Spécialisée dans la fabrication de lunettes, « The Wild Folks » est une toute nouvelle marque française écoresponsable. Son fondateur, Sébastien Durelli, a pour objectif final la biodégradabilité totale de tous ses produits et souhaite partager 10% de ses bénéfices avec des organisations de protection animale.
Se faire plaisir tout en protégeant les espèces menacées, c’est possible et c’est le pari que s’est lancé Sébastien Durelli en créant « The Wild Folks », une toute nouvelle marque française spécialisée dans la fabrication de lunettes. Amoureux de la nature, cet entrepreneur s’est fixé comme objectif de fabriquer l’ensemble de ses produits de manière responsable et durable afin de changer l’impact carbone de la mode sur la planète. « Je veux respecter la Terre sur laquelle nous vivons », a-t-il confié à Savoir-Animal tout en rappelant son intention de protéger aussi ses habitants. C’est pourquoi, alors que des centaines d’espèces sont vouées à disparaître dans les années à venir, il souhaite reverser 10% de ses bénéfices à des organisations de protection animale.
Le commencement
A l’origine de cette aventure, un voyage. Après avoir passé plus d’un tiers de sa vie dans les plus grandes régions de production textile du monde, Sébastien Durelli a décidé d’en finir avec l’anthropocentrisme fondé sur la domination et l’exploitation. « Je me suis dit que je commençais à avoir un âge où il fallait vraiment que je suive mes passions », a-t-il déclaré. Conscient de la nécessité de changer nos modes de consommations, il a choisi de tout quitter en 2017 en se rendant avec sa sœur à Bornéo (Indonésie) où se trouve la plus grande organisation de protection d’orangs-outans. Là-bas, la production d’huile de palme est responsable d’une importante déforestation. Plantes et animaux perdent leur habitat et disparaissent à grande vitesse.
« Ce voyage était très dur. Nous étions en pleine jungle, dans un paysage magnifique mais le ciel était toujours gris. L’huile de palme brûlait à longueur de temps, l’odeur était très forte. Je ne pourrai jamais oublier. Ce fut l’élément déclencheur ». C’est donc en revenant en France, et en partant de ce constat, qu’il s’est décidé à créer une gamme de lunettes écoresponsable avec son associé Luc Leroy.
Préserver la nature
Motivés par cette nouvelle aventure, les deux amis se sont engagés à réduire voire éliminer totalement les impacts environnementaux négatifs grâce à des conceptions réfléchies. Le processus est bien huilé : les verres solaires sont fabriqués en France à base d’huile de ricin. L’emballage comprend un étui en cuir végan, un chiffon de nettoyage de verres en microfibre fait à partir de bouteilles recyclées et un coffret d’expédition en papier 100% recyclé.
Les montures, elles, sont faites à la main en acétate de cellulose, un matériau « haut de gamme » composé d’un mélange de fibres de coton, de pâte de bois et de plastifiant. Considérée comme « durable » et « écolo » pour beaucoup, cette substance a aussi été décriée par certains défenseurs environnementaux en raison du manque de transparence du « process » et de l’opacité de la traçabilité des composants. Mais Sébastien Durelli s’est voulu rassurant. « Nous avons cherché la plus bio possible », a-t-il expliqué tout en reconnaissant qu’il était difficile de définir précisément sa provenance.
En parallèle, lui et son équipe travaillent avec des fabricants français de matériaux pour développer et tester une toute nouvelle technologie. «Il s’agit d’une matière qui n’existe nulle part dans le monde. Elle est 100% biosourcée et 100% biodégradable. Six ans de travail ont été nécessaires pour parvenir à ce résultat », a-t-il déclaré précisant qu’elle serait commercialisable au début de l’été prochain. « Cette matière nous permettra de nous ouvrir à d’autres marchés comme celui des produits pour enfants. Elle leur convient extrêmement bien car elle a une flexibilité assez spéciale ».
Œuvrer pour les animaux
Avec pour objectif final la biodégradabilité totale de tous ses produits, ce quadragénaire compte opter pour le Made in France en majeure partie. Avec son associé, ils n’ont pas souhaité collaborer avec les pays non respectueux de pratiques durables et du bien-être animale. Pour respecter sa mission jusqu’au bout, il s’est aussi engagé à reverser 10% de ses bénéfices à des organisations de défense animale comme Care For Wild, une association de protection des rhinocéros. « Dans le temps, nous espérons aider bien d’autres associations. Nous souhaiterions venir en aide à la fondation BOS qui s’occupe des orangs-outans mais aussi à David Sheldrick Wildlife Trust qui œuvre pour les éléphants ».
Après avoir lancé une première fabrication sur leurs fonds propres, d’autres sources de financement alternatives s’imposaient. Pour démarrer la deuxième phase du projet et permettre aux internautes de contribuer au changement des modes de consommation, Sébastien Durelli a opté pour une campagne de financement participatif en ligne depuis le 18 février dernier. « Les fonds issus de cette campagne seront employés à la fabrication et la constitution de notre premier stock et nous permettront également d’envisager l’étape 2 qui vise à produire des lunettes à partir de notre nouvelle matière organique, unique au monde », a-t-il rappelé. Au total, huit modèles de lunettes seront disponibles en plusieurs coloris et pour toutes les prescriptions.
https://www.indiegogo.com/projects/the-wildfolks#/
Photos : thewildfolks
Amandine Zirah
Rédactrice freelance
3 commentaires
Camilla Gnocchi
24 février 2021 à 19h49
Geniale!!!!!!!
Sibylle
24 février 2021 à 17h13
Merci pour ce partage! Je soutiens des marques indépendantes et je suis très sensible à l’impact sur la planète. Je vais découvrir.
sebastien
24 février 2021 à 17h06
magnifique. merci