Ce lundi 14 février de 12 h à 14 h, les bénévoles de l’association se réuniront devant le siège de William Saurin au 2 rue du Docteur Lombard à Issy-les-Moulineaux (92130) pour convaincre sa maison-mère, le groupe Cofigeo, de s’engager contre les pires pratiques d’élevage et d’abattage des poulets. Munis de banderoles, de panneaux et de tracts, les bénévoles de l’association interpelleront William Saurin et Cofigeo sur leurs responsabilités face à la souffrance des poulets et informeront les salariés des pratiques de leur groupe.
William Saurin et le groupe Cofigeo : des conserves 100 % cruauté
William Saurin et le groupe Cofigeo (qui détient aussi les marques Zapetti, Garbit, Petit Jean, Raynal et Roquelaure) continuent de s’approvisionner auprès des pires élevages intensifs de poulets.
Pourtant, les mesures soutenues par une trentaine d’associations européennes à travers le European Chicken Commitment sont un strict minimum : baisse des densités dans les élevages, races de poulets à croissance moins rapide, lumière naturelle, enrichissement du milieu de vie, abandon de l’accrochage des poulets encore conscients à l’abattoir.
Alors que toutes les chaînes de supermarché présentes en France ainsi que de nombreuses marques agroalimentaires et enseignes de la restauration ont déjà pris l’engagement de bannir le pire de l’élevage intensif de leurs approvisionnements en viande de poulet en appliquant les mesures du European Chicken Commitment, le groupe Cofigeo s’y refuse toujours et accuse un retard important face à ses concurrents.
Afin de faire connaître la réalité des pratiques du groupe Cofigeo et de sa marque William Saurin, l’association a mis en ligne une pétition pour lui demander de s’engager à respecter les critères du European Chicken Commitment et à inclure une part de plein air dans ses approvisionnements.
→ Voir le site de la campagne Cofigeo
→ Voir les critères du European Chicken Commitment
→ Voir la liste des entreprises engagées
Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « Depuis plusieurs mois, le groupe Cofigeo et sa marque William Saurin restent sourds à nos demandes et continuent de s’approvisionner auprès des pires élevages intensifs de poulets. Cette absence d’engagement de la part d’un groupe qui se targue de ses produits 100 % français et promet “du goût pour une consommation responsable” est injustifiable. »
Une campagne contre l’élevage intensif des poulets, majoritaire en France
En France, 800 millions de poulets dits « de chair » sont élevés et abattus chaque année et 83 % d’entre eux proviennent d’élevages standards.
Dans les élevages intensifs comme ceux auprès desquels se fournissent William Saurin et le groupe Cofigeo, les poulets sont enfermés par dizaines de milliers et entassés à plus de 20 par mètre carré, sans accès à l’extérieur, sans lumière naturelle, et sans aucun moyen d’exprimer leurs besoins comportementaux les plus élémentaires, comme se percher ou étendre leurs ailes. Dans leur litière, les excréments s’accumulent. L’ammoniac et le CO2 qui s’en dégagent leur causent de graves problèmes de santé ainsi que des brûlures de la peau et des pattes.
Sélectionnés génétiquement pour grossir très vite, les poulets sont nombreux à souffrir de boiteries ainsi que de problèmes cardiaques et respiratoires. À peine capables de supporter leur propre poids, certains ne peuvent plus se déplacer jusqu’aux lignes d’alimentation et finissent par mourir de faim et de soif.
→ Plus d’informations sur l’élevage standard des poulets
→ Nos enquêtes en élevages intensifs de poulets
