« Les carences de ses services vétérinaires ont de graves conséquences sur les animaux, et sont condamnables ! »
L214 entame un recours en responsabilité contre l’État auprès du tribunal administratif de Lyon suite à l’enquête diffusée hier sur les conditions de mise à mort des animaux à l’abattoir Rhône Ouest à Saint-Romain-de-Popey.
Les services vétérinaires de l’État, qui dépendent de la préfecture du Rhône, sont présents chaque jour de tuerie au sein de l’abattoir Rhône Ouest. Ils se rendent alors complices des infractions graves commises par l’établissement en ne prenant pas les mesures nécessaires pour les corriger ou les condamner.
Pour Sébastien Arsac, responsable des enquêtes à L214 : « Avec la réaction de la préfecture du Rhône suite à cette affaire, nous sommes de nouveau confrontés à une posture similaire à celle de ses services vétérinaires sur place : on sait, mais on ne fait rien. Car aucune mesure n’est prise pour éviter des souffrances supplémentaires aux animaux et pour respecter la réglementation. En novembre, nous avions obtenu la fermeture administrative temporaire de l’abattoir de Maurienne, en Savoie. Étant donné la gravité de la situation dans l’abattoir de Saint-Romain-de-Popey, nous attendions la même mesure. Au lieu de ça, la préfecture nous balade de contrôles en audits… alors que ses vétérinaires sont déjà en poste chaque jour d’abattage ! »
Depuis 2023, l’association a déjà fait condamner cinq fois l’État pour carence fautive de ses services vétérinaires dans leur activité de surveillance et de contrôle des abattoirs.
L214 en appelle au propriétaire de l’abattoir
La Communauté d’agglomération de l’ouest rhodanien (COR) est propriétaire de l’abattoir. Une convention de délégation de service public permet à la SECAT (société coopérative rassemblant éleveurs, bouchers, négociants et groupement de producteurs) d’exploiter l’abattoir. Le président de la COR est Patrice Verchère, maire de la commune de Cours, conseiller départemental du Rhône, conseiller régional et ancien député. Il est en mesure de décider d’une fermeture administrative de l’abattoir, seule décision à la hauteur pour empêcher les non-conformités reconnues de persister jusqu’aux travaux structurels prévus au mois de mai prochain.
→ Courrier adressé à Patrice Verchère