L214 publie ce mardi 26 novembre des images provenant d’un élevage laitier situé à Leschères-sur-le-Blaiseron en Haute-Marne. Le GAEC Reconnu du Deffaut enferme environ 160 vaches laitières et produit chaque année 1,5 million de litres de lait pour la fromagerie Ermitage de Bulgnéville dans les Vosges.
Ce lundi 25 novembre, L214 a alerté les services vétérinaires de la préfecture de la Haute-Marne sur les dysfonctionnements dans cet élevage, sources de souffrances supplémentaires pour les animaux. Un signalement a également été envoyé à la DGCCRF au sujet de la communication trompeuse de la fromagerie Ermitage. En effet, le consommateur est amené à associer les élevages travaillant avec la coopérative à un type d’élevage en plein air avec un accès aux pâturages.
Par ailleurs, L214 demande à la fromagerie Ermitage de se désengager de cet élevage, et de ne plus se fournir auprès d’élevages dans lesquels les vaches laitières n’ont jamais accès à l’extérieur.
Le responsable de l’exploitation est maire de la commune de Leschères-sur-le-Blaiseron, membre du conseil d’administration de la FDSEA, et président du syndicat agricole sur le canton de Doulevant-le-Château.
Pétition adressée à la fromagerie Ermitage
Les conditions d’élevage sont inadaptées aux besoins biologiques des bovins :
- les vaches laitières vivent toute l’année sans aucun accès à l’extérieur ;
- elles n’ont pas de zone de couchage propre et paillée (absence de litière) ;
- les sols des aires de circulation sont souillés et glissants, les vaches pataugent dans leurs déjections et sont sales ;
- des vaches ont des plaies aux jarrets (tarsites liées à l’inadaptation des zones de couchage) ;
- lorsqu’elles sont dirigées vers la salle de traite, des vaches sont frappées à coups de bâton ;
- les animaux ont été écornés (pour permettre l’utilisation d’installations comme les cornadis) ;
- les locaux sont insalubres.
L214 dénonce l’industrialisation de cet élevage, dont les animaux sont les premières victimes : zéro pâturage (les animaux ne peuvent même pas brouter), insémination artificielle, gestations à répétition, séparation systématique des vaches et de leur veau, traite automatique 2 fois par jour, environnement métallique et pauvre.
Pour Sébastien Arsac, cofondateur de L214 : « Dans sa communication, la coopérative Ermitage met en avant des vaches au pâturage : des vaches en plein air sur son site Internet, dans les publicités, un slogan trompeur « Prenez l’air, prenez l’Ermitage ». La marque fait également croire que les vaches bénéficient de litière sur paille. Pourtant, dans cet élevage industriel, la réalité est toute autre : les vaches sont enfermées dans des bâtiments insalubres, sans aucun accès à l’extérieur. La coopérative est pleinement responsable de la souffrance de ces animaux. Nous demandons un engagement fort de la marque à refuser de s’approvisionner auprès d’élevages qui ne permettent pas aux vaches l’accès au plein air et la possibilité de pâturer. »
Plus de 80 000 € d’aides publiques versées à cet élevage intensif
Le GAEC Reconnu du Deffaut bénéficie chaque année d’aides provenant de l’Europe (dans le cadre de la politique agricole commune). Pour la période d’octobre 2021 à octobre 2022, il a reçu au total 83 759 €.
Étant donné les conditions dans lesquelles vivent les animaux, ces dizaines de milliers d’euros auraient dû être en partie utilisés pour des travaux permettant d’améliorer leurs conditions de vie.
Avec environ 160 vaches laitières et 1,5 million de litres de lait collectés chaque année par la fromagerie Ermitage, cet élevage fait partie des plus importants de la région. Le troupeau laitier moyen en région Grand-Est s’élève à 77 vaches par exploitation.
Ces vaches produisent du lait pour la fabrication de l’emmental et du brie vendus en supermarchés
Le site de la fromagerie à Bulgnéville produit le brie Ermitage et l’emmental Ermitage. La marque est distribuée dans tous les supermarchés de France, par conséquent, L214 a porté à la connaissance des principales enseignes (Carrefour, E.Leclerc, Système U, Intermarché, Monoprix) les images provenant de cet élevage.
Photo : ©L214
3 commentaires
Cousin
27 novembre 2024 à 11h54
Ces fous . Oui il y a des fous qui aiment faire mal .
Cela existe dans les campagnes, heureusement pas tous mais pour certains ce n’est pas grave la souffrance des animaux.
J’ai eu une dame qui a gardé mon chat. Je reviens, mon chat souffrait atrocement.
Je le m’emmène vétérinaire et lui pas content de l’état du chat.
Cette dame, n’estimait pas à me déranger.
Une dame de la Jumelliere 49 qui autrefois, pte dans une ferme . Elle donne des coups de pieds à un pt chat, choquée que ns ne soyons en colère. ELE MALADE ET LÀ IL FAUT VITE L’AIDER. J’AI SU APRÈS, JE NE LUI PARDONNERAI JAMAIS
erick pimont
27 novembre 2024 à 11h36
Aux agriculteurs , au lieu de déverser votre haine et votre merde un peu partout , respectez vos animaux .
vous êtes des assassins sans cœur et sans âme .
Petit Sophie
26 novembre 2024 à 13h50
INADMISSIBLE POUR CES PAUVRES BETES !!!! BIEN SÛR QUE JE SIGNE !!!! ET PLUTÔT 2 FOIS QU’UNE !!!!!