Écomiam esquive le sujet des conditions d’élevage et d’abattage des animaux
Paris, le 10 novembre 2021 – Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, l’enseigne Écomiam, par la voix de son PDG Daniel Sauvaget, se dit « attaquée » par l’association L214 après avoir reçu des appels et des e-mails de citoyens déplorant son refus de bannir le pire de l’élevage intensif des poules pondeuses et des poulets dits « de chair ». Pourtant, l’association n’a fait que son travail : informer les citoyens et consommateurs des pratiques des entreprises concernant les conditions d’élevage des animaux et leur donner les moyens d’agir.
La mobilisation dont se plaint Écomiam fait suite à son manque de transparence : L214 a simplement informé ses sympathisants et le grand public des méthodes d’élevage cautionnées par la société bretonne. En effet, depuis plusieurs mois, l’association L214 demande à Écomiam de s’engager à cesser ses approvisionnements en œufs issus d’élevage en cage et en poulets provenant d’élevages intensifs comme l’ont déjà fait de nombreuses entreprises et les principaux concurrents de l’enseigne : Picard, Thiriet et Argel.
Depuis cette communication, de nombreuses personnes ont contacté Écomiam pour partager leur inquiétude pour les animaux au vu de l’absence d’engagement de l’enseigne, et l’encourager à faire évoluer ses pratiques. Si les citoyens prennent le temps de contacter les entreprises sur ces sujets, c’est qu’il s’agit d’une attente sociétale très forte… à laquelle Écomiam choisit de rester sourd.
Approvisionnements « 100 % français » : un engagement qui ne garantit rien pour les animaux
Si l’enseigne bretonne se félicite de ses approvisionnements « 100 % français » – ce n’est pas le sujet ici –, cet engagement ne permet pas de faire reculer les pires pratiques d’élevage et d’abattage des oiseaux.
Aussi, dans les produits commercialisés par Écomiam :
- les œufs peuvent encore venir d’élevages de poules en cages, car Écomiam n’a aucun engagement public contre cette pratique ;
- la viande de poulet peut provenir des pires élevages intensifs, car l’enseigne ne s’est pas engagée à respecter les critères du European Chicken Commitment ni à inclure une part de plein air dans ses approvisionnements.
De nombreuses entreprises, dont les principaux concurrents d’Écomiam, se sont déjà engagées à bannir ces pratiques cruelles. Il est donc temps pour Écomiam de rattraper son retard en la matière.
→ Voir la liste des entreprises engagées contre l’élevage en cage des poules pondeuses
→ Voir la liste des entreprises engagées pour les poulets de chair
→ Voir les critères du European Chicken Commitment
Les Français rejettent l’élevage intensif et ne sont pas dupes des arguments d’Écomiam
Aujourd’hui, 9 Français sur 10 se disent favorables à l’interdiction de l’élevage en cage des poules pondeuses et près de 91 % d’entre eux sont contre l’élevage intensif des poulets. La mobilisation suscitée par les révélations de l’association prouve une nouvelle fois l’importance accordée par les citoyens et les consommateurs à ces questions.
Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 :
« La question n’est pas de “céder” à L214 mais de répondre aux attentes des Français en s’engageant à faire reculer les pires pratiques en matière d’élevage et d’abattage des oiseaux. Écomiam met en avant ses approvisionnements “100 % français”, mais cela ne garantit malheureusement rien en matière de conditions d’élevage et d’abattage pour les animaux. Les poules peuvent être élevées en cage et les poulets dans les pires élevages intensifs, c’est d’ailleurs le cas de 8 poulets sur 10 aujourd’hui en France ! De nombreuses enseignes déjà engagées sur ces sujets travaillent avec des producteurs français, cela n’est pas incompatible ! Par ailleurs, les pires conditions pour les animaux sont aussi souvent synonymes de conditions de travail dégradées et de rémunérations faibles pour les exploitants.
La réponse d’Écomiam n’est qu’une tentative désespérée de l’enseigne de fuir ses responsabilités en matière de conditions d’élevage et d’abattage des animaux utilisés dans ses produits. Le chef d’entreprise se targue d’être le “seul village gaulois [qui] résiste aux pressions de L214” : ne sera-t-il pas plutôt le seul imbécile qui ne change pas d’avis, insensible au sort des animaux et aux demandes de sa clientèle ?
Nous appelons les consommateurs et les citoyens à continuer à se mobiliser pour obtenir des avancées concrètes de la part de cette société. »
4 commentaires
Fred
12 novembre 2021 à 12h06
Sauf que saturer des boites mails et des lignes téléphoniques, j’appelle cela du sabotage industriels…j’espère qu’ils porteront plainte contre L214 qui a fourni le texte à envoyer et les coordonnées.
Le Borgne
12 novembre 2021 à 12h05
Et le bien être des agriculteurs et de leurs families, vous vous en souciez ?
Vous prenez garde a faire vos courses en verifiant que le prix que vous payez permet aux agriculteurs de mettre en pratique ce que vous pronez ?
Chouly
12 novembre 2021 à 8h09
Je veux que cette enseigne Ecomiam cesse ses activites cruelles d elevage intensif de poulets
Fred
12 novembre 2021 à 12h05
Ils sont pas éleveurs.