Ce mercredi 3 avril, L214 expose devant la Commission européenne un cadavre de porcelet, symbole des promesses trahies de l’Europe en matière de « bien-être animal ». En marge de ce happening, L214 déploie une campagne d’affichage à Bruxelles jusqu’au 16 avril pour dénoncer l’inaction des institutions européennes.
Cet événement est l’occasion pour L214 de rendre publics sur son site Politique & Animaux :
- le classement 2019-2024 des eurodéputés français sortants,
- les demandes que L214 adresse aux listes françaises pour 2024-2029,
- les prises de position des têtes de liste françaises.
Un porcelet mort en élevage intensif symbolisant la trahison de la Commission
Ces cinq dernières années ont été marquées par une trahison de la Commission européenne : engagée de longue date à présenter avant fin 2023 une révision très attendue de la législation relative au « bien-être » des animaux d’élevage, elle a finalement fait volte-face à l’automne, annihilant tout espoir de reconsidération des conditions d’élevage des animaux avant la fin de la mandature.
L’étude d’impact de cette révision montrait pourtant un niveau d’ambition inédit : la Commission envisageait notamment de proposer l’interdiction dans l’UE de l’élimination des poussins mâles (dans l’industrie des poules pondeuses), l’interdiction de nombreuses mutilations (castration à vif, coupe des queues et des becs), et une sortie des cages (cages de maternité pour les truies, cages collectives pour les poules pondeuses).
Selon Olivier Morice, chargé d’affaires publiques pour L214 : « L’Europe s’était engagée à réviser la législation puis est revenue sur sa promesse. Nous regrettons que la voix des lobbies de l’élevage ait été aussi prépondérante à la Commission et au Parlement européen. »
Une campagne d’affichage à Bruxelles pour dénoncer l’inaction de l’UE
« Qu’a fait l’Europe pour les animaux ? NOTHING. NADA. RIEN. » C’est le constat fait par L214 à l’issue de cette mandature, et affiché dans les rues, les métros et l’aéroport de la capitale européenne jusqu’au 16 avril.
L’objectif est double :
- informer les millions de citoyens européens qui ont cru (à tort) en l’Europe pour réduire les souffrances des animaux : 84 % d’entre eux estiment en effet que le « bien-être » des animaux d’élevage devrait être mieux protégé.
- appeler les futurs parlementaires et commissaires européens à agir concrètement pour les animaux : « Time to act! », enjoint l’affiche.
Élections européennes : L214 rend visibles les positions des parlementaires sortants
Le prochain Parlement européen, qui donnera le ton de la composition de la prochaine Commission, jouera un rôle central dans les initiatives qui influeront sur la protection des animaux dans l’UE.
Afin que les citoyens puissent faire leur choix en toute conscience aux prochaines élections, L214 publie sur son site Politique & Animaux le classement des eurodéputés français sortants et l’engagement des têtes de liste françaises pour les européennes en matière de protection des animaux.
Pour Olivier Morice, chargé d’affaires publiques pour L214 : « Qui sait, par exemple, que le groupe LR au Parlement européen, mené par François-Xavier Bellamy, est le seul groupe à avoir voté contre l’interdiction du broyage et du gazage des poussins et des canetons ? Personne ! Cette situation doit prendre fin : les citoyens doivent être informés de ce que votent les eurodéputés censés porter leurs voix au Parlement.
Il y a urgence à agir pour mettre fin aux pires pratiques d’élevage et d’abattage : les citoyens attendent désormais des actions concrètes et ambitieuses, et c’est cette demande que nous voulons relayer. »
Quand l’ensemble des programmes seront publiés, L214 établira un comparatif des liste en fonction de leur engagement sur les demandes portées par l’association.