Ce jeudi 24 août aura lieu à Sablé-sur-Sarthe (72) l’Assemblée générale du groupe agroalimentaire LDC. Pour l’occasion, L214 accueillera les actionnaires avec des affiches dans la ville et une distribution de tracts aux alentours du siège social de l’entreprise.
Le même jour, une trentaine de personnalités et organisations signeront une tribune appelant LDC à renoncer au pire de l’élevage intensif. L214, aux côtés d’organisations comme la SPA, Greenpeace, Alternatiba, de l’humoriste Guillaume Meurice, du vétérinaire Yves Lahiani ou encore du docteur en génétique Matthieu Ricard, y dénonce l’impact des pratiques du groupe LDC sur les animaux, les humains et l’environnement.
Une manifestation symbolique devant le siège de LDC à Sablé-sur-Sarthe
Équipés de panneaux, de banderoles et accompagnés d’un camion d’affichage mobile, les bénévoles manifesteront aux abords des bâtiments de la zone d’activité du Clos du Bois où se déroulera l’Assemblée générale.
Ils dénonceront les pratiques intensives du groupe LDC et particulièrement les densités d’élevage trop élevées pour les poulets ainsi que le recours à des souches d’animaux à croissance ultrarapide, qui cause de nombreux problèmes de santé aux oiseaux.
Ces réalités contrastent avec l’excellente santé financière du groupe (à l’issue du premier trimestre 2023-2024, le chiffre d’affaires de LDC atteint plus de 1,5 milliard d’euros, soit une hausse de 12,4 % par rapport à l’année passée) pour mettre en avant son immobilisme notamment sur les questions liées aux conditions d’élevage des animaux.
Les actionnaires ainsi que les employés du groupe se verront remettre des tracts alertant sur les effets nocifs de l’élevage intensif sur les humains, l’environnement et les animaux.
→ Voir le tract distribué aux actionnaires
→ Voir les affiches disposées à Sablé-sur-Sarthe
Une tribune signée par une trentaine de personnalités et organisations
Ce jeudi 24 août, une trentaine de personnalités et organisations (dont L214) cosignent une tribune pointant du doigt les conséquences négatives de l’élevage intensif incarné par le n° 1 du poulet : parmi elles, des souffrances non nécessaires pour les animaux, des conditions de travail éprouvantes pour les éleveurs, des nuisances sonores et olfactives pour les riverains, ou encore des risques accrus de mutation de certains virus, dus à la concentration extrême des oiseaux.
La tribune compte parmi ses signataires plusieurs associations de défense des animaux telles que la SPA, Welfarm, One Voice, le Jane Goodall Institute, ou encore l’Œuvre d’assistance aux animaux d’abattoir (OABA), mais aussi des associations environnementales comme Greenpeace ou Alternatiba, et des personnalités comme les docteurs vétérinaires Yves Lahiani et Laëtitia Barlerin, le docteur en génétique Matthieu Ricard, la philosophe Corine Pelluchon, ou encore l’éthologue Dalila Bovet.
→ Voir la tribune et la liste des signataires
Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : «Cette année encore, les résultats affichés par LDC donnent le vertige. Pourtant, le groupe continue d’esquiver une demande sociétale de plus en plus forte : celle de bannir les pratiques d’élevage les plus douloureuses pour les animaux. Ces méthodes sont délétères, et ne bénéficient à personne, ni aux hommes, ni aux animaux, ni à l’environnement. Il est grand temps que le groupe sorte de son immobilisme et repense le système sur lequel repose sa réussite financière. »
Une campagne pour convaincre le géant du poulet
Alors que 91 % des Français sont opposés à l’élevage intensif des poulets (source), le groupe LDC, propriétaire des marques Le Gaulois, Marie ou encore Maître CoQ, refuse toujours de s’engager sur les critères minimaux du European Chicken Commitment. Il s’agit pourtant d’une demande soutenue par plus de 30 associations de protection des animaux en Europe visant à réduire les souffrances des poulets. Parmi les critères de cette demande, on retrouve notamment :
- la diminution de la densité d’animaux dans les élevages (avec un maximum de 15 à 17 poulets par mètre carré au lieu de 22) ;
- l’interdiction des souches de poulets à croissance ultrarapide engendrant de sévères problèmes de santé pour les animaux ;
- le recours à une méthode d’abattage n’impliquant pas un accrochage des oiseaux par les pattes, la tête en bas, alors qu’ils sont encore conscients.
Aujourd’hui, (plus de 100 entreprises majeures de l’agroalimentaire et toutes les enseignes de supermarchés) (Fleury Michon, Bonduelle, Carrefour, E. Leclerc…) se sont engagées à bannir le pire de l’élevage intensif de leurs approvisionnements en viande de poulets en France en appliquant les mesures du European Chicken Commitment.
→ Voir la liste des entreprises engagées sur l’ECC
→ Voir les critères du European Chicken Commitment