ActualitésAnimaux sauvagesLa fin du déterrage des blaireaux en discussion au Sénat

ASPAS24 février 202312 min

Suite au succès de la pétition contre le déterrage signée par plus de 100 000 citoyens sur le site du Sénat courant 2022, l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) a pu défendre la cause des blaireaux devant Pierre Cuypers, le sénateur chargé de rendre un rapport sur la question, lors d’une audition organisée le 22 février 2023.  

Suite à une audition de 90 minutes, Pierre Cuypers et son conseiller à la commission des affaires économiques Matthieu Meissonnier ont aussi tous deux reçu, de la part de l’ASPAS, un argumentaire complet pour expliquer en quoi la vénerie sous terre est une pratique de chasse cruelle, récréative, inutile et non-sélective. Des éléments de documentation supplémentaires (études scientifiques, retours de terrain) leur seront par ailleurs partagés dans les plus brefs délais avec l’appui du cabinet GeoAvocats, cabinet avec qui l’ASPAS et AVES ont collaboré en 2022 et obtenu de belles victoires contre le déterrage de blaireaux devant les tribunaux.    

Le déterrage, une chasse cruelle par tradition  

La France est l’un des derniers pays d’Europe à autoriser la chasse par déterrage, aussi appelée “vénerie sous terre”, une pratique particulièrement cruelle et non sélective, qui consiste à envoyer des petits chiens dans les terriers de blaireaux pour les acculer, de creuser la terre parfois pendant des heures, puis d’extirper les animaux de leur abri à l’aide de grandes pinces avant de les abattre.   

Cette chasse, pratiquée de septembre à janvier, est aussi possible dès le 15 mai, sur simple décision de la préfecture : on parle de période complémentaire de vénerie sous terre. Les huit victoires concernent précisément cette période.   

Des jeunes blaireaux encore dans les terriers  

Compte-tenu de la complexité du cycle de reproduction des blaireaux, il est fréquent que des blaireautins encore dépendants de leur mère soient victimes de la vénerie sous terre. Plusieurs exemples d’orphelins recueillis par des centres de soin en plein milieu de l’été le confirment.  

La vénerie sous terre a non seulement une incidence sur les blaireaux, premiers concernés, mais aussi sur d’autres espèces, parfois protégées : en effet, il est démontré que les blaireautières peuvent être utilisées par des chats forestiers, des chauve-souris, des loutres, ainsi que diverses espèces d’amphibiens et de reptiles. 


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Il y a un commentaire

  • Teboul Bernard

    27 février 2023 à 6h48

    L’horreur ,ou s’arrêtera le summum de la cruauté de l’être humain…..? Avec la complicité des politiques et de notre justice à deux balles …….
    Macron en tête .

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