engageant notamment à respecter l’ensemble des critères du European Chicken Commitment, une demande portée par une trentaine d’associations de défense des animaux en Europe. Pourtant, malgré des bénéfices en hausse chaque année, s’élevant à plus de 220 millions d’euros pour l’exercice 2022-2023, le géant de l’agroalimentaire refuse de prendre ces engagements minimaux, alors que plus de 115 entreprises en France l’ont déjà fait.
L214 demande à LDC de prendre une position forte contre le pire de l’élevage intensif des animaux et invite les citoyens et consommateurs à écrire au groupe afin d’exprimer leur opposition à ces pratiques.
Pour Hélène Gauche, responsable du pôle agroalimentaire de L214 : « Les conditions d’élevage révélées par cette nouvelle enquête sur les chevreaux sont encore une fois terribles. LDC et ses marques Le Gaulois et Maître CoQ ont été épinglés plusieurs fois pour leur système ultra-intensif d’exploitation des animaux. Nos images d’enquêtes au sein de plusieurs élevages du groupe, notamment d’élevages de poulets, montrent à chaque fois la cruauté de leurs pratiques. LDC réalise pourtant tous les ans un bénéfice conséquent et a les moyens de mettre un terme aux pires pratiques d’élevage et d’abattage des animaux, pour toutes ses activités ! »
Les chevreaux, rebuts de l’industrie du lait de chèvre
Considérés comme des sous-produits de l’industrie du lait de chèvre, 550 000 chevreaux sont abattus chaque année en France. Près de 80 % d’entre eux quittent leur élevage de naissance alors qu’ils ne sont âgés que de 3 à 8 jours, si jeunes que certains ne savent pas encore téter au moment de leur départ pour les centres d’engraissement. La mortalité pendant la phase d’engraissement est en moyenne de 9 % atteignant parfois 25 %. La filière caprine attribue notamment cette mortalité précoce à la grande taille des ateliers d’engraissement et au manque d’intérêt des éleveurs pour ces animaux dont la valeur économique est faible. Les chevreaux qui survivent à l’engraissement sont envoyés à l’abattoir quelques semaines plus tard.
16 commentaires
Roux Jacques
2 décembre 2023 à 22h19
Je suis horrifié par la cruauté des uns et par l’indifférence de beaucoup à cette cruauté.
Vivement que je sois à la retraite… qui approche… pour la consacrer au bien-être animal du mieux que je pourrai en souhaitant que beaucoup d’autres feront de même.
J’agis autrement pour l’instant par le biais d’une association.
Vigouroux
29 juin 2023 à 15h38
Plus je lis d articles comme ça moins je mange de viande
ROBERT
28 juin 2023 à 19h25
CE pays se targuant D’ÊTRE civilisé me fait honte ET horreurs!!!
Durand
28 juin 2023 à 16h51
Le problème n’est pas de manger de la viande, la faute est dûe à la grande distribution qui génère ces élevages de la honte pour du rendement au détriment des vrais petits éleveurs qui végètent dans leurs petites exploitations, au détriment des consommateurs qui s’empoisonnent et à la barbare condition animale.
Mangeons peu de viande au prix juste chez les vrais professionnels. Laissons nos animaux dans leur environnement.
BOURRE Bernard
27 juin 2023 à 9h35
Une fois de plus je suis plus que choqué par ce que je viens de lire grâce à L214 ,les personnes responsables de ces élevages d’une extrême cruauté ne méritent de vivre se sont d ignobles barbares !!!
Carlesso
25 juin 2023 à 18h20
Combien y en a t il a sauver, soigner, pouvant voyager pour sortir de cet enfer svp ?
mayouxrenee de
24 juin 2023 à 20h10
C’est ignoble comment peut ont faire souffrir un être. Comme nous qui ont un coeur et souffre quel sont ces monstres j adore les animaux et si je pouvais les aider en faite nous sommes sans cœur ❤️ honte a ces bourreaux
Graziani
23 juin 2023 à 23h25
Honte de ce qui s passe cacher de tous . L’humain me dégoûte, depuis 10 ans je suis végétarienne et le serais éternellement. J’espère que le monde va changé ce n’est plus possible de faire subir de tels actes de cruauté aux bêtes.ça prend aux tripes pauvres bêtes 😢🙏
Tête stahl
23 juin 2023 à 22h23
Que pouvons nous faire personne n écoute je.ne trouve pas les mots pour décrire ce que je ressens nous vivons dans une société pourrie
Pascale Schaedeli
23 juin 2023 à 9h49
Il faut stopper cette horreur et faire fermer cet établissement. Faire souffrir des pauvres innocents est ignoble et inhumain,comment de tels monstres peuvent exister.Il faut que cela stop
Cuvillier
23 juin 2023 à 9h19
J’ai honte de l’espèce humaine quand je vois se vivent tout ces pauvres animaux, nommés par les humains, d’élevage !
Ce sont des être vivants, comme nous !
Il faut stopper les élevages industriels, qui sont juste un enfer sur terre pour tout ces pauvres animaux (vaches et veaux, brebis et agneaux, chèvres et chevreaux, chevaux, lapins, volailles…) !!
Les principaux fautifs sont les consommateurs qui, par leurs achats, encourages et soutiennent ces pratiques barbares !!
Ils faut plus d’actions pour les sensibiliser !
Personnellement, j’ai stoppé ma consommation de chaire animal ainsi que l’achat de tout dérivé animal !
Et je m’en porte tellement mieux !
Ce petit chéri, qui vous regarde dans les yeux, me fend le coeur !
Il a les yeux plein de douceur et, en même temps, il semble perdu..
Il souffre, ainsi que tout les animaux dit d’élevage !!
J’ai juste envie de me rendre sur place et de les sortir de cet enfer !!!
Si les abattoirs avaient des murs en verre, les humais seraient végétaliens !!!
PORCIER
25 juin 2023 à 18h22
Vous avez raison. Moi j ai HONTE d’être humain m. Ç est plus que dégueulasse de voir comment sont traités ses animaux. Que pouvons nous faire. Rien ne bouge vraiment.. les animaux vivent un enfer de la naissance à l abbatoire et identique pour les veaux de lait, les lapins, les poussins, les agneaux, les chevaux qui finissent en soucisse en chine.. et j en passe.. Rien ne bouge vraiment pour les animaux d l’engraissement, la filière est trop puissante et tous des pourrie. J ai HONTE vraiment HONTE.. pauvres petits chevreaux…
Messaoudi
23 juin 2023 à 9h08
Si chacun prenait conscience nous ne en serions pas là, arrêtons de consommer a tout va sans réfléchir, c’est grâce à nous qu ils s en mettent plein les poches et qu ils sont si puissants. Ya que l argent qui compte. Et c’est sur ils continueront leur pratique ignobles sans être inquiété ces pourris. Ça me dégoûte
Rion
23 juin 2023 à 7h32
Quel honte de faire souffrir ces pauvres betes,il y a plus d’humanité et de sensibilité
Nos animaux ne sont pas fait pour subir toutes ces misères
Honte à vous sociétés et sociétaires de faire du fric sur des êtres sans defenses!! Grrrrrrr
Ou sont toutes les valeurs de la France, je ne la reconnais plus !!
Grandeur et decadence!!😡😠😡😠
colomb
22 juin 2023 à 13h00
A quand un véritable contre pouvoir à ces grands groupes de l’agro-alimentaire si puissants ?….Il est grand temps !
Frobert
22 juin 2023 à 8h27
Les animaux, nos souffre douleurs, sont exploités, martyrisés,tués sans la moindre compassion, humanité pour notre « alimentation « Sommes nous des humains ou des tortionnaires insensibles, avides ? J’ai honte du comportement des éleveurs et de la même façon de l’indifférence complice des consommateurs.