Désormais en précommande sur le site KissKissBankBank, le documentaire « Blackfish 2 » dresse un nouvel état des lieux de la lutte pour la libération des animaux marins. Partenaire de l’événement, la Présidente de l’Association « C’est Assez ! », Christine Grandjean, rappelle toute l’importance de participer à cette campagne.
Actuellement, quelle est la situation des cétacés captifs à travers le monde ?
A l’heure actuelle, 62 orques sont retenus en captivité à travers le monde dans 15 parcs différents. En Europe, ils sont dix à être prisonniers des bassins dont six en Espagne où leurs conditions ne sont vraiment pas bonnes. Les bassins sont extrêmement petits et les orques y sont en nombre important. Les conditions climatiques sont difficiles, il fait très chaud, bien plus que dans notre pays.
La situation est inquiétante et s’aggrave car la Chine ouvre un nouveau parc aquatique tous les deux jours environ. Les Russes capturent à tour de bras des orques et bélugas destinés aux delphinariums chinois. C’est un véritable fléau. L’avenir est sombre et incertain pour ces cétacés. Là-bas, il n’y a pas de règle concernant le bien-être animal, la situation est infiniment pire qu’en France. Il n’y a pas de comparaison possible. Dans notre pays, où se trouvent quatre orques en captivité, la protection animale existe malgré tout. Les soigneurs aiment leurs animaux et sont formés à s’occuper d’eux avec beaucoup de bienveillance. Des soins leur sont prodigués.
Il est désormais possible de réserver sur KissKissBankbank, « Blackfish 2 », le nouveau documentaire-événement sur les orques en captivité. En quoi cette campagne de précommande peut-elle participer à la sauvegarde des orques ?
Cette précommande va permettre au réalisateur, William Neal, d’équilibrer les frais car la réalisation représente un coût important. De plus, 10% des recettes du DVD seront reversées au Whale Sanctuary Project, le projet de sanctuaire en Nouvelle-Ecosse. Lori Marino et son équipe cherchent actuellement un emplacement assez grand pouvant accueillir six à huit orques. Bien évidemment, cela sera insuffisant pour tous les orques captifs mais ce serait une avancée importante. Il faut savoir qu’un sanctuaire pour orques coûte entre 15 et 20 millions de dollars et son fonctionnement annuel, environ deux millions.
Qu’apporte le deuxième volet par rapport au premier ?
Les deux volets sont complémentaires. « Blackfish 2, le combat continue » recense les orques captifs à travers le monde et attire l’attention sur les trois les plus solitaires, Lolita, Kiska et Kshamenk. Ce sont des orques sans avenir, seuls dans leurs bassins depuis des décennies.
Dans ce documentaire, nous en apprenons plus sur le cerveau des orques, sur son fonctionnement. Il rassemble des intervenants de premier ordre, de grands scientifiques, des cétologues. Selon moi, le premier « Blackfish », réalisé par Gabriela Cowperthwaite, est plus axé sur l’émotion. Le second est plus scientifique, il dresse un état des lieux de la captivité des cétacés dans le monde. Il nous apporte de nouveaux éléments et nous informe que les pourchasses d’orques ne cessent de se multiplier en mer de Russie pour alimenter les nouveaux parcs en Chine. Ce documentaire mérite d’être vu, d’être distribué et partagé.
(Pour réserver votre DVD de « Blackfish 2 : le combat continue », rendez vous sur le site de KissKissBankBank. Plus que quelques jours avant la fin de la campagne)
Amandine Zirah
Rédactrice freelance