L214 salue la décision mais ne renonce pas à son recours contre l’État
Suite au signalement de L214 envoyé mercredi 6 novembre à la préfecture de la Savoie et au ministère de l’Agriculture sur les graves infractions identifiées à l’abattoir de Maurienne, le préfet a ordonné la suspension de l’activité de l’établissement.
L’association se réjouit de la réactivité des autorités et de la décision prise par les services de l’État.
Néanmoins, L214 déplore qu’une fois de plus, malgré la présence permanente des services vétérinaires de l’État dans les abattoirs, un établissement puisse fonctionner dans des conditions aussi catastrophiques pour les animaux.
D’autant plus qu’en 2016, un rapport d’inspection de l’abattoir de Maurienne mentionnait déjà la non conformité du box de contention pour les veaux, et l’absence de contrôle de l’efficacité de l’étourdissement des animaux. Ce qu’on peut encore constater sur les nouvelles images, parmi d’autres graves infractions. 8 ans après, la situation ne fait pas que perdurer, elle s’est donc aussi aggravée !
C’est pourquoi l’association entame un recours contre l’État pour manquement à sa mission de contrôle vétérinaire, et demande à la ministre de l’Agriculture un audit généralisé des abattoirs en France, comme l’avait fait Stéphane Le Foll en 2016.
Pour Sébastien Arsac, responsable des enquêtes au sein de l’association : « Depuis 2016, à l’abattoir de Maurienne, plus de 50 000 animaux ont été tués dans des conditions qui ne respectent pas la réglementation. Il aura fallu attendre ce signalement de l’association pour espérer voir la situation évoluer. Ces violations de la réglementation entraînent des souffrances supplémentaires pour les animaux. Que ce soit dans de gros abattoirs industriels ou des abattoirs de proximité comme celui de Maurienne, il est illusoire de penser que les animaux perdent la vie dans le calme et la bienveillance… Ne faudrait-il pas se questionner sur notre consommation de viande ? Nul doute qu’en diminuant notre consommation de produits animaux, il y aurait moins d’animaux tués. L’association est disposée à travailler avec le gouvernement sur la diminution du nombre d’animaux tués avec un objectif ambitieux mais atteignable : – 50 % d’ici 2030. »
Les 3 h 30 de vidéo montrant des animaux égorgés conscients après des étourdissements ratés, et découpés encore vivants, ont été remises à la procureure de la République du tribunal judiciaire d’Albertville qui a ouvert une enquête judiciaire.
3 commentaires
Burtscher
16 novembre 2024 à 12h48
Merci à ce préfet d avoir entendu L 214 et fait son travail.
Je ne comprends pas qu en 2024,nous sommes encore régulièrement alertés pour ces endroits de tortures et d atrocités faites et même pas dénoncées par les vétérinaires….
A quand une loi et un contrôle surprise et régulier ainsi que le respect de tout être vivant !
Blanc
15 novembre 2024 à 18h05
Bravo pour vos actions. Ça fait très mal de savoir qu’ils y a des ,”créatures” capable de telles barbaries. J’assume ce que je dis “ils n’ont rien a envier au nazis et je sais ce que je dis.
Gaston F.
18 novembre 2024 à 12h50
petit rappel de ce qu’est le nazisme , même (et surtout) à ceux qui “savent ce qu’ils disent”.
Brève définition – Équipe Perspective monde (faculté des lettres et sciences humaines)
Au départ, le nazisme est une idéologie politique développée en Allemagne aux lendemains de la Première Guerre mondiale. Nazisme » est la contraction de « national-socialisme » ou Nationalsozialismus en allemand.
Bien que l’on retrouve le terme socialisme, il ne s’agit pas d’une doctrine politique de gauche. Au contraire. Le national-socialisme s’oppose catégoriquement au socialisme international, défendu par la gauche et l’ensemble du courant marxiste. Le nazisme est en fait une doctrine politique d’extrême droite qui prône l’inégalité raciale et l’élitisme en affirmant la supériorité de la «race aryenne»; d’où la politique raciste et antisémite.
Prônée par le mouvement nazi, elle deviendra rapidement une idéologie d’État -imposée à l’ensemble de la société allemande- à partir de mars 1933, date de la prise du pouvoir par le Parti national-socialiste. Relayée par de puissants instruments de propagande, cette doctrine exaltait l’adulation d’un chef charismatique -Adolf Hitler- et les sentiments nationalistes. Hostile au libéralisme politique et économique, à la liberté de la presse, à la démocratie parlementaire et au suffrage universel, cette doctrine prônait l’«union» des classes sociales dans une seule et même communauté nationale homogène. Également hostiles au marxisme, les partisans de cette doctrine se sont attaqués aux syndicats et à tous les mouvements de gauche. Le nazisme fut très proche du fascisme italien de Benito Mussolini. Il nazisme constitue une des composantes du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.