La loi du 30 novembre 2021 a marqué une avancée considérable en matière de protection animale. Au 1er janvier 2024, une mesure essentielle de cette loi a été mise en application : l’interdiction de la vente de chats et de chiens en animalerie.
La loi comporte néanmoins des failles qui vont à l’encontre des principes éthiques de la protection animale. Lapins, hamsters et autres nouveaux animaux de compagnie (NAC) ainsi que les foires ou salons de chiots et chatons restent les grands oubliés du législateur. Pourtant ces animaux sont aujourd’hui toujours exposés comme des marchandises, manipulés et achetés compulsivement dans des lieux non appropriés.
Aujourd’hui la SPA demande l’extension de la loi aux NAC, et l’interdiction de la vente d’animaux dans les foires et salons. Elle souhaite qu’un projet de loi complémentaire au texte de 2021 soit proposé au Parlement.
L’association a donc adressé une lettre ouverte au premier ministre en ce sens et une pétition a été lancée sur son site internet : lp.la-spa.fr/oubliesparlaloi afin d’obtenir une loi sans concession qui protège 100 % des animaux.
L’animal n’est pas un objet, quel qu’il soit
L’exposition et la vente d’animaux – très souvent des chiots et des chatons – dans les foires et salons, s’oppose à la logique de la mise en place du certificat d’engagement et de connaissance*, visant à lutter contre les achats compulsifs.
Quant aux NAC, ils sont, au même titre que les autres animaux, des êtres vivants doués de sensibilité. Représentatifs de l’animal-objet, ils sont souvent achetés sur un coup de tête dans les animaleries, sans conseil ni connaissance de l’espèce, niant ainsi le principe fondamental d’un acte responsable. Derrière ce commerce peuvent se cacher des élevages intensifs qui alimentent ces magasins. La SPA intervient ensuite régulièrement pour sauver des animaux détenus dans des conditions abominables, chez les particuliers par exemple.
Ce business incite à l’achat «coup de cœur» qui présente le risque de se solder par un abandon, ou des actes de maltraitance. La SPA en subit directement les conséquences puisqu’elle a recueilli +18 % de NAC depuis 2019, l’incitant à poursuivre ses actions sur ce sujet.
« Pourquoi ne pas aller au bout de la logique de protection animale et omettre une partie des animaux et des lieux de vente ? La SPA milite pour que cette loi évolue vers un texte qui fera définitivement reculer les achats compulsifs et les abandons. » souligne Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA.
*Le certificat d’engagement et de connaissance a été mis en place en octobre 2022 dans le cadre de la loi sur la maltraitance animale. Pour plus d’information sur cette mobilisation : la-spa.fr
Photo : ©LaSPA Refuge-Rennes