L214 publie un rapport stratégique pour réduire de moitié le nombre d’animaux tués pour l’alimentation française d’ici 2030
Objectif : sauver chaque année 600 millions d’animaux terrestres et plusieurs milliards d’animaux aquatiques à partir de 2030.
L214 présente dans ce nouveau rapport 20 mesures concrètes pour enclencher une transition agricole et alimentaire de grande ampleur, fondée sur l’éthique, la soutenabilité et les attentes citoyennes. Cette publication marque le lancement de la campagne nationale Le Sauvetage du siècle, qui appelle à une mobilisation politique et économique rapide et ambitieuse.
Plus de 600 millions d’animaux sauvés chaque année : une ambition aux répercussions économiques, écologiques et sociales majeures
Chaque année, plus de 1,2 milliard d’animaux terrestres et plus de 7 milliards d’animaux aquatiques sont tués pour l’alimentation des Français. Dans un rapport abondamment documenté, L214 démontre qu’il est non seulement possible mais surtout impératif de réduire de moitié ce nombre d’ici 2030, que ce soit pour des raisons éthiques ou environnementales, sociales, économiques, sanitaires et géopolitiques.
Cette réduction permettrait chaque année :
• d’épargner plus de 600 millions d’animaux terrestres, et plus de 3 milliards d’animaux aquatiques,
• de sortir du système d’élevage intensif,
• de restaurer les écosystèmes et la biodiversité,
• de renforcer la souveraineté alimentaire,
• de réduire les dépenses publiques,
• d’améliorer et préserver la santé des Français,
• de mieux rémunérer les agriculteurs.
→ Ressources sur le-sauvetage-du-siecle.fr
Les blocages d’un système alimentaire sous emprise
En 2025, plus d’1 Français sur 2 est favorable à une diminution de moitié du nombre d’animaux tués pour l’alimentation française, sont favorables à des politiques publiques et des pratiques commerciales en supermarchés et restauration qui favorisent ce changement de modèle alimentaire. 64 % ont d’ailleurs déjà réduit ou souhaitent réduire leur consommation.
Pourtant, malgré l’adhésion citoyenne, la consommation de viande reste très élevée en France avec 83,3 kg par habitant chaque année, soit le double de la moyenne mondiale. L’industrie de la viande est parvenue à piper les dés de l’offre et la demande à son avantage, s’organisant efficacement pour maintenir sa surreprésentation en supermarchés et en restauration, obtenir des avantages dans les politiques publiques, entraver l’essor des alternatives végétales, mais aussi intimider les initiatives de transition, qu’elles soient publiques ou privées, et criminaliser les voix dissidentes.
Résultat : dans ce contexte, il est plus simple et moins risqué de ne rien changer que de s’engager pour une transformation pourtant primordiale. Et ce, malgré les recommandations convergentes d’organismes techniques ou scientifiques comme l’ADEME, Solagro, le CNRS, l’Iddri ou encore le Shift Project.
20 mesures pour transformer l’agriculture et l’alimentation
Réduire le nombre d’animaux tués pour l’alimentation française implique une mobilisation sans précédent des pouvoirs publics et des entreprises. Le rapport publié par L214 présente 20 leviers à activer dès maintenant.
Parmi les mesures-clés dont les élus doivent se saisir :
- réorienter les subventions actuellement dédiées à l’élevage intensif et à la pêche industrielle, au profit des cultures destinées à l’alimentation humaine,
- instaurer un moratoire sur les élevages sans accès au plein air et sur les élevages piscicoles,
- atteindre 50 % de menus végétariens et végétaliens dans la restauration collective,
- cesser d’importer en UE des produits moins-disants sur le plan social, environnemental et de condition animale
- encadrer de façon stricte la promotion des produits d’origine animale, à l’image de ce qui existe pour le tabac ou l’alcool.
Du côté des entreprises, et en particulier de la grande distribution (qui concentre 70 % des achats alimentaires) :
- faire évoluer l’offre et l’organisation des rayons,
- revoir les pratiques promotionnelles et cesser les incitations à l’achat de produits issus de l’élevage intensif et de l’élevage piscicole,
- atteindre au moins 60 % de protéines végétales dans leurs ventes alimentaires.
D’autres pays ont mis ces mesures en œuvre, permettant une évolution concrète des pratiques alimentaires.
Le Sauvetage du siècle : une campagne nationale déployée dans 36 villes
À l’occasion de la publication de son rapport, L214 lance sa campagne intitulée Le Sauvetage du siècle.
Samedi 14 juin, une première action symbolique aura lieu dans 36 villes françaises : L214 y invitera les citoyens et citoyennes à participer à une fresque collaborative réalisée au sol. Leur engagement à soutenir le Sauvetage du siècle se traduira par l’ajout de leur signature sur une empreinte de patte d’animal — poulet, cochon, vache, poisson, etc. — représentant les animaux tués en masse pour l’alimentation en France. L’ensemble de ces empreintes formera un SOS géant, visible dans l’espace public. En complément, il leur sera proposé de signer en ligne l’Appel pour le sauvetage du siècle. Cette action vise à interpeller le monde politique et les acteurs de l’agroalimentaire sur l’urgence à agir.
Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 :« Réduire de moitié le nombre d’animaux tués pour l’alimentation française est un objectif atteignable, aligné avec les préconisations des scientifiques et les attentes de la société. Les solutions sont là ; ce qu’il manque aujourd’hui c’est le courage d’y parvenir. C’est un enjeu de survie. C’est le sauvetage du siècle. »
2 commentaires
gaston F
10 juin 2025 à 12h46
encore un exemple de la déconnexion totale des ces écolos citadins (financés par l’industrie de la viande cellulaire): une liste sans fin de contraintes pour les agriculteurs, des injonctions, des interdictions ,…destinées à faire disparaitre l’agriculture française.
et eux la seule chose qu’ils sont capable de faire …. une fresque!! et ça se présente comme sauveur de la planète, au secours!
Petit rappel, 3% de la population française est végétarienne, donc la très grande majorité des écolos mange aussi de la viande.
Cattelain
10 juin 2025 à 7h03
Je partage ce projet
Il faut que les médecins participent aussi pour aider les gens à ne pas avoir de carences en vitamines ou minéraux
Que valent les poudres protéinées pour les personnes âgées ?